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19/05/2007

La Brinvilliers, mon spectacle du jour.

Le nom du Chat Noir est associé à un cabaret montmartrois qui, de la fin du XIXe siècle aux années 1920, incarna la folle vie parisienne. On en trouve trace, par exemple, dans une chanson que quelques-uns ont fredonnée sans doute :
 
Je cherche fortune
Tout autour du Chat Noir
Et au clair de la lune
À Montmartre le soir
 
Ce nom a été repris par un café situé à l'angle de la rue Jean-Pierre Timbaud et de la rue de Saint-Maur, dans le XIe arrondissement de Paris, au nord de la Bastille, juste à côté d'une vaste et alléchante librairie.
 
Le café, pour aller au bout de son projet, a installé dans sa cave une petite salle de spectacle (trente ou quarante places) où se succèdent des animations et des créations de plusieurs natures artistiques.
 
Comme je l'avais annoncé hier, je suis allé cet après-midi y assister à la courte (55 minutes) pièce intitulée "La Brinvilliers, marquise et empoisonneuse".
 
L'auteur, Frank Bertrand, a signé d'autres ouvrages, comme une biographie de Jackie Kennedy coécrite avec Jacqueline Monsigny (dont ma génération se souvient pour une émission de télévision du début des années 1970, La Piste aux Étoiles).
 
Il a préparé une biographie d'Armande Béjart (l'épouse de Molière) qu'il s'apprête, je crois à faire paraître, et dont la pièce est une sorte d'écho.
 
L'idée de base est simple : demain, la Brinvilliers sera exécutée ; ce soir, un confesseur vient entendre ses aveux en vue du pardon céleste.
 
Pour ceux qui ont oublié leur Histoire des meurtres et assassinats à travers les siècles en dix volumes, je rappelle que la marquise de Brinvilliers, liée à la célèbre affaire des poisons qui a secoué la cour du roi Louis XIV à la fin du XVIIe siècle, a elle-même empoisonné successivement son père, ses frères, ses quinze domestiques, bref, un peu tout ce qui lui passait sous la main.
 
Empoisonnement à l'arsenic, très discret.
 
Bien entendu, la confession se mue en joyeuse immoralité, le prêtre s'avère particulièrement douteux, jusqu'à même un véritable coup de théâtre qui permet de terminer sur les chapeaux de roues. En somme, la morale n'est pas là où on la cherche et, selon l'expression même du prêtre (un peu halluciné il est vrai), la meurtrière est "une sainte".
 
C'était la première, les voix ont tremblé pendant trente secondes mais ensuite, dans un décor minimaliste et des costumes allusifs (ambiance un peu off-broadway), je me suis laissé porter.
 
Il n'y aura, a priori, que trois autres représentations (sauf succès qu'on espère) dont une samedi prochain, même heure. 

23:05 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : théâtre | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

Peut-on trouver le texte quelque part ? La Brinvilliers est un personnage qui m'a toujours impressionnée... Vous revenez aux billets littéraires ? Quelle bonne nouvelle !

Écrit par : Rosa | 19/05/2007

@ Rosa

Je me renseigne.

J'ai bcp de lecteurs s/la politique aussi ; je vais m'efforcer de contenter tt le monde.

Écrit par : Hervé Torchet | 20/05/2007

Les commentaires sont fermés.