05/08/2007
Diplomatie des ornières
On a désormais compris que l’urgence de la libération des infirmières bulgares touchait moins le cœur des Français que le portefeuille des entreprises commanditaires de la campagne de Sarkozy et que leur libération effective, verrou de la reprise des relations commerciales sensibles avec la Libye, avait été la priorité ultime du nouveau président pour des raisons entièrement différentes (et beaucoup moins nobles) que celles qu’il affichait.
Si l’on imaginait que ces contrats, tels ceux des frégates de Taiwan, donnassent lieu à de juteuses rétrocommissions, l’on trouverait la boucle bouclée et la réelle philosophie du personnage devenue explicite. Mais de toute évidence, il n’y a eu aucune rétrocommission et seul le très mauvais esprit peut en faire supposer.
La ferveur avec laquelle Kouchner a défendu le président à cette occasion donne à supposer que, si le ministre des Affaires étrangères n’a pas été à la peine, il a du moins été à l’honneur. Quant à la référence qu’il a faite aux missions discrètes qu’il a effectuées en son temps avec Mme Mitterrand, il a oublié de préciser que celles-ci étaient restées, justement, discrètes et n’avaient donné lieu à aucune mise en scène théâtrale. La diplomatie peut avoir besoin de bas-côtés, mais elle daigne rarement mélanger la route et le fossé.
Si l’on imaginait que ces contrats, tels ceux des frégates de Taiwan, donnassent lieu à de juteuses rétrocommissions, l’on trouverait la boucle bouclée et la réelle philosophie du personnage devenue explicite. Mais de toute évidence, il n’y a eu aucune rétrocommission et seul le très mauvais esprit peut en faire supposer.
La ferveur avec laquelle Kouchner a défendu le président à cette occasion donne à supposer que, si le ministre des Affaires étrangères n’a pas été à la peine, il a du moins été à l’honneur. Quant à la référence qu’il a faite aux missions discrètes qu’il a effectuées en son temps avec Mme Mitterrand, il a oublié de préciser que celles-ci étaient restées, justement, discrètes et n’avaient donné lieu à aucune mise en scène théâtrale. La diplomatie peut avoir besoin de bas-côtés, mais elle daigne rarement mélanger la route et le fossé.
18:12 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : politique, économie, sarkozy, bayrou | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Commentaires
Avec les vacances, de nombreux blogs tournent au ralenti, même dans la blogosphère Modem. Grâce à cela, j'ai aussi plus de temps pour parcourir de nouveaux blogs - dont ce "jour-pour-jour" que je viens de découvrir avec plaisir !
Sur cette affaire lybienne, j'ai bien aimé l'article de Christelle de Crémiers (tu la connais probablement - elle est aussi à Paris). C'est toujours agréable de lire quelqu'un qui prend du recul. http://www.christelledecremiers.com/
Tant que j'y suis, si tu es intéressé par illustrer un article à l'aide des "images politiques" (100% Modem) que nous mettons en ligne sur GroZ Bulles, n'hésite pas à te servir.
Cordialement et à bientôt !
Écrit par : Roméo | 06/08/2007
@ Roméo
Merci du conseil et de la visite
Écrit par : Hervé Torchet | 07/08/2007
"Si l’on imaginait que ces contrats (...) donnassent lieu à de juteuses rétrocommissions..." Hervé, aurais-tu lu, toi ausi, les bonnes feuilles du probable best-seller de la rentrée ? Hum ?
http://nouveaucentre.hautetfort.com/archive/2007/08/07/le-best-seller-de-la-rentree.html
Écrit par : Leroy-Morin | 09/08/2007
Ben tu vois dans le fond , c'est ce que je dis toujours :
La politique (surtout aujourd'hui) est une grande scène théâtrale avec de bons acteurs mais de mauvaises marchandises . Poubelle les dictateurs !
Écrit par : Cathy | 09/08/2007
Les commentaires sont fermés.