Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03/12/2007

Après le congrès de Villepinte.

Il y aura une deuxième vidéo sur les perspectives municipales.
 
 

02/12/2007

Quitterie Delmas, déléguée nationale du MoDem.

Et voici le congrès fondateur du MoDem terminé. KPM, l'un des piliers des cafés démocrates de Quitterie Delmas, a rappelé que le MoDem était pour l'Europe des peuples et cette précision nécessaire a été ajoutée in extremis par Bayrou à la charte des valeurs. La charte éthique contient une sorte de code de bonne conduite de l'adhérent et des instances. Une assistance un peu moins nombreuse qu'hier mais très attentive a adopté les deux chartes à la quasi-unanimité.
 
François Bayrou, seul candidat, a été élu président à l'unanimité. Il a désigné un exécutif provisoire pour l'entourer, composé pour l'essentiel de parlementaires, les députés qui restent, des sénateurs, une députée européenne, plus Anne-Marie Comparini qui (bien qu'absente) a emporté l'applaudimètre devant tout le monde (sauf bien sûr Bayrou), comme une sorte de vox populi sur le cas lyonnais, et il y a ajouté une courte liste de jeunes qui incarnent la "nouvelle génération politique" qu'il veut faire émerger.
 
Quitterie Delmas, c'est bien le moins, a été le premier nom qu'il a cité dans ce rang de délégués nationaux.
 
La vocation des désignés est bien entendu de devenir des parlementaires. C'est donc avec logique qu'on a donné la coordination de leurs travaux à Pierre-Emmanuel Portheret, récent secrétaire général du groupe UDF à l'Assemblée nationale, qui va leur transmettre une part de ce qu'il y a appris.
 
Il reste à Quitterie à faire définir le périmètre de sa mission. La connaissant, j'estime qu'on se trompera si on l'étouffe sous le travail de dossier. Elle ne s'y plaira pas et, de ce fait, n'y sera pas efficace. En revanche, une mission de contact et d'agitation d'idées lui ira comme un gant. Il lui faut une vraie responsailité.
 
Mais au-delà de cet aspect, il reste que plusieurs blogueurs et plusieurs de ceux qui se sont réellement décarcassés pour l'élaboration des statuts ont été déçus de la composition très "sénatoriale" de l'équipe provisoire.
 
De fait, la place laissée aux militants est pour le moment limitée à Quitterie et à une partie des délégués nationaux. C'est à peu près comme si on n'avait désigné que la part "élus" du futur conseil national (qui remplace le bureau national prévu par la mouture 4 des statuts).
 
Dès lors, c'est dans l'élection de ce conseil national que la novation du MoDem va se jouer. C'est là qu'il faudra être présent.
 
Le délai, une fois encore, est court pour faire campagne. Internet doit se mettre en mouvement et en réseau pour tisser vite une toile pour les listes futures.
 
Car le vote (par correspondance) occupera la deuxième moitié du mois de décembre, soit dans quinze jours.
 
La base d'élection du conseil national est celle du nombre de députés par région (pas des députés MoDem, et pour cause) mais de tous les députés, ce qui reste un peu étrange et ne garantit pas une si excellente représentatitivté que ça, car il aurait mieux valu un prorata des adhérents.
 
Quoiqu'il en soit, l'échelle est la suivante : l'Île de France a 99 députés et aura une trentaine de représentants élus au conseil national.
 
Donc une région de 20 députés devrait en avoir 6 ou 7. À vos téléphones (à vos claviers), composons des listes.
 
(j'ajoute grâce à France Démocrate une photo de Quitterie prise durant le congrès, merci Okan).
 
d9e7cb03bb0b7780d36608e428ba85f8.jpg

Naissance du MoDem : extraordinaire exercice de démocratie.

Et voilà : après plusieurs semaines de travail intensif, après des miliers de mails, des dizaines de milliers de mails même, des dizaines de notes sur des dizaines de blogs, après des soirées enfumées, arrosées, fiévreuses, laborieuses, après des débats innombrables, des déceptions et de nouveaux enthousiasmes, après le désespoir et le doute, les statuts du Mouvement Démocrate ont été adoptés aujoud'hui.
 
Comme promis, chaque mot des statuts a été discuté, soupesé, évalué, contesté, bousculé, remodelé, rapiécé, recousu, retissé, chaque pièce du puzzle réessayée.
 
Et François Bayrou, parfois tendu, parfois décontracté, tantôt fatigué et cassant, tantôt reposé et conciliant, tantôt enjoué, tantôt ferme, cherchant l'efficacité, n'hésitant pas à contester ce qu'il juge être l'apparence de la vertu au nom d'un réalisme insatisfaisant mais résistant, a joué son rôle, donnant son opinion, suggérant à ceux qui soutenaient des amendements de les retirer, soit qu'il les reprît à son compte, soit qu'il en contestât la pertinence, soit qu'il les jugeât redondants avec des dispositons existantes.
 
C'est ainsi que Bayrou repousse l'amendement qui voulait que l'équipe du président engageât sa responsabilité une fois par an devant le parlement du MoDem : en fait, ce parlement dispose d'un pouvoir de censure à tout moment ; donc pas besoin d'une redite. Exact. Quitterie Delmas approuve.
 
C'est ainsi aussi que Bayrou fait retirer un amendement qui proposait d'inscrire le refus du cumul de mandats dans les statuts : une semblable disposition existait dans les statuts des Verts et n'a jamais pu empêcher Noël Mamère de rester député-maire de Bègles. En revanche, Bayrou propose d'inclure la lutte contre le cumul dans la charte des valeurs. Quitterie fait la moue.
 
Bayrou accepte enfin que soit précisé le fait que la consultation des militants préalable à l'investiture des candidats soit sous la forme d'un vote, sauf dans les communes ne comptant pas plus de cinq adhérents (c'est du moins ce que Bayrou a dit, on verra si cette dernière précision est écrite). Quitterie approuve encore.
 
Quitterie Delmas, très concentrée, suit les amendements un par un sur un cahier imprimé, je lui demande où elle se l'est procuré, impossible d'en avoir un. Donc je ne participe guère à la discussion, abstraite sans le texte écrit.
 
Et voilà, fatigué à mon tour (accablé de fatigue par quatre heures debout vendredi pendant le congrès de l'UDF), sûr de voir Bayrou gagner le vote des militants, je repars avant le scrutin, voir un film et lire un livre, ce que j'ai fait.
 
Demain matin, investiture de Bayrou et discours de clôture, un beau moment de liesse à prévoir. Le combat ne fait que commencer. Combat pour la démocratie dans le MoDem, combat pour la démocratie en France, en Europe. Combat pour les valeurs.
 
Et Quitterie Delmas, très courtisée par les média, prépare aussi les échéances futures avec gourmandise et application. 

01:20 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, MoDem, Bayrou, statuts, Quitterie Delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

01/12/2007

Deuxième épitaphe de l'UDF.

Le parc des expo de Villepinte est un vaste complexe de salles de congrès, à un jet de pierre de l'aéroport de Roissy, tout au bord du train régional qui vient de Paris en passant par le Stade de France et l'ancien aérodrome du Bourget. Le double congrès de l'UDF et du MoDem occupe un hall entier. Les bureaux d'accueil sont placés en haut, près des portes vitrées, ce qui est logique, puis on descend par un vaste couloir bordé de stands de fédérations départementales, offrant produits dérivés, gastronomie ou objets politiques divers. La fédération de la Gironde a orné son stand des affiches de ses candidats aux législatives de juin dernier.
 
Je suis arrivé vers quatre heures de l'après-midi. Le bureau politique n'avait pas encore terminé ses travaux. Olivier Henno, ami d'Éric Azière et homme-clef de l'UDF du Nord (il est maire d'une commune importante), debout, s'exprimait, de sa voix sans timbre, avec l'autorité de sa carrure drue.
 
Plus tard, j'appris que c'est à peu près à ce moment-là que les choses se décantaient : Arthuis affirmait son amendement à la motion Bayrou, Bariani soutenait Bayrou en esquissant un autre amendement qui prolongeait l'esprit de Bayrou, et tout s'organisait autour de ces mouvements. La réunion se termina sur le projet de soumettre la motion de Bayrou au vote et, au préalable, l'amendement de Jean Arthuis.
 
Ce dernier a été plus courageux que Robien qui, début 2006, n'a pas osé venir défier le congrès extraordinaire de l'UDF à Lyon.
 
La motion de Bayrou est simple : l'UDF subsiste comme personne morale, capable de gérer son patrimoine et ses intérêts moraux (ce dernier point résulte de l'amendement Bariani absorbé par Bayrou : il vise à permettre à l'UDF de se prévaloir contre l'usurpation de son nom). L'UDF adhère au Mouvement Démocrate, ses adhérents sont de ce simple fait adhérents au MoDem. Ses instances dirigeantes deviennent celles du MoDem.
 
Les spécialistes des fusions-acquisitions mesurent la portée de ces réalités : en vérité, l'UDF disparaît en tant qu'acteur politique.
 
C'est d'ailleurs à ce dernier décès que jean Arthuis tentait de s'opposer : son amendement visait à permettre à l'UDF de défendre non seulement ses intérêts moraux et patrimoniaux, mais aussi politiques, avec en filigrane un partage de la dotation d'État : la part électeurs revenait aux MoDem, la part parlementaires restait à l'UDF.
 
Bayrou a refusé de transiger. L'amendement Arthuis va être rejeté, ne recevant que moins de quarante voix sur plus d'un millier de congressistes encore présents en cette heure tardive.
 
Mais coup de théâtre : Michel Mercier évite la mise en minorité à Jean Arthuis, une formulation souple permet à chacun de sauver la face. Arthuis se rallie. 
 
Exit donc l'UDF, vive le MoDem.
 
Au passage, je signale que le siège du MoDem (objet du mot "patrimonial") appartient en partie non négligeable au MRP qui subsiste comme personne morale.
 
Bref.
 
Avant d'en venir au vote, la discussion a été interminable, conjuguant les heures de gloire de quelques reines d'un soir auxquelles on donnait enfin le micro et les interventions de quelques grandes voix de ce parti moribond.
 
Par moments, on avait l'impression d'une veillée funèbre. À d'autres instants, un orateur soulevait un peu la salle, qui s'assoupissait vite.
 
Quelques parlementaires s'exprimèrent, parfois d'une façon alambiquée.
 
Queques futurs candidats aux municipales (ou à des primaires en vue des municipales) le firent aussi.
 
Thierry Benoît se lança d'une voix forte, évoqua les centristes dispersés : Nouveau Centre, Radicaux de tout poil, et même à l'UMP qui sont partis en 2002 insista-t-il en mentionnant ainsi son voisin de circonscription Méhaignerie. "Et au PS aussi !" lui lança alors Quitterie Delmas de la salle.
 
En tout cas, lui, Thierry Benoît, restant fidèle à l'esprit de l'UDF, il voulait désormais pouvoir travailler avec la majorité. Il n'adhérerait pas au MoDem. Bayrou lui fit alors remarquer qu'il avait été élu avec des voix de tous bords, y compris de gauche. Mais c'était trop tard. D'ailleurs, Benoît a voté le budget.
 
Dans la salle, Quitterie Delmas, belle évidemment, citée comme contestataire de la candidature Sarnez à Paris par "Le Monde" d'aujourd'hui, recevait de nombreuses et chaleureuses visites.
 
Bayrou, lui, ne manquait pas une occasion de signaler son bonheur de pouvoir conformer sa famille politique à la France du nouveau siècle.
 
Et c'est fait : le siège de l'UDF et sa dotation d'État sont transférés au MoDem. Fin du premier acte.
 
Fin d'une structure politique qui, en trente ans, n'a gagné aucune élection majeure : l'Union pour la Démocratie Française. 

00:30 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, MoDem, Bayrou, statuts, Quitterie Delmas, UDF | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

29/11/2007

MoDem, un parti Iso ?

Plusieurs fois, Quitterie Delmas a employé, à propos du MoDem, l'expression, "ce doit être un parti iso", c'est-à-dire un parti où le contenant ressemble au contenu, un parti qui "fait ce qu'il dit et dit ce qu'il fait", un parti, selon l'expression de Victor Hugo, où "la forme c'est le fond qui affleure", un parti donc dont la structure et le message sont identiques, phasés, synchrones.
 
Il s'agit de sincérité.
 
Et c'est cette sincérité, avec la fraîcheur qui s'y attache, que les adhérents sont venus chercher dans ce parti nouveau qui combine la tradition démocrate à la française et la perspective d'un courant démocrate mondial à accomplir.
 
Pour commencer, pour être "iso", le Mouvement Démocrate doit être démocrate.
 
Il a des chances de l'être. La façon dont Bayrou a accueilli les revendications des adhérents, la souplesse qu'il a adoptée, la modestie de sa propre attitude, tout cela donne espoir que l'exercice de rédaction des statuts soit finalement aussi démocratique qu'il en a progressivement pris la tournure.
 
Bien sûr, on est parti tard, le délai a été court. Mais la ferveur a pallié la plupart des inconvénients de ces défauts. Le travail immense auxquels se sont livrés des milliers d'adhérents, séparément ou collectivement, aboutit à une abondance de propositions qui laisse augurer deux journées passionnantes ce week-end et, ensuite, la mise en place d'une structure qui, à travers d'autres luttes, constantes, produira de l'innovation, de la révolution sans violence, de la métamorphose démocratique.
 
Des luttes constantes ? Oui, pour être "iso" le Mouvement Démocrate doit être un mouvement.
 
Donc fini l'inféodation statique à la droite. Vive la quête de programmes créatifs, d'oeuvres utiles, tous azimuts. La société française souffre de lourds blocages. Le Mouvement Démocrate ne doit pas seulement être un mouvement pour lui-même, mais pour la France, pour les réalités. Il doit être un mouvement dans sa substance et dans ses actes.
 
Et si l'on se demande quel mouvement il doit vouloir imprimer à la société pour être "iso", je réponds qu'il faut que ce mouvement soit démocrate lui aussi.
 
C'est ainsi qu'il ira jusqu'au bout de sa nature "iso", ne fût-ce que pour le bonheur de Quitterie Delmas.

18:50 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, MoDem, Bayrou, statuts, Quitterie Delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

20/11/2007

Avenir du MoDem : conférence de Quitterie Delmas à Sciences Po.

J'y suis allé à Vélib. Pas de métro, peu de bus et une circulation congestionnée, bref, le vélo est le salut. Bien entendu, j'ai crevé un pneu au premier tronçon de pavés mais comme mes lecteurs en jugent, j'ai survécu à cette très petite épreuve.
 
Quitterie Delmas répondait ce soir à l'invitation des étudiants MoDem et démocrates de Sciences Po Paris, rue Saint-Guillaume, au premier étage. Elle était confrontée à une journaliste du "Journal du Dimanche", Virginie Le Guay (elle doit bien être un peu bretonne, avec un nom comme ça) qui, après avoir écrit un livre sur Bayrou publié en avril dernier, se faisait l'avocat du diable.
 
Pour Virginie Le Guay, l'horizon bayrouiste est orageux et bouché. Le patron du MoDem ne travaille pas assez ses dossiers, il ne communique pas assez avec ses amis, il s'entoure plutôt peu que mal et rechigne à tisser des réseaux. Sombre tableau.
 
Sans répondre dans le détail à ces critiques, Quitterie Delmas fixe les étapes de l'émergence de la nouvelle famille politique.
 
En l'écoutant, je réfléchis à une étude sociologique que j'ai lue voici quelques mois, qui constatait que, quelles qu'aient pu être les évolutions du statut de la femme dans la cellule familiale, la femme "statistique" continue à tout échafauder autour de ce qui concerne le nid ; quoiqu'il arrive, comme la nomade paléolithique, la femme nidifie.
 
Et (je ne crois pas que ce soit un fantasme de ma part) je croyais voir Quitterie Delmas évoquer le "nid" MoDem à construire avant de s'envoler chasser le bouquetin avec des flèches de silex.
 
Quoiqu'il en soit, elle a raison : l'urgence est de créer le MoDem et que ce prototype ressemble au projet que Bayrou a exposé pour la France lors de la récente élection présidentielle.
 
Les étudiants de Sciences Po ont écouté ce débat, se sont un peu exprimés, puis l'administration (non gréviste) de Sciences Po a fait clignoter les lumières de la salle comme dans un bar, pour signifier "c'est la fermeture" et je m'en suis retourné à pied, m'arrêtant dans un lieu que le film "Fauteuil d'orchestre" a rendu célèbre, le "bar des théâtres", avenue Montaigne, où j'ai avalé LE steack tartare arrosé d'un bloody mary pour me réchauffer, et j'ai gravi la colline de Chaillot, humide et fraîche, puis glissé de la colline de Passy jusqu'au jardin du Ranelagh et de là jusqu'à mon quatrième étage.
 
Vive le nouveau nid du MoDem. 

23:05 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, MoDem, Bayrou, statuts, Quitterie Delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

15/11/2007

Bayrou à Quitterie Delmas : "tout est négociable, sauf..."

François Bayrou est en campagne. Il adore ça. Et d'ailleurs, ça lui donne meilleure mine que quand on le croise d'ordinaire.

Quelle campagne ?

Eh bien, Bayrou croit tellement dans la résurrection qu'il a besoin de périodiquement tuer sa famille politique pour se donner le plaisir de la voir renaître.

J'ai vu, un jour de 1995, Érice Azière, la mine des bons jours, parce que le conseil politique du CDS venait de se suicider sur l'autel de la création de l'éphémère Force Démocrate, puis en 1998 le conseil politique de Force Démocrate (dont j'étais membre) décréter sa dissolution dans la nouvelle UDF unifiée. Je verrai sans doute vendredi 30 novembre le congrès de l'UDF décider de se couper les mains pour s'en remettre au Mouvement Démocrate, le MoDem.

Bayrou, pour cela, a besoin du vote des adhérents de l'UDF, le 30, puis de celui de ceux du MoDem, le 1er et le 2. Le voici donc à la pêche aux voix. Et comme tout bon candidat en campagne, il n'a pas oublié sa panoplie de vocabulaire du terroir, le terroir étant ici anglophone et porté vers l'électronique et l'Internet. Sa conclusion, soigneusement préparée, lui permet d'employer cette provision constituée avec le soin méticueleux d'un candidat qui veut vraiment réussir.

Auparavant, lors de ce mémorable café démocrate où le leader démocrate s'est rendu à l'invitation de la décidément belle Quitterie Delmas, Bayrou a balayé de quelques phrases le travail de l'obscure main maladroite qui avait rédigé le projet de statuts mis en ligne sur le site du MoDem : quelque chose déplaît ? Effacé. Ca n'a jamais existé. Exit donc l'article 24. Exit tout ce qu'on veut. Sauf...

Mais avant d'en venir là, l'assistance particulièrement nombreuse (pas loin de deux cents blogueurs, cette fois, avec quelques militants du quartier) s'égare dans des questions d'actualité.

Cavada, conduire une liste commune UMP-MoDem ? Impensable. Bayrou, très net, écarte cette idée : il ne peut y avoir de liste à Paris que du MoDem seul.

Une jolie voix féminine, entre deux cigarettes, me faisait un peu plus tôt observer en aparté qu'il était normal que Cavada fût poussé vers la sortie : il faisait de l'ombre à Marielle de Sarnez.

Quioiqu'il en soit, Bayrou, après s'être réjoui que les adhérents lyonnais recourussent au vote pour désigner leur candidat aux municipales (puis, dans la même phrase, comme je lui demandais quand nous, Parisiens, pourrions voter nous aussi, avoir botté en touche en évoquant une commission tout en désignant Quitterie Delmas des deux mains), en vient à évoquer les trois principes sur lesquels il se battra au congrès : le comité exécutif sera entièrement nommé par lui (homogénéité de l'équipe), le MoDem sera un parti unitaire (pas de courants) et je ne me rappelle plus le troisième, un autre blog l'évoquera sûrement.

Sur l'équipe, il admet que son mode de nomination est un peu stalinien ; par rapport aux statuts en ligne, il introduit donc l'idée d'une sorte d'investiture (ou de ratification) de l'équipe par le bureau politique. Tout cela ressemble diablement à la France présidentielle de Sarkozy, mais il ne paraît pas le remarquer.

Sur les courants, ses arguments sont entièrement compréhensibles : d'autres partis sont morts de la stérilité des débats internes. Et il est vrai que l'image des rivalités qui minent le PS ne plaide pas pour l'existence de courants.

Et cependant, en ce domaine, on n'empêchera pas les gens de se rassembler par affinités.

Au bureau politique comme à la conférence nationale. 

Le bureau politique a vocation à se réunir une fois par mois (un millier de membres convoqués, ça fera du bruit), et le "congrès permanent du parti", officiellement dénommé "conférence nationale", une fois au moins par an.

Sur la composition et l'élection de ces deux échelons, sur l'ensemble d'ailleurs des statuts et du futur règlement intérieur, tout est négociable : le congrès souverain remettra chaque mot des statuts en jeu, les amendements seront libres et soumis au vote. Gare aux absents. D'ailleurs, les absents ont toujours tort.

Sur ses trois principes, Bayrou se battra, ce qui ne signifie pas que le débat soit fermé, mais qu'il tient à son idée. Or comme c'est un obstiné Béarnais, il y a fort à parier qu'il emportera les suffrages.

Au MoDem au moins, il gagnera. 

Quant à Quitterie Delmas, élégante dans son tailleur pantalon noir, dont elle ôte un instant la veste qui révèle ses épaules nues et brunes, elle regarde et écoute, montre parfois un peu de scepticisme sur les réponses de Bayrou, de plaisir aussi de la belle rencontre qu'elle a organisée. Et puis, de temps à autre, elle se perd dans l'admiration qu'elle a eue pour Bayrou pendant la campagne présidentielle et qui la reprend.

Eh oui, il faut survivre à l'injustice. 

13/11/2007

Première épitaphe de l'UDF.

L'UDF est morte, la vieille UDF qui date de trente ans. Morte. Vous trouvez qu'elle bouge encore ? Qu'elle fait des siennes ? Alors lisez ces lignes.
 
L'UDF est comme un vieux lion à qui on aurait arraché les membres et les dents et qui gésirait, pantelante. Pourquoi ? En quoi ?
 
C'est que désormais, ce n'est plus elle qui distribuera les investitures, mais le Mouvement Démocrate, le MoDem. Or un parti qui n'investit plus de candidats est mort. CQFD.
 
Voilà pourquoi les événements qui auront lieu dans les jours et les semaines qui viennent sont capitaux.
 
Car si le MoDem se substitue à l'UDF, il faut que ce soit pour dire autre chose que l'UDF, sinon à quoi bon ?
 
Or beaucoup d'adhérents s'interrogent aujourd'hui, trouvant les pratiques et les textes insuffisamment démarqués des pratiques et de l'esprit anciens. Et ils ont raison.
 
François Bayrou lui-même donne l'impression de se débattre contre la pression du système qui le camisole alors que, depuis la campagne présidentielle, il s'est réinventé, il s'est révélé le malentendu qui causait son malaise dans la famille politique à laquelle il a adhéré voici plus de trente ans et dont la ligne politique n'a cessé de dériver jusqu'à ce qu'il y mette le holà. 

Aujourd'hui, face à la trahison de ses amis, à la renégation de ses alliés, le voici au pied du mur et nous avec.

Il y a donc un contrat à passer avec lui : qu'il s'engage clairement sur le but et les méthodes de la démocratie qu'il compte mettre en place, et alors, qu'il s'appuie entièrement sur ceux qui comptent sur lui. C'est un pur instant d'éclaircissement, de clarification. Bayrou a besoin de nous, terriblement, pour surmonter la pression des crocodiles de l'UDF. C'est pourquoi, pour pouvoir lui prêter main forte, il faut que nous soyons particulièrement clairs quand, demain soir, au café démocrate de l'inégalable Quitterie Delmas, nous le rencontrerons.

Sérions donc les questions. Serrons-les.

Et sachons lui faire confiance si nous voyons que ses intentions sont transparentes et que les freins sont évidents à desserrer. Ne nous attardons pas sur le détail : ce qui compte, c'est ce qu'il fera, lui, pour incarner le MoDem sans concession aux vieilles logiques de l'UDF.

Ainsi pourrons-nous interpréter à notre façon le langage de Victor Hugo, à propos de la mort d'un personnage controversé, à la fin des "Misérables" :

"La chose simplement d'elle-même arriva

Comme le jour se fait lorsque la nuit s'en va". 

23:20 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, MoDem, Bayrou, statuts, Quitterie Delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

11/11/2007

Je serai candidat à quelque chose dans le MoDem.

Une nouvelle fois, j'incite vivement ceux de mes lecteurs qui se sentent concernés par le MoDem à signer la pétition des adhérents actifs.

On a vu comme la première mouture du projet de statuts avait soulevé des clameurs d'inquiétude ou de colère. J'ai dit aussi que les initiatives de Génération Démocrate avaient permis à François Bayrou de desserrer la pression des plus conservateurs de ses alliés. J'ai dit aussi ce que je pensais de ces concessions qu'il fait ou qu'il fera. En vérité, ce dont il a besoin, ce dont la démocratie a besoin, c'est de clarté et d'engagement, deux qualités dont les adhérents du MoDem ne manquent pas, mais qui ne semblent pas envahir les alliés en question.

C'est pourquoi il est juste que les adhérents du MoDem exigent des scrutins pour la désignation des candidats aux élections municipales.

Seulement voilà : on s'aperçoit que dans un certain nombre d'endroits, ce qui manque pour imposer cette méthode, ce n'est plus la volonté politique, mais les candidats. Vaille que vaille, il faut cependant qu'il s'en montre dans les jours qui viennent.

Mais les élections municipales ne sont qu'un instant du nouveau mouvement. Plus profondément, si les modémistes veulent organiser une vraie nouvelle démocratie à travers leur parti politique, il faudra qu'ils y utilisent les instruments démocratiques que les statuts mettront à leur disposition. Et là encore, il faudra des candidats.

À Paris, par exemple, d'après le projet actuel de statuts, si l'on doit établir une liste de candidatures pour la future Conférence nationale du MoDem, étant donné qu'il y a 6500 adhérents du MoDem parisien, divisés par lots de 50, une liste devra compter 130 adhérents, augmentés d'un quota de 10% de suppléants, soit au moins 143 candidats. Il y aura aussi des listes pour le bureau national et pour les instances départementales. Sur 60000 ou 70000 adhérents du MoDem, si l'on applique un principe de non cumul des mandats internes, il n'y aura pas moins de 7000 ou 8000 adhérents qui auront une responsabilité élective interne, soit nettement plus de 10%. 

Il ne faut pas en conclure que le MoDem soit appelé à devenir une armée de colonels, mais que la démocratie y sera très représentative, ce qui aura un sens si toutes ces instances disposent d'un réel pouvoir.

Cela étant, je trouve les instances du MoDem particulièrement pléthoriques et la seule que l'on voie à l'heure actuelle destinée à exercer un authentique pouvoir interne, le comité exécutif, est, lui, certes resserré, mais entièrement coopté, ce qui semble trop concentré.

il y a donc bien un combat de longue haleine pour que la démocratie s'exprime partout. C'est dit : je serai candidat à quelque chose dans le MoDem. 

09/11/2007

On veut des primaires !

Progressivement, l'idée du suffrage des adhérents pour la désignation des candidats du MoDem aux élections municipales progresse. Selon l'AFP, François Bayrou a en effet promis aux démocrates lyonnais l'organisation d'une consutation pour la désignation de leur candidat. Cette même solution se profile pour Marseille. Bayrou rejoint ainsi pas à pas la position de Génération Démocrate, relayée à Paris par l'excellente Quitterie Delmas, présente également dans l'initiative des Adhérents actifs.
 
Très bien. La démocratie ne se divise pas, il est juste de faire participer des adhérents qui souhaitent prendre leur part de l'action.
 
Mais pourquoi pas à Paris ? Pourquoi ne pas consulter les 6500 adhérents parisiens du MoDem ? Par quel escamotage ?
 
Alors je le dis : à Paris aussi, on veut des primaires.
 
ca36aef4e927ac651b7a6fb6d943b785.jpg

08/11/2007

Bayrou, Quitterie Delmas : café démocrate le 14 !

François Bayrou parmi les blogueurs de Quitterie Delmas, l'événement est d'importance, à à peine plus de deux semaines du congrès fondateur du Mouvement Démocrate.
 
Il aura lieu mercredi 14 au bar "L'Imprévu", 35 rue Didot dans le XIVe arrondissement de Paris.
 
Une occasion en or pour enfin discuter librement avec lui des statuts, de la démocratie en général, de nos projets en particuliers, des perspectives politiques en direction des élections municipales.
 
Il fallait au moins l'excellent et remarquable talent fédérateur et connecteur de Quitterie Delmas pour parvenir à l'organisation d'un tel événement. Merci donc à Quitterie. 

15:20 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : politique, MoDem, Bayrou, statuts, Quitterie Delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

06/11/2007

Je signe une pétition sur les statuts du MoDem.

J'ai croisé François Bayrou aujourd'hui même rue de l'Université. Il a une allure de plus en plus mitterrandienne, avec une écharpe nouée sur un long manteau sombre. Je lui ai indiqué que j'étais plongé dans les statuts.

- Il faut travailler sur les statuts, a-t-il répondu un peu interrogatif.

- Oui, j'envoie des propositions de modifications.

- C'est bien.

En fait, je viens de signer une pétition et j'invite tous mes lecteurs qui passent et qui se sentent concernés par le MoDem à en faire autant.

Bayrou s'est fait connaître par son souci d'aérer la démocratie.

 

Bayrou tient compte de nos amendements : déjà une seconde version du projet de statuts :

 

2e version 

22:15 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, MoDem, Bayrou, statuts | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Bayrou tient promesse : les statuts du MoDem sont sur la toile.

Voici l'adresse :
 
 
Bayrou avait promis que les internautes seraient associés à la rédaction des statuts. Voici un premier pas en ce sens. Chacun peut donc se mettre à l'étude et au travail. 
 
Correction après avoir lu l'avant-projet : pour le moment, le MoDem s'appelle ... l'UDF. Il va falloir modifier ces statuts. 

02:30 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, MoDem, Bayrou, statuts | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook