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01/04/2007

Victor Hugo, le paradoxe de l'exil.

Issu par sa mère d'une famille chouanne, Victor Hugo avait une vocation naturelle à entrer un jour ou l'autre dans la clandestinité.

C'est l'avènement de Louis-Napoléon Bonaparte et la perspective de la chute de la République qui l'y conduisent.

Or Hugo, à cette époque-là, est un grand notable, un homme très assis, il approche de la cinquantaine, il habite un grand appartement place des Vosges, il siège à l'Académie française, il porte la Légion d'Honneur, il était encore voici peu pair de France. En somme, pour lui, 1851 est un peu ce qu'a été 1790 pour d'autres : le trône tombe.

On le retrouve proscrit, errant, chassé de Bruxelles, tourmenté à Luxembourg, chassé de nouveau de Jersey et découvrant la solution de tous ses problèmes d'exil en achetant une maison avec rang de fief à Guernesey.

C'est le paradoxe de l'exil : ce républicain intraitable qu'il devient et deviendra de plus en plus, cet adversaire des couronnes devra sa tranquillité et son salut ... à son rang de féodal de la couronne d'Angleterre.

17:20 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : écriture, littérature | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

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