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02/10/2008

2012 : la dramaturgie se met en place.

On lit, chez Luc Mandret comme dans la presse, que le congrès du PS est joué, que la ligne "historique", fidèle au PS du XXe siècle, est en passe de l'emporter.

La ligne politique du tandem Delanoë-Hollande (véritables Zig et Puce de la gauche) est celle que Delanoë vient d'illustrer à Paris lors des récentes municipales : toute la gauche "de gouvernement" (modèle 1997), rien que la gauche de gouvernement. En quelque sorte, une géométrie réduite aux acquêts.

Dans cet attelage, les Verts, comme désormais à Paris, sont l'alibi d'une politique environnementophobe, productiviste et affairiste, et le MoDem, bien entendu, n'a aucune place.

Le candidat de l'appareil (et des notables) à la présidentielle est issu de cette ligne, probablement Delanoë, bien que celui-ci ne manque pas de petits copains qui ne rêvent que de lui faire le grand soir pour lui prendre le grand jour.

À côté de cette ligne d'appareil va se cristalliser l'hypothèse d'une candidature de Ségolène Royal, endiablée contre les appareils politiques, mais de gauche et toute prête à faire alliance avec ceux qui la boudent. Et par ailleurs une dent personnelle affirmée contre le Mouvement Démocrate.

Ainsi la gauche aura-t-elle peut-être deux candidats crédibles au premier tour de l'élection présidentielle, quels que puissent être les efforts de l'appareil socialiste pour paralyser toute dissidence par l'organisation de primaires où seront invités les non-adhérents (et auxquelles, on s'en doute, la droite s'empressera de participer, à la fois pour semer le trouble dans le PS et pour consolider la confiscation du pouvoir par le tandem UMP-PS). Cela sera si Ségolène Royal y est suffisamment déterminée et si les sondages (hum) lui laissent un espoir d'y triompher.

Troisième candidat se revendiquant de l'anti-sarkozysme : François Bayrou.

L'un de ces trois là, et l'un seulement, sera l'adversaire du second tour de ce qui semble devoir être Sarkozy pour l'UMP.

On voit bien quelle est la proposition qui sera alors faite aux Français : déterminez à la fois le meilleur homme (la meilleure femme) et la meilleure combinaison politique : union multicolore (antisarkozystes de droite, du centre et de gauche), gauche "ouverte" (s'alliant peut-être avec le MoDem), gauche "de grand-papa" (PS et alliés d'avant-hier satellisés).

Les arguments n'y seront pas tous bons, ni tous francs, ni tous sincères, mais in fine, ce sera le débat, si cette hypothèse se confirme. À moins, évidemment, que Ségolène Royal ne "cale", et qu'on se retrouve dans la configuration de 2007, discrédit de Sarkozy en plus.

À l'heure présente, comme l'écrivait un éminent blogueur le mois dernier, il n'y a que quatre candidats suceptibles de gagner la présidentielle de 2012 : Sarkozy, Bayrou, Royal et Delanoë. Et le scénario qui conduit à leur partie de poker menteur se met en place.

18:25 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : ps, modem, ump, bayrou, sarkozy, royal, delanoë | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

@Hervé

Article interessant.
A mon sens DSK n'a pas dit son dernier mot, son action au FMI pourrait lui valoir un prestige
que les autres (hormis Sarkozy) n'auront pas.

Cette solution pseudo social-démocrate pourrait être une astuce du PS pour venir jouer sur nos plate-bandes.
A nous de dejouer le piège et de faire un vrai projet discriminant de celui des socialistes.

Écrit par : Laurent | 02/10/2008

Intéressant exercice de prospective.
Je n'écarterai pas pour ma part un retour d'Alain Juppé "en face".
"À côté", Martine Aubry est en train de faire un assez bon parcours. Elle pourrait surprendre.

Écrit par : Thierry P. | 02/10/2008

Attendons le futur remaniement gouvernemental pour voir si Coppé est mis sur orbite ou s'il se fait tabasser.

Écrit par : chr!s | 02/10/2008

Bayrou est cuit comme une carotte: si vous ne comprenez pas que jamais un électeur de la gauche la plus ouverte ne votera pour lui MAINTENANT, c'est que vous avez un grand défaut de jugement et d'analyse.
En s'alliant en position de force avec Royal, ils n'auraient peut-être pas perdu la présidentielle. Il faisait éclater le PS sans attendre. Il ne perdait pas aussi connement les municipales et la déculottée aux européennes ne serait pas aussi assurée.
Il n'a pas osé. Il ne sait pas agir à chaud. Il ne sait pas prendre la main. La conjoncture de 2007 ne se reproduira pas.
On dirait que les panneaux sont taillés pour lui: il n'en rate pas un. Il est décevant.
Ce n'était pas la peine de partir de si loin (depuis 2002 ! ?), en faisant une guéguerre inutile, lancinante et coûteuse en hommes, contre Chirac-Villepin pour arriver sur les 2 genoux devant Sarkosy et lui glisser son vote incompréhensible, saugrenu, sur la guerre en Afghanistan.
Il lui faut maintenant avaler les budgets, et vous croyez franchement que la gauche ne le tient pas à bout portant ?
Casser du PS ou de l'UMP, ça ne se fait pas au point de croix avec des propos louvoyants et le petit doigt en l'air !
Villepin l'épingle sur Radio Notre-Dame (!) en faisant l'éloge de Royal, Juppé l'ignore superbement (Cf la séquence des municipales). Et ça continue !
Seule une opposition radicale, surtout en pleine crise, pouvait le remettre en selle. Mais il a préféré son bon vieux bidet UDF (Union Des Foins), qui sent si bien son écurie.
Paris vaut bien une messe. Pour lui la messe est dite.

Écrit par : CœurDeCible | 03/10/2008

@ CdC

Toujours le même refrain, mais à chaque fois que j'ai entendu quelqu'un me dire que Bayrou était mort, le lendemaéin Bayrou gagnait un point. Il est vrai que la conjoncture de 2007 ne se reproduira pas, mais c'est parce qu'en 2012, ;appuyé en particulier sur Quiitterie Delmas et sur la nouvelle génération, Bayrou sera en position de gagner

Écrit par : hervé torchet | 03/10/2008

Tu as raison: toujours le même refrain, toujours la même rengaine, toujours des promesses, jamais de victoires !
Quand Bayrou gagne 1 point, il en perd 10.
Quitterie, est comment te dire... inconsistante...trop "raisonnable"... trop facilement "récupérable"... "dispense d'honneur, permission d'infidélité"... tu connais le couplet.
Devant le danger, elle est incapable de tout ! Tu as du boulot !

Écrit par : CœurDeCible | 04/10/2008

@ CdC

On voit que vous connaissez mal Quitterie.

Écrit par : hervé torchet | 04/10/2008

Les commentaires sont fermés.