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28/05/2008

Le président devant l'Assemblée Nationale ? Louis XVI l'a fait...

... et ça s'est mal terminé pour lui.
 
 
 
On voit bien que la démocratie a commencé en France le jour où le roi a cessé de paraître devant les élus de la nation, c'est très net sur ces images. Comme d'habitude, le projet inconscient de Sarkozy est le rétablissement de l'Ancien Régime. Ce n'est pas acceptable. 

Commentaires

Il est assez curieux de voir la manière dont tu met en perspective la venue de Louis XIV à lAssemblée Nationale toute naissante avec celle de Nicolas Sarkozy à l'Assemblée National d'aujourd'hui sans pour autant rappeler que Bayrou nous fait exactement la même chose au Conseil National !

Présider une assemblée élue de Conseillers Nationaux n'est ce pas du pareil au même ?

Écrit par : Farid | 28/05/2008

Je partage ton avis, Hervé, d'une manière générale, cette modification des institutions n'est pas acceptable.

Écrit par : Guillaume A | 28/05/2008

Je ne compare pas une monarchie de droit divin et une République.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 28/05/2008

J'aime bien ces extraits, ça me donne envie de revoir le film.

Ceci dit, la comparaison est un peu audacieuse :)

Écrit par : KaG | 28/05/2008

J'ai enfin reçu votre livre (plus de cinq semaines...). Je l'ai lu. J'ai ri en voyant qu'il était dédié à Quitterie pour ses trente ans. J'ai eu une pensée pour son mari... Le livre est truffé de coquilles. Cela nuit au texte. Le style est ambitieux. Il y a du Yann Moix dans vos phrases (les phrases essentiellement nominales). Les phrases courtes, qui balancent entre ellipses et détails qui meublent ne sont pas toujours du meilleur effet. L'histoire n'est pas passionnante, on la sent prétexte à l'écriture. Ce qui est dommage. Vous avez incontestablement une plume. Vous manque l'expérience de la vie. On voudrait que vous nous racontiez une journée d'Hervé Torchet. Tout simplement. Sans chercher à plaire. Le tout est prétentieux, alors que vous écrivez remarquablement bien. Vivez d'abord, jouissez, écrivez ensuite. Je travaille dans une maison d'édition. Je lis des manuscrits toute la journée. Je ne vous aurais pas publié. En revanche, j'aurais déjeuné avec vous et j'aurais essayé de savoir ce qui vous fait courir! Mais j'ai avancé masqué et votre arrogance m'a découragée. Néanmoins, vous avez mon mail. Je peux vous recevoir si toutefois vous avez réellement une ambition littéraire. Ce dont je doute.
Amitiés,
Esther

Écrit par : esther ruben | 28/05/2008

@ esther

Je sais qu'un texte dédié à Quitterie ne peut pas vous convenir.

Écrit par : Hervé Torchet | 29/05/2008

Sur la forme, Hervé, le parallèle est hardi de comparer ces deux formes de la mise en scène du pouvoir.

Sur le fond, je ne vois rien dans le gimmick présidentiel qui puisse représenter une quelconque (r)évolution de la pratique du pouvoir. Depuis près de 130 ans et trois Républiques, notre Nation a intégré cette forme on ne peut plus symbolique de la séparation des pouvoirs.
Quel intérêt de venir prononcer un discours "en personne" devant la représentation nationale fût-elle réunie en configuration Congrès ?

Quelqu'un aurait-il eu seulement l'idée de chiffrer le coût de cet auguste discours ?
Coût d'un AR Paris-Versailles X 900 parlementaires + les personnels ? Ça en fait du monde à déplacer, et les véhicules, ça pollue généralement (à moins de réquisitionner les RER).
D'autant qu'il y aurait fort à parier que le gouvernement (+ limousines y afférent) fasse le déplacement.
Le droit de message tel qu'il est codifié par l'article 18 ne suffit-il pas ?
Quitte à "dépoussiérer" le texte constitutionnel, pourquoi ne pas réfléchir à le mettre à la page des TIC ? Le droit de message du Président serait maintenu... mais en visioconférence.
C'est tout simple ! Nul besoin de réécrire l'article 18. Il conviendrait seulement de remplacer [communique avec les deux assemblées du Parlement par des messages qu'il fait lire] par [communique avec les deux assemblées du Parlement par des messages].

Comme ça tout le monde pourrait y trouver son compte :
- Du président on verrait les effets de manche (avec au passage l'avantage de la retransmission en direct live dans l'audiovisuel de ce morceau d'éloquence)
- Les parlementaires resteraient dans leur rôle de représentants de la souveraineté nationale sans entrer en contact direct avec une des autres formes de la représentation de la souveraineté nationale (la troisième pour mémoire étant le référendum)
- L'empreinte écologique de ce discours serait nulle. Comme à n'en pas douter l'empreinte de ce discours dans les mémoires.

Écrit par : Thierry P. | 29/05/2008

@ Thierry

La politique est faite de symboles, d'une part, et, de l'autre, le président venant présenter la politique de la France incarnera à lui seul la souveraineté devant laquelle les parlementaires devront d'autant plus s'incliner qu'ils ne pourront lui répondre. C'est un renversement complet des valeurs constitutionnelles car si, jusqu'ici, le président présidait l'État, c'est le parlement qui incarnait la souveraineté. C'est très grave et mérite le parallèle.

La visioconférence serait bien suffisante en effet.

Écrit par : Hervé Torchet | 29/05/2008

@ Hervé
J’apporterai toutefois un bémol qui a son importance. A mon sens, c’est le cœur du problème soulevé par cette velléité de venir communiquer physiquement devant le Parlement.
(Art. 3) [La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum…]
Le PR et le Parlement sont tous les deux dépositaires de la souveraineté nationale que le peuple leur délègue par élection.
L’hérésie absolue [et je pèse mes mots] est de mettre face-à-face les deux légitimités.
Si les deux parties sont d’accord, pas de problème a priori.
Quid de l’imbroglio si une divergence fondamentale de points de vue apparaissait.
Laquelle des deux parties est la plus légitime ?
Le PR dispose de l’arme absolue pour trancher (pouvoir de dissolution).
Le Parlement, comme tu le dis n’a qu’à s’incliner.
C’est en effet un symbole majeur de notre République qui menace d’être mis à mal.
Depuis des mois, je ne cesse de dire que ce « petit rien » est lourd de conséquences pour l’équilibre des institutions. Nos politiques, ne semblent pas avoir saisi la portée du symbole qui serait mis à mal.

Deuxième point, ce discours du PR serait en porte-à-faux absolu par rapport à l’exercice de la fonction telle qu’il est défini à l’article 5 :
[Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'Etat…]
Le PR est arbitre, au-dessus de la mêlée, et, comme l’a dit en son temps Michel Debré, c’est la clé de voûte des institutions.
Descendre dans l’arène, c’est considérablement affaiblir l’essence même d la fonction du PR. Comment pourrait-on prétendre que le PR reste le garant de la continuité de l’Etat s’il était chahuté [même de manière muette et symbolique] devant la représentation nationale ?

Ce n’est rien, vu comme ça. Un symbole à défendre, cela ne déchaine pas l’enthousiasme des foules ; nos parlementaires, quant à eux, sont près de porter un coup très dur à un des symboles sur lesquels est fondée notre République.
Taisons-nous citoyens…

Écrit par : Thierry P. | 29/05/2008

Esther Ruben "J'ai enfin reçu votre livre (plus de cinq semaines...)."

Vous savez pas ce que je peux être content pour elle. Et pour Jour pour Jour.

Écrit par : FrédéricLN | 29/05/2008

Enfin Hervé, peu m'importe que ce texte soit dédié à Quitterie, à votre mère ou à votre crémier! Je ne vous connais pas, j'ai croisé Quitterie et je ne peux qu'être sous le charme. Mes remarques étaient constructives, je le répète: vous avez une plume. Manque la spontanéité qui viendrait sans doute si vous vous laissiez aller à une langue moins précieuse. Vous balayez mon avis d'un revers de la main, en prenant Quitterie comme prétexte! Je ne vous proposais que quelques conseils. Chacun son métier. Moi, je lis des manuscrits pour un grand éditeur. Si vous voulez poursuivre plus avant cette discussion, n'hésitez pas à m'écrire sur Yahoo.
Esther

Écrit par : esther ruben | 29/05/2008

@Esther :
Je ne suis, globalement, qu'un lecteur.
J'aime ce coté au style légèrement pédant, pour ma part.
Ca change un peu :))

Écrit par : KaG | 29/05/2008

@KaG
Je comprends... Cela change de l'autofiction de supermarché. Mais je pense sincèrement qu'Hervé a des tics de débutant doué. Il suffirait qu'il accepte ses failles et même qu'il les exploite. Son travail ne perdrait pas en rigueur mais gagnerait, à l'évidence, en émotion. Je ne crois pas qu'il soit aujourd'hui capable d'entendre ce discours. Il a mis dans ce texte beaucoup d'énergie. Il faut qu'il prenne du recul. Je pense sincèrement que son expérience de militant transi d'amour peut amuser / intéresser un vrai éditeur, à condition de ne pas se prendre au sérieux. Pourquoi aller chercher en Haïti ce que Paris lui offre sur un plateau?
Esther

Écrit par : esther ruben | 29/05/2008

Comme ma question n'a toujours pas trouvé réponse sous la plume brillante plume d'Hervé, je reposte mon commentaire qui reste d'actualité : Il est assez curieux de voir la manière dont tu met en perspective la venue de Louis XIV à lAssemblée Nationale toute naissante avec celle de Nicolas Sarkozy à l'Assemblée Nationale d'aujourd'hui sans pour autant rappeler que Bayrou nous a fait exactement la même chose au Conseil National !

Présider une assemblée élue de Conseillers Nationaux n'est ce pas du pareil au même ?

Écrit par : Farid | 30/05/2008

@ Farid

Il y a une différence de nature entre une ONG qu'est un parti politique et un peuple.

Cela dit, Bayrou fait des progrès considérables dans sa gestion de la démocratie interne et je déplore que tu refuses de les voir. Il m'arrive de râler, mais je souhaite rester constructif.

Écrit par : Hervé Torchet | 30/05/2008

"Bayrou fait des progrès considérables dans sa gestion de la démocratie interne". Je note, je note... mais je précise quand même nous ne sommes pas une ONG mais un parti politique avec des règles de fonctionnement, des statuts et des chartes.

Et les statuts disent ceci ; "Article 9 - Le Conseil national, 9-1 Compétences : Le Conseil national est le Parlement du Mouvement Démocrate."

On peut ne pas être d'accord avec ce postulat mais le président et les membres de ce parti doivent en respecter le principe ! ...

Dans ces mêmes statuts il est dit que le conseil national "contrôle le Bureau exécutif national" et ceci : "A chaque séance, le Conseil national dispose du droit de proposition et d’audition du Bureau exécutif national. Le Conseil national désigne parmi ses membres un Secrétariat permanent."

Comment alors accepter que ce soit EXACTEMENT l’inverse qui se produit ?

On peut regarder les statuts avec la lorgnette que l'on veut, mais il faut savoir que nous sommes dans UN ETAT DE DROIT et ne pas respecter ses propres statuts pour une ONG est déjà répréhensible par la loi ... alors un parti ....

Ceci dit, si j'ai argumenté mon propos ici c'est que te connaissant et connaissant ta maîtrise de la langue je sais que tu accorde aux mots leur importance. Ceci pour te voir juste mieux préciser ton propos sur ton billet "Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur"

J'avais bien envie de commencer par blâmer ta critique peu ou pas justifiée à mon égard et son caractère particulièrement péremptoire, mais je préfère verser dans l'éloge flatteuse comme Beaumarchais et te dire que j'admire ta très belle plume que tu manie avec délectation.

Je ne me fait donc aucun soucis à ce que compte tenu des propos et arguments ci dessus concernant le Conseil National, je me verrais gratifié d'un correctif sur le champs pour la phrase "que Farid Taha se soit désormais enclos dans une critique systématique et quasi-militante". La mention "CRITIQUE JUSTIFIÉE ET ARGUMENTÉE", m’obligerais, faute de quoi je considèrerais que ces propos sont tout simplement erronés (entre gens bien élevés, ne parlons pas de diffamatoires) et nous tirerons ensemble les conséquences !

Bien à toi (bien le bonjour à Beaumarchais ;-)

Farid Taha

Écrit par : Farid | 31/05/2008

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