25/05/2008
Parfois, il faudrait avoir quelque chose à dire.
Non, ça ne vient pas. Je suis travaillé par les 90 000 morts et disparus chinois, par les Birmans, par les Tibétains, par cette Asie qui bouillonne d'un bout à l'autre, de l'effervescence commerciale chinoise aux tourments politiques arabes, avec au milieu la steppe qui va perdre sa toundra et, plus au sud, le drame des monts afghans, la poudrière pakistanaise, et l'inconnu partout. Il semble que la carte de l'Asie soit encore trouée de terrae incognitae, mais ce ne sont pas les terres qui sont inconnues : c'est leur moisson.
Il y aurait évidemment tout à dire, mais rien ne vient.
Que ce slience forcé soit vu comme un hommage aux victimes présentes et à venir.
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Commentaires
N'est-ce pas se poser beaucoup de question de manière inutile ?
Pour faire rapide : quand bien même vous auriez une solution miraculeuse quel poid pesez vous sur la scène de la politique internationale ?
Écrit par : AuBonGoût | 26/05/2008
@ AuBonGoût
Si ceux qui ne détiennent aucun pouvoir doivent forcément se taire, je redoute un grand silence.
Écrit par : Hervé Torchet | 26/05/2008
L'idée c'est que avant d'essayer de s'agiter à essayer régler des conflits à l'autre bout du monde, peut être serait-il intéressant de s'occuper des malheurs en bas de chez soi ...
Écrit par : AuBonGoût | 26/05/2008
Cela me ferait penser à quelques vers de Voltaire
(Extrait du Poème sur le désastre de Lisbonne, 1756)
[…Lisbonne est abîmée, et l'on danse à Paris.
Tranquilles spectateurs, intrépides esprits,
De vos frères mourants contemplant les naufrages,
Vous recherchez en paix les causes des orages :
Mais du sort ennemi quand vous sentez les coups,
Devenus plus humains, vous pleurez comme nous…]
Écrit par : Thierry P. | 26/05/2008
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