20/11/2007
Avenir du MoDem : conférence de Quitterie Delmas à Sciences Po.
J'y suis allé à Vélib. Pas de métro, peu de bus et une circulation congestionnée, bref, le vélo est le salut. Bien entendu, j'ai crevé un pneu au premier tronçon de pavés mais comme mes lecteurs en jugent, j'ai survécu à cette très petite épreuve.
Quitterie Delmas répondait ce soir à l'invitation des étudiants MoDem et démocrates de Sciences Po Paris, rue Saint-Guillaume, au premier étage. Elle était confrontée à une journaliste du "Journal du Dimanche", Virginie Le Guay (elle doit bien être un peu bretonne, avec un nom comme ça) qui, après avoir écrit un livre sur Bayrou publié en avril dernier, se faisait l'avocat du diable.
Pour Virginie Le Guay, l'horizon bayrouiste est orageux et bouché. Le patron du MoDem ne travaille pas assez ses dossiers, il ne communique pas assez avec ses amis, il s'entoure plutôt peu que mal et rechigne à tisser des réseaux. Sombre tableau.
Sans répondre dans le détail à ces critiques, Quitterie Delmas fixe les étapes de l'émergence de la nouvelle famille politique.
En l'écoutant, je réfléchis à une étude sociologique que j'ai lue voici quelques mois, qui constatait que, quelles qu'aient pu être les évolutions du statut de la femme dans la cellule familiale, la femme "statistique" continue à tout échafauder autour de ce qui concerne le nid ; quoiqu'il arrive, comme la nomade paléolithique, la femme nidifie.
Et (je ne crois pas que ce soit un fantasme de ma part) je croyais voir Quitterie Delmas évoquer le "nid" MoDem à construire avant de s'envoler chasser le bouquetin avec des flèches de silex.
Quoiqu'il en soit, elle a raison : l'urgence est de créer le MoDem et que ce prototype ressemble au projet que Bayrou a exposé pour la France lors de la récente élection présidentielle.
Les étudiants de Sciences Po ont écouté ce débat, se sont un peu exprimés, puis l'administration (non gréviste) de Sciences Po a fait clignoter les lumières de la salle comme dans un bar, pour signifier "c'est la fermeture" et je m'en suis retourné à pied, m'arrêtant dans un lieu que le film "Fauteuil d'orchestre" a rendu célèbre, le "bar des théâtres", avenue Montaigne, où j'ai avalé LE steack tartare arrosé d'un bloody mary pour me réchauffer, et j'ai gravi la colline de Chaillot, humide et fraîche, puis glissé de la colline de Passy jusqu'au jardin du Ranelagh et de là jusqu'à mon quatrième étage.
Vive le nouveau nid du MoDem.
23:05 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, MoDem, Bayrou, statuts, Quitterie Delmas | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Commentaires
Bonjour Hervé, j'ai eu quelques remords à propos de mon commentaire d'hier soir mais je n'irai pas jusqu'à dire que cela m'a empêchée de dormir. Je râle parce que je trouve que les vidéos se multiplient sur les blogues et je me suis dit "Non, pas lui !" Je pensais avoir retrouvé avec les blogues la République de la parole, le paradis des mots...
Pourtant je vous ai trouvé charmant, très aristocrate breton... Voyez, j'ai retenu votre apparence et pas un mot de ce que vous avez dit... Mais comme je l'ai déjà écrit, je suis sans doute une vieille réac.
J'aime bien votre texte d'aujourd'hui pour le récit plaisant de votre promenade...
et pour votre image du nid : indispensable en effet pour assurer la survie. "tomber du nid" est la pire chose qui puisse arriver à l'oiseau.
Et vous avez raison : dans notre monde où nous recherchons les résultats immédiats nous ne respectons plus ce temps de maturation dans le nid...
Pour le Modem, s'il veut prendre son envol dans de bonnes conditions, il lui faut rester dans le nid le temps nécessaire.
Écrit par : Rosa | 21/11/2007
Le rôle irremplaçable de la Femme avec un grand F dans sa mission maternelle ne devrait échapper à personne. Pïerre
Écrit par : ulm pierre | 21/11/2007
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