19/01/2008
"Enfin veuve", comédie sentimentale loin de Paris.
Toutes les jolies femmes sont mal mariées, c'est bien connu.
Le personnage interprété par Michèle Laroque et écrit par Isabelle Mergault est marié à un chirurgien esthétique, belle villa dans le Var sur la Méditerranée, clinique chic, et un amant (Jacques Gamblin) dans le placard.
Le mari est aussi odieux que possible, passe sont temps à traiter sa femme de conne et à lui suggérer qu'à son âge, elle ferait bien d'accepter un lifting.
L'amant, lui, serait sorti d'un roman de la collection Harlequin s'il n'était interprété par Gamblin, la sincérité même. Il est patron d'un petit chantier naval qui restaure des vieilles coques, voiliers de plaisance, petits yachts en bois et même chalutiers d'autrefois. Il vit dans un de ces rafiots qui semble échappé d'un film américain des années 1930 et d'où l'on s'attend à chaque instant à voir sortir Humphrey Bogart.
Ce chantier est une PME dynamique : des Chinois y débarquent pour proposer un contrat juteux qui obligera le patron et ses ouvriers à s'expatrier pour dix-huit mois. C'est l'occasion rêvée pour Gamblin de demander à sa dulcinée d'abandonner le foyer carcéral conjugal. Elle hésite, puis accepte. Mais au moment même où elle se décide, le mari se tue dans un accident de voiture.
Il est plus difficile de quitter une belle-famille qu'un époux.
La suite est d'abord une collection de numéros d'acteurs dont beaucoup sont sortis des vieux plateaux de télévision, comme Paul Crauchet (extraordinaire composition d'un alzheimer), Eva Darlan (prolongeant la bourgeoise de "Palace"), Valérie Mairesse (la bonne, plus vraie que nature), Claire Nadeau (pimbêche racornie, un rôle qu'elle interprétait déjà à trente ans), Michel Lagueyrie (époux hébété d'Eva Darlan, soeur du décédé), et quelques autres.
La mobilisation, là non plus, n'était pas bonne : la salle était pleine à 10 ou 15 % aux Champs-Élysées. Mais le précédent film de Mergault a eu un quotient Paris/province d'1 pour au moins 7 ou 8. Un film parisien a un coefficient 3 ou à la rigueur 4, un film vraiment tourné vers la province a 6, 7 ou plus. C'était le cas des derniers films interprétés par Jacques Villeret avant sa mort.
Pour le reste, en sortant de ce film, on a envie de dire aux jolies femmes : mariez-vous mieux. Avec moi, pourquoi pas ?
17:35 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : cinéma | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Commentaires
Avec vous? Pourquoi pas. Vous êtes séduisant, brillant, vous avez l'air doux... Oui pourquoi pas... Mais n'êtes-vous pas déjà marié avec Quitterie Delmas?
Esther
Écrit par : Esther Ruben | 19/01/2008
@ Esther
J'aimerais bien, mais ce n'est pas le cas.
Écrit par : Hervé Torchet | 19/01/2008
Bonjour
J'ai un lien vers votre blog "Modem, la trahison ?"
Mais qui n'aboutit à rien. Autocensure ?
Écrit par : hubert | 20/01/2008
@ hubert
Une astuce.
Écrit par : Hervé Torchet | 20/01/2008
astuce pas très digne. Si je peux me permettre.
Écrit par : hubert | 20/01/2008
@hubert
Mea culpa.
Écrit par : Hervé Torchet | 20/01/2008
te absolvo
Écrit par : hubert | 20/01/2008
Hubert, la formule correcte est "Ego te absolvo"
Je n'irai certainement pas voir ce film d'abord parque devenir veuve est pour moi une angoisse car il y a des femmes qui sont attachées profondément au compagnon de toute une vie et j'en fais partie.
Un de mes neveux,technicien sur le film m'avait dit qu'il serait nul
et j'ai entendu Mergault parler du couple : c'est une conne.
Écrit par : Rosa | 21/01/2008
Les femmes, on ne devrait leur laisser choisir leurs mecs toutes seules. (c'est pour rire Rosa)
Écrit par : nef | 21/01/2008
Les commentaires sont fermés.