26/08/2007
Raymond Barre : l’honnête homme.
À l’heure du bilan ultime, il convient de retenir tout ce qu’il y a eu de positif de la vie et de l’action politique de l’ancien premier ministre qui vient de s’éteindre.
Tout d’abord, le tenant de l’école économique libérale française. L’économie, selon Raymond Barre, nécessite rigueur et effort. Les règles de la bonne gestion sont celles de la croissance. On ne doit pas jouer avec l’outil monétaire. Le moteur de la croissance est la production.
Fondée sur des principes taillés dans le granit, sa doctrine économique a fait de lui une référence mondiale après avoir conduit des générations d’élèves de Sciences Po à étudier les dures lois de l’économie dans le manuel qu’il avait rédigé.
Écouté, reconnu, il fut appelé en politique par l’un des Jeanneney (le deuxième). Giscard le nomma premier ministre parce que, dit-on, Barre se taisait beaucoup lors des conseils des ministres et laissait les autres parler.
Premier ministre, Barre appliqua ses théories, trancha dans les systèmes prébendiers installés par les gaullistes (ou se disant tels ; Barre lui-même ne cachait pas sa fascination pour de Gaulle), lutta en même temps contre les chocs pétroliers, bref, entreprit de reconstruire en profondeur l’économie française en vraie économie libérale (éloignée de ce qu’on nomme ainsi en général, car dépourvue des instruments léonins qui font de nos économies des pouvoirs féodaux). Il prônait la vertu et, fait rare, respectait la seconde vertu de tout homme d’État (juste après la première : l’efficacité) : l’honnêteté. Ce brevet d’honnêteté lui a été décerné ce samedi par Michel Rocard, un expert en la matière et c’est tout dire.
Tout d’abord, le tenant de l’école économique libérale française. L’économie, selon Raymond Barre, nécessite rigueur et effort. Les règles de la bonne gestion sont celles de la croissance. On ne doit pas jouer avec l’outil monétaire. Le moteur de la croissance est la production.
Fondée sur des principes taillés dans le granit, sa doctrine économique a fait de lui une référence mondiale après avoir conduit des générations d’élèves de Sciences Po à étudier les dures lois de l’économie dans le manuel qu’il avait rédigé.
Écouté, reconnu, il fut appelé en politique par l’un des Jeanneney (le deuxième). Giscard le nomma premier ministre parce que, dit-on, Barre se taisait beaucoup lors des conseils des ministres et laissait les autres parler.
Premier ministre, Barre appliqua ses théories, trancha dans les systèmes prébendiers installés par les gaullistes (ou se disant tels ; Barre lui-même ne cachait pas sa fascination pour de Gaulle), lutta en même temps contre les chocs pétroliers, bref, entreprit de reconstruire en profondeur l’économie française en vraie économie libérale (éloignée de ce qu’on nomme ainsi en général, car dépourvue des instruments léonins qui font de nos économies des pouvoirs féodaux). Il prônait la vertu et, fait rare, respectait la seconde vertu de tout homme d’État (juste après la première : l’efficacité) : l’honnêteté. Ce brevet d’honnêteté lui a été décerné ce samedi par Michel Rocard, un expert en la matière et c’est tout dire.
19:11 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, Mouvement démocrate, Sarkozy, Bayrou, Barre | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Commentaires
Un petit bémol tout de même sur cet "honnête homme". Il nomma Maurice Papon ministre des finances de 76 à 81, et fut sans doutes le seul homme de la planète à lui rendre hommage à sa mort. Quant à ses amitiés douteuses: Gollnisch par exemple. Pour ma part, celà reste complètement incompréhensible.
Écrit par : Philippe | 27/08/2007
Un petit bémol tout de même sur cet "honnête homme". Il nomma Maurice Papon ministre des finances de 76 à 81, et fut sans doutes le seul homme de la planète à lui rendre hommage à sa mort. Quant à ses amitiés douteuses: Gollnisch par exemple. Pour ma part, celà reste complètement incompréhensible.
Écrit par : Philippe | 27/08/2007
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