24/07/2007
Liberté ?
Quel est le point commun entre Sarkozy et Zola ? Le déterminisme. Tous deux croient que l’être humain est prévisible, son destin écrit d’avance et dicté par l’hérédité.
Y a-t-il un paradoxe dans ce rapprochement de l’écrivain de la gauche ouvriériste et du politicien de la droite bonapartiste ? Sans doute. Mais leur idée commune est connue : le productivisme. Leur vision du monde est quantitative.
Et si l’un veut inciter les animaux humains à s’agglomérer dans des émanations de l’Internationale, l’autre use de tous ses charmes pour les manipuler car il les aime comme public à assujettir par la manoeuvre. Dans les deux cas, l’être n’est qu’une variante de la masse.
C’est pourquoi, si l’on peut s’étonner de me voir relire Zola ces jours-ci, on doit bien penser que c’est pour ce rapprochement bizarre.
Je viens de rouvrir «La curée», le roman de la spéculation foncière et de la métamorphose de Paris commencée sous la monarchie de Juillet et amplifiée à un train d’enfer sous le Second Empire. Victor Hugo conie ainsi dans ses carnets s’être plusieurs fois égaré dans Paris en y revenant en 1870 après près de vingt ans d’exil : il n’y reconnaissait plus rien.
Y a-t-il un paradoxe dans ce rapprochement de l’écrivain de la gauche ouvriériste et du politicien de la droite bonapartiste ? Sans doute. Mais leur idée commune est connue : le productivisme. Leur vision du monde est quantitative.
Et si l’un veut inciter les animaux humains à s’agglomérer dans des émanations de l’Internationale, l’autre use de tous ses charmes pour les manipuler car il les aime comme public à assujettir par la manoeuvre. Dans les deux cas, l’être n’est qu’une variante de la masse.
C’est pourquoi, si l’on peut s’étonner de me voir relire Zola ces jours-ci, on doit bien penser que c’est pour ce rapprochement bizarre.
Je viens de rouvrir «La curée», le roman de la spéculation foncière et de la métamorphose de Paris commencée sous la monarchie de Juillet et amplifiée à un train d’enfer sous le Second Empire. Victor Hugo conie ainsi dans ses carnets s’être plusieurs fois égaré dans Paris en y revenant en 1870 après près de vingt ans d’exil : il n’y reconnaissait plus rien.
18:24 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : politique, littérature, histoire, sarkozy | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Commentaires
Bonjour Hervé,
c'est toujours un délicieux moment de te lire. Amitié. C.
Écrit par : bertinbertin | 25/07/2007
Donc réformes rapides et rupture ne sont pas signe d'une réelle vitalité politique ?
Koucner ne risque-t-il pas de se retrouver rapidement parmi les "déçus" du Sarkozisme ?
Écrit par : Rosa | 25/07/2007
Rosa tu pose une bonne question.D'abord c'est pas la rupture c'est sa rupture et pour répondre a yta question car il faut répondre ;et bien je dirai que ce n'est pas une réelle vitalité politique. Ulm pierre
Écrit par : ulm pierre | 30/07/2007
Il n'empêche que Kouchner s'est bien fait avoir !
Écrit par : Rosa | 31/07/2007
@ Rosa
BK était-il dupe ?
Écrit par : Hervé Torchet | 03/08/2007
Sans doute pas...
D'ailleurs je me demande si à la rentrée ou au début de l'année 08 un petit remaniement ministériel ne va pas faire passer à la trappe nos ministres d'ouverture...
A moins qu'on les garde jusqu'aux municipales...
Et ce pauvre Hervé Morin ... Breton lui aussi ?
Je l'ai vu aux Infos, il me faisait pitié !
Écrit par : Rosa | 03/08/2007
Les commentaires sont fermés.