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06/09/2007

Municipales parisiennes : le temps d'un air plus frais.

Depuis trois décennies que Paris élit son maire, la ville cherche une formule transparente et efficace.
 
Jacques Chirac a été un bon maire de Paris : il a réorganisé l'administration de la Ville et lui a conféré réactivité, rigueur, ponctualité, bref, beaucoup de qualités rares dans ce type de structures. Il faut dire qu'il pouvait le faire : le budget de la ville était structurellement excédentaire d'un milliard de Francs de l'époque, soit 3% du budget de la Ville. Et il y avait un revers à cette médaille, comme le procès des emplois fictifs du RPR et celui des marchés publics d'Île de France l'ont prouvé.
 
Comme Sophie Coignard l'a très bien démontré dans un livre utile datant de 2005 ("le marchand de sable"), Delanoë a peu révolutionné l'organistion de son administration. Mme Coignard suggère même que les enveloppes occultes n'ont pas baissé, puisque certains fournisseurs ou prestataires de service "se sont succédé à eux-mêmes" comme disent inélégamment les journalistes de la télé.
 
Quoiqu'il en soit, cette ville a perdu en efficacité lorsque le tandem Mitterrand-Monory (ce dernier alors pdt du Sénat) a inventé une taxe de péréquation des collectivités locales, s'élevant à peu près au milliard précédemment évoqué. Alors, de structurellement excédentaire, la ville est progressivement revenue à l'équilibre, avant de s'engager dans la spirale du déficit et de l'emprunt. Et compte tenu des énormes investissements en infrastructures de circulation (pistes cyclables, tramway), ce n'est pas près de s'arrêter, pour la plus grande joie de certaines entreprises.
 
Et cependant, il est évident que Delanoë sera réélu, sauf énorme erreur de sa part : les seconds tours des législatives dans le XIIe et dans le XVe, arrondissements-clef de l'élection, ne laissent aucune chance à la droite, qui d'ailleurs part divisée, Bernard Debré conduisant une dissidence guillerette qui aura des conséquences dans le XVIe arrondissement au moins, celui où il est député.
 
Comme le dit Quitterie Delmas aujourd'hui même, il serait grand temps que, à l'occasion de la préparation de ses listes, le MoDem montre aux autres partis ce que signifie vraiment transparence et démocratie pour faire de Paris une vitrine de la rénovation des pratiques politiques.

Commentaires

A Lyon ce ne sera pas triste avec l'arrivée de Perben...
J'espère un front uni avec le Modem contre lui...

Écrit par : Rosa | 07/09/2007

Le MoDem gagnera à une condition: répondre aux problèmes des parisiens (logement et transport en priorité) en montrant qu'il faut aller au-delà des soit-disant vision "de gauche" ou "de droite" pour Paris.

En outre, Marielle de Sarnez, puisqu'apparemment il s'agira d'elle et ce n'est pas une erreur vu son score aux législatives dans le 14è, devra insister sur ce point: les Parisiens devraient pouvoir élire directement leur Maire. Histoire de rendre la chose plus transparente. Mais, cela, je crois qu'elle le fera puisqu'elle le répète à l'envi!

A bientôt

Nicolas Vinci

Écrit par : Nicolas Vinci | 07/09/2007

@Rosa
A Bordeaux Juppé flirt déja avec le modem. Pierre

Écrit par : ulm pierre | 07/09/2007

Je suis un peu réservé sur l'affirmation selon laquelle CHIRAC a été un bon maire.

En terme d'urbanisme, il existe des cicatrices telles que la Place des Fêtes qui a été défigurée par son équipe.

Pour 2008, il faut, en effet, que le MoDem fasse preuve de démocratie dans la constitution des listes et dans l'organisation d'éventuelles alliances pour le deuxième tour.

Sans doute que cela se fera au plan national.

Mais avant toute chose, j'attends le projet municipal.

Écrit par : Guillaume A | 09/09/2007

Les commentaires sont fermés.