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04/01/2008

Liste de Quitterie Delmas : ma profession de foi.

Après 26 ans de militantisme CDS, Force Démocrate, UDF, après avoir été délégué général national des jeunes centristes pendant la campagne présidentielle de Raymond Barre en 1986 et 1987, après avoir été adjoint au maire chargé des sports dans l’arrondissement de Paris qui abrite à la fois Roland Garros, le Parc des Princes et le Stade Jean Bouin, après avoir gagné de nombreux combats électoraux, en avoir perdu plus encore (mais jamais mon âme), après avoir un peu tout fait, tout vu, tout usé, après avoir éprouvé de près aussi l’ingratitude et la sécheresse des structures politiques, j’avais perdu toute foi dans l’action politique.

Quitterie Delmas m’a rendu ma soif d’engagement.
 
(La suite ). 

Commentaires

Vous me faites peur, Hervé. Je racontais à ma grand-mère (qui n'y voit plus grand chose) l'essentiel de votre blog. En caressant son numéro sur un poignet à peine masqué par une dizaine de petits bracelets en or tout fin que nous, ses petits-enfants, lui avons offerts, elle a dit, murmuré, plutôt: "mes enfants le fanatisme nous a conduits à la mort. Je ne suis pas morte, je voue ma vie à témoigner. Ce que j'entends me terrifie. En 1933, les intentions étaient peut-être défendables.
J'ai dit à ma grand-mère que le MoDem était l'avenir démocrate de notre pays. Elle s'endormait déjà, comptant les bracelets qui masquent le numéro bleu.
Esther

Écrit par : Esther Ruben | 05/01/2008

@ Esther:
Pourriez-vous expliquer votre peur ? Et ce que veut dire votre grand-mère "En 1933, les intentions étaient peut-être défendables. " ?
Merci

Écrit par : Danièle Douet | 05/01/2008

@Danièle:
Ma grand-mère, parisienne, a vu son mari mutilé pendant la Grande Guerre. Lorsque les lois antisémites ont vu le jour en France, c'est avec confiance et fierté qu'elle a cousu l'étoile jaune sur le pardessus de son homme. La France, ne pouvait pas être le pays qui cautionne, pire qui relaie l'horreur déjà en place en Allemagne. Chacun sa façon de survivre, mais le croirez-vous ou non, il lui arrive de chercher des circonstances atténuantes à celui qui fut responsable du massacre dont elle ne se relèvera jamais. Syndrome de Stockholm? Je ne sais pas, mes soeurs, nos cousins et moi-même restons bien souvent muets devant ce qui n'est pas un raisonnement mais une défense. Je m'exprime mal probablement. Sur ce blog, chacun est, me semble-t-il, extrêmement lettré et cultivé. Ce n'est pas mon cas. Mais j'ai été élevée dans la terreur non seulement du fanatisme (cela va sans dire) mais aussi de tout engagement politique poussé. Les mots de haine d'Hervé à l'égard de Sarkozy me font peur. Simplement parce que je crois profondément qu'on s'affaiblit en haïssant. Sarkozy n'a pas mes faveurs (j'ai voté ségo!) mais j'ai peur qu'Hervé provoque chez d'autres ce qu'il a provoqué en moi: trop de haine tue la motivation. On ne se bat plus pour des idée mais contre un homme. Voilà ce que je voulais dire. Pardon d'intervenir ici:les idées de françois Bayrou ne me déplaisent pas. Je pense ceci dit que je ne suis pas assez "intello" pour les lecteurs d'Hervé.
Amitiés
Esther

Écrit par : Esther Ruben | 05/01/2008

@ Esther

Je n'éprouve de haine contre aucun personnage politique. Sarkozy déshonore la France et menace la République, c'est tout. Et le fond de son projet est exactement celui de Pétain : communautarisme, conflit civil, religion instrumentalisée par la politique (et réciproquement), corporatismes d'Ancien Régime restaurés, ce que l'on nomme la Révolution nationale, à quoi il ajoute les travers du bonapartisme et ceux du néolibéralisme qui n'a rien de libéral. Je vous invite à lire le livre de Jean-François Kahn, dernier paru.

Écrit par : Hervé Torchet | 06/01/2008

@Hervé

L'intelligence est de se mettre à la porté de ceux à qui l'on s'adresse. Je ne comprends pas la moitié des mots que vous utilisez. Vous feriez un excellent homme politique! Je comprends que vous le comparez à Pétain. Pour oser une telle comparaison, sans doute n'êtes-vous pas juif... C'est odieux.
Esther

Écrit par : Esther Ruben | 06/01/2008

@ Esther

La mère de la mère de ma mère avait une mère, Esther-Josephine da Costa Andrade, elle-même fille de Ribka Suhami, elle-même fille de Rachel, descendante de ces juifs honteusement expulsés d'Espagne et du Portugal en 1492.

Au sens où on l'entend en principe, je suis juif, même si ma religion (je ne pratique d'ailleurs plus) ne l'est pas.

Mon arrière-grand-mère e question a passé toute la 2e guerre mondiale en Afrique du Sud, le plus loin du nazisme qu'elle a pu trouver, ayant plus de chance que beaucoup qui se sont retrouvés piégés en Europe.

Et mon grand-père maternel diplomate, en poste à Vienne fin 1938, s'est démené pour obtenir de très nombreux visas pour permettre à des juifs de quitter l'Autriche envahie. Il dirigea ensuite le réseau clandestin qui prépara la Libération en reconstituant les archives du ministère des Affaires étrangères détruites sottement dans la panique. Il fut alors condamné à mort par contumace par l'Occupant mais refusa de quitter le sol français pour rejoindre le gouvernement de Gaulle tant que celui-ci ne serait pas lui aussi en terre française. Il le rejoignit donc en Algérie (alors française) début 1944, traversant la France occupée au péril de sa vie jusqu'aux Pyrénées.

Mon grand-père paternel, officier de marine, refusa de se saborder en 1942 comme on lui en donnait l'ordre dans la rade de Toulon. Il fut alors rayé de la Marine et continua la résistance dans le réseau "Ceux de la Libération" auquel il appartenait depuis la fin de l'été 1940. Il fit ensuite des missions de sabotage jusqu'à la Libération. Il était croix de guerre 1939-45.

Je compare Sarkozy à Pétain parce que le fond idéologique de sa politique est de même nature.

Écrit par : Hervé Torchet | 06/01/2008

N'oubliez pas non plus le concept de la laîcité positive de Sarkosy développée devant le Pape en personne.Là je lui dis non au Président bien en face:ne remettez pas en cause la conception de la laîcité républicaine.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 06/01/2008

@ Hervé

Aprés ce sabordage à Toulon du 26 Novembre 1942 le Général de Gaulle a déclaré: Quelle fin honteuse,quel scandale,quelle pitié!
Peut être que ton grand pére maternel a connu mon Père car mon père debarque en Italie puis en Provence aprés la campagne d'Afrique ????????

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 06/01/2008

@ Pierre

Dsl, mon grand-père est resté dans la Résistance intérieure, basé à Paris avec une semi-couverture d'ingénieur chez Citroën (semi-couverture parce qu'il a vraiment travaillé sur la future 2 cv).

Écrit par : Hervé Torchet | 06/01/2008

@ Hervé:
Quel pédigrée! Et quelle étrange énergie que la vôtre... Vous vous donnez une peine infinie à rationaliser l'irrationnel. Je n'approuve pas les idées de Sarko. Mais les mots de haine que vous employez à l'encontre de cet homme comme d'ailleurs la foi religieuse que vous avez en Quitterie Delmas me font peur. Et en réfléchissant, je me mets à la place de cette jeune femme que je ne connais pas, j'imagine que votre ferveur doit l'effrayer aussi.
Esther

Écrit par : Esther Ruben | 07/01/2008

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