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13/05/2008

GAL, le film.

Le film GAL, de Miguel Courtois, est une coproduction franco-espagnole et même s'il est entièrement joué en espagnol, on n'est pas étonné d'y retrouver deux acteurs français, José Garcia (il est vrai un peu le régional de l'étape) et Bernard Le Coq qui incarne d'une façon étonnante l'ancien premier ministre espagnol, Felipe Gonzalez. Mais ni l'un ni l'autre ne prêtent leur voix à leur personnage : ils sont doublés dans la version originale et il faut donc aller voir la version française si l'on veut leur voix.
 
L'essentiel n'est pas là.
 
Au début des années 1980, le gouvernement socialiste espagnol, confronté au terrorisme basque de l'ETA, décide de mettre sur pied un service (on hésite à parler d'unité) chargé de recruter des mercenaires de diverses nationalités pour mener une sale guerre secrète contre les terroristes.
 
L'opération repose sur un mégalomane assez ridicule, qui ressemble furieusement à Aznar, le successeur de Gonzalez, et qui, de surcroît, est initialement fasciste, admirateur du régime autoritaire du général Franco. Ce personnage très mal choisi (et bien choisir ses agents est une qualité en politique, surtout pour un ministre de l'Intérieur) va à son tour recruter des pieds-nickelés, tout en n'oubliant pas de prélever une commission très généreuse sur les masses d'argent liquide qui lui sont confiées, et il va même perdre de cet argent au casino, ce qui causera sa perte.
 
Les premiers mercenaires qu'il recrute paraissent toucher au comble de la nullité : on les charge d'enlever un responsable de l'ETA, ils kidnappent quelqu'un qui n'a rien à voir avec l'ETA, ni avec le terrorisme, un passant. Et c'est de là que vient tout le mal car, ce faisant, par cette erreur qui conduit le pouvoir à falsifier et maquiller, et mentir, et à les couvrir, ils vont créer la situation qui va faire qu'une opération de basse police deviendra une affaire d'État. Et plusieurs fois, quand ces GAL, recrutés à droite par un pouvoir de gauche, vont accomplir une mission, il y aura boucherie d'innocents.
 
On sort donc assez effaré par cette histoire où on se demande sans cesse qui a manipulé qui. Comme disait Churchill qui s'y connaissait, "pour dîner avec le diable, il faut une très longue cuiller". 

17:30 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

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