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30/05/2015

Bienvenue au nouveau nom de l'UMP et à ses tôles à venir

Aujourd'hui, l'Union pour un Mouvement Populaire change de nom, contre l'avis de l'opinion publique.

Sans remonter très loin, examinons les changements de nom des partis politiques sous la Ve république : L'UNR, parti présidentiel, devient l'UDR avant les législatives de 1967. Elle se prend une tôle. La SFIO devient le PS en 1971 et se prend une tôle aux législatives suivantes en 1973 et à la présidentielle de 1974. Le Centre Démocrate et le Parti Radical adoptent l'étiquette des Réformateurs en 1971 et se prennent aussi une tôle en 1973. Les divers partis giscardiens changent de nom en 1976-77 et forment finalement l'UDF après les législatives de 1978. Ils se prennent une tôle à la présidentielle de 1981 et aux législatives qui suivent. L'UDR devient le RPR en 1976 et se prend des tôles à toutes les élections suivantes. Le RPR, enfin vainqueur, s'empresse de se transformer en UMP sous l'égide de Juppé, et manque de se prendre une tôle à la présidentielle suivante, miraculeusement sauvé par Le Pen et par Chevènement. L'UDF change de nom en 2007 en se prend une série mémorable de tôles. L'UMP, après avoir été enfin une fois victorieuse, s'empresse de changer de nom et...

Bienvenue donc au nouveau nom de l'UMP et aux tôles à venir.

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26/03/2015

UMP, PS, FN, c'est kifkif ?

Dimanche, les électeurs de France seront appelés à voter pour le second tour des élections départementales. On peut s'attendre à des records d'abstention. Pourtant, voter est un acte qui vient des tripes, un acte qui engage les viscères. Aimer ou détester un pouvoir politique fait partie de l'état naturel du citoyen. L'opacité de l'activité politique et les doutes multiples qui planent sur elle désamorcent le taux d'adrénaline que devrait produire le vote. De là sans doute la tentation de l'abstention.

Il faut dire aussi que lorsque l'on nous explique qu'un candidat qui appelle aux ratonnades, ou un candidat qui pense que le seul bon étranger est un étranger mort, eh bien, c'est la même chose qu'un candidat qui opère de mauvais choix économiques, sociaux et sociétaux, on ne donne pas non plus envie de voter, car cette idée est un pur scandale. C'est un danger extrême. Le fait que l'UMP ne soit pas capable de considérer qu'au minimum, les candidats qui appellent au meurtre doivent être battus coûte que coûte, ouvre devant la France un gouffre mortifère. Et lorsque Juppé estime qu'il a gagné contre Sarkozy, parce qu'il a obligé celui-ci à reconnaître que le MoDem peut faire partie de sa majorité de droite, j'ai envie de lui répondre qu'ils ont perdu tous les deux, et Juppé et Sarkozy, parce qu'ils n'ont pas su empêcher l'essentiel, et qu'ils n'ont pas su affirmer les valeurs les plus élémentaires de la démocratie, de la République et de l'humanisme.

Je sais bien que pour se défendre, la droite a raison de stigmatiser l'antisémitisme déguisé en antisionisme d'une partie des réseaux de la gauche ultra. Mais elle n'a pas été capable de sortir le nom d'un seul candidat du PS et de ses alliés présent au second tour qui ait personnellement lancé des appels au meurtre ou au lynchage. Tandis que ce que nous reprochons à des candidats d'extrême droite, ce sont leurs propres écrits publics. Le jour du vote, nous votons pour des candidats.

Il y a une faute morale dans le fait que l'UMP n'appelle pas à faire barrage au FN coûte que coûte. Il y a une faute historique pour l'UMP à ne pas faire barrage coûte que coûte à celles et ceux des candidats dont les propres déclarations ne conduisent qu'au meurtre de masse ou de détail.

C'est un débat que j'aurais avec Jean Ferrat aussi s'il était encore vivant s'il continuait à acclamer, parmi les grands noms de la France, celui de Robespierre ("Cet homme qui portait dans son nom son métier et son cœur", selon l'énorme expression de Victor Hugo dans "93", son métier, la robe, et son cœur, la pierre), car le rôle principal de Robespierre fut de guillotiner tous les autres révolutionnaires et son unique mérite l'incorruptibilité. Si le fait d'être incorruptible mène à faire guillotiner ses amis et des êtres aussi généreux et utiles que Desmoulins, on se demande s'il n'y a pas plus de mérite à se laisser corrompre, en fait. Heureusement, on peut être honnête sans dresser les poteaux de la Veuve sur la place de la Concorde. Mais on doit choisir ses références.

Donc pour ce second tour, ce que nous devons examiner, c'est le message personnel des candidats. Les appels au meurtre doivent être partout combattus coûte que coûte. S'il fallait voter pour un stalinien d'aujourd'hui (ils ne sont plus ceux d'hier) pour faire battre un FN qui a personnellement écrit qu'il faut descendre dans la rue pour y mener la chasse aux Arabes, je le ferais, j'irais jusque-là, qui serait la seule motivation de mon vote pour un stalinien, à condition bien entendu que le stalinien ne danse pas chaque soir dans la rue en chantant qu'il faut pendre tout le monde par les tripes à la porte des préfectures, cas où je ne voterais pas, mais où je déménagerais assez vite pour changer de circonscription, car se retrouver à avoir à choisir entre deux assassins en puissance, c'est déprimant.

On comprend que la gradation de la désapprobation inspirerait mon vote. Comme dit le vieil adage, au second tour, j'élimine. Il n'existe aucun cas où je voterais FN. On a vu le seul où je voterais stalinien. Je pourrais voter écolo, sauf pour quelques-uns qui sentent le soufre. Si j'habitais Notre-Dame des Landes, je ferais comme 36% des électeurs du premier tour, je voterais évidemment écolo, pour qu'y soit définitivement et officiellement abandonné le projet funeste d'aéroport. Je n'aurais aucun mal à voter UDI, j'ai beaucoup d'amis personnels dans cette famille politique. Et je reste encore plus proche de Bayrou et de ses amis du MoDem. Dans les face-à-face UMP-PS, j'essaierais de mettre de côté la politique nationale pour examiner d'abord les enjeux locaux.

La gestion des collectivités locales par le PS est en moyenne défectueuse. Cependant, il faut évaluer la crédibilité de l'UMP locale à faire mieux, ce qui n'est pas toujours gagné d'avance. Et parfois, à force d'entendre des UMP dire que FN et PS, c'est kifkif, on finit par trouver que certains UMP et le FN, c'est aussi kifkif, tandis que sur les sujets sociétaux, qui entrent en ligne de compte, le PS fait mieux que ces UMP simili FN. Dans ces affrontements locaux, j'appliquerais, si j'avais à voter en plusieurs endroits, la méthode résumée par Voltaire lorsqu'il décrivait le théâtre de Marivaux : "des œufs de mouche pesés dans des balances de toile d'araignée". Au microgramme près.

Il reste à dire un mot de la circonscription départementale où je vote. C'est un morceau du Finistère, département où le premier tour suggère un statu quo de majorité départementale à venir.  Il s'agit du "canton" de Plonéour-Lanvern. La situation n'y est pas facile pour les candidats qui représentent la droite. Je crois que ce binôme est fait de deux UDI, je ne les connais personnellement ni l'un ni l'autre. Je connais en revanche depuis longtemps le maire de Plonéour, Michel Canévet, depuis peu sénateur. J'avais même avec lui des relations plutôt cordiales. Mais son attitude et celle de certains de ses soutiens sont devenues étranges et ambiguës à mon endroit.

Ce binôme que je crois de centre droit a atteint le score de 35% au premier tour. En face, le total des voix des gauches atteint presque 35% aussi. Il y a eu un peu plus de 4% de régionalistes tendance "bonnets rouges" au premier tour et deux fois plus d'écolos. La gestion de l'écologie par le département a été plus que douteuse dans la dernière mandature, le choix d'installation de la centrale à gaz près de Brest est une aberration. Pour l'emporter, les centristes doivent donc trouver une alchimie d'âme bretonne et une vision agricole et environnementale aussi subtile que créative. Agriculteurs, bonnets rouges et écolos ont a priori beaucoup plus de divergences à aplanir que de conceptions communes, si bien que les amener sur le même vote est un exercice de synthèse stimulant. S'il y avait plus de temps pour y travailler, le sujet serait intéressant. Il ne reste plus que trois jours. Affaire à suivre.

08:51 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, bayrou, ump, ps, udi, fn, bretagne, finistère | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

08/06/2009

Plus que jamais, la vraie opposition est dans la société civile.

À un moment donné, en écoutant le discours de Cohn-Bendit devant ses troupes, ce soir, j'ai cru entendre, presque mots pour mots, ce que Bayrou avait dit aux fondateurs du MoDem en 2007 : créer un mouvement "où il n'y aura pas d'OPA de l'un sur l'autre", parlant des différentes organisations supposées se fédérer dans un nouvel ensemble, plus ou moins citoyen, blablabla, etc. Bref, on rejoue le film. Et on sait où il mènera, on peut écrire le scénario d'avance. Disons au moins que l'écologie y aura gagné en visibilité, c'est déjà ça.

Pour le reste, ce qui est marquant est un léger redressement de la droite. En 1999, le total droite + extrême droite est 39 %, en 2004 il descend à 38 % (l'étiage pour la fin de règne de Chirac). Or en 1994, juste avant ce cycle, il est au-delà de... 48 %, mais c'est en comptant le centre. Celui-ci s'est présenté librement quatre fois : en 1989 il a obtenu 8,43 %, en 1999 9,28 %, en 2004 11,96 %, et cette fois retour à 8,5 %.

Le total droite + ext dte + centre donne 49 % en 1989, 48 % en 1994 et 1999, 50 % en 2004 grâce à une poussée du centre au détriment de la gauche pourtant au zénith. Cette fois-ci, il approche de 51 % grâce à une poussée de la droite au détriment du centre.

Il est vrai qu'alors qu'en 2004, l'électorat centriste était perméable au vote UMP, les 8,5 % restant au MoDem peuvent facilement passer pour particulièrement déterminés contre l'UMP dont l'expansion semble bloquée.

Mais de toutes façons, cette poussée ne s'est pas (ou peu) faite par une conquête d'électeurs, mais par l'abstention plus grande de l'électorat de l'opposition que celle de l'électorat de la majorité.

Et c'est bien là le vrai problème : l'opposition politique est malade de ses partis politiques. Il n'y a décidément rien à tirer de cet invariable amoncellement de fatuités et de cupidités. Incontestablement, si nous voulons défaire le sarkozysme, en 2012 ou avant, c'est dans la société civile qu'il faudra le faire, comme l'a très justement anticipé Quitterie.

19/05/2009

Quelques réflexions sur le résultat possible des Européennes en Île de France.

Un mot du dernier sondage dont j'ai eu connaissance pour l'Île de France. Je rappelle qu'il y a treize sièges à pourvoir à la proportionnelle selon la méthode de la plus forte moyenne. D'après Wikipedia (j'avoue que j'avais oublié ce détail qui n'en est pas un), la règle antérieure des 5 % a été maintenue malgré le découpage de la France en circonscriptions. Seule les listes dépassant 5 % peuvent prétendre avoir des élus.

Les estimations du sondage en question donnent 33 % à l'UMP, 21,5 % au PS, 14 % aux Verts, 12 % au MoDem et on passe sans transition à 5,5 % pour le Front de Gauche, l'autre Front ne passant pas la barre des 5%.

Pour 5 sièges, l'UMP a une moyenne de 6,6, pour 6, elle est de 5,5. L'UMP a 5 sièges garantis.

Pour 3 sièges, le PS a une moyenne légèrement supérieure à 7 %, pour 4 elle tombe à 5,3 %. Le PS a 3 sièges au moins.

Pour 2 sièges, les Verts ont une moyenne de 7 %. Pour 3 sièges, elle tombe à 4,7 %. Les Verts ont 2 sièges.

Pour 2 sièges, le MoDem a une moyenne de 6 %, pour 3 elle va à 4 %. Le MoDem a 2 sièges.

5 + 3 + 2 + 2 = 12. Il reste un siège à pourvoir. Pour ce siège ultime, si l'on prend les scores ici estimés, l'UMP et le Front de Gauche sont au coude à coude à 5,5 %, il manque 0,8 % aux Verts pour y prétendre et 0,2 % au PS ou 1,5 % au MoDem. Le vote utile, selon ces estimations, serait en Île de France (et là seulement) de voter pour le Front de Gauche, de façon à ôter un siège au sarkozysme.

Mais il faut relativiser : je n'ai pas vu d'autre sondage francilien. En faisant la moyenne des sondages, on pourrait affiner l'estimation des scores éventuels des listes.

Quant à savoir ce que cela changerait pour l'Europe et pour la vie des gens, c'est une autre histoire, comme dirait Quitterie.

 

30/04/2009

Hadopi : députés UMP, PS, MoDem, NC, Verts, PCF, DLR, à la conférence de presse pour une alternative à l'Hadopi.

Je signale que, dans la très longue vidéo que je viens de donner, figurent des députés de pratiquement toutes les tendances politiques représentées à l'Assemblée Nationale : Lionel Tardy et Christian Vanneste malgré l'UMP (et le CNI), Jean-Marc Ayrault, Christian Paul, Patrick Bloche, Michel Françaix pour le PS, Martine Billard pour les Verts, Jean-Pierre Brard pour le PCF, Nicolas Dupont-Aignan pour Debout la République, Jean Dionis du Séjour malgré le Nouveau Centre, et ... Abdoulatifou Aly pour le MoDem, parti qui daigne enfin se manifester à l'Assemblée Nationale sur un sujet crucial.

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18/03/2009

Manif de demain : "je ne veux pas d'un grand soir..."

Bien sûr, le départ de Sarkozy serait une bonne nouvelle. Bien sûr, son remplacement par une meilleure équipe serait une bonne nouvelle. Bien sûr, comme tout le monde, je vois l'exaspération se cristalliser, se focaliser sur le pouvoir en place, ses folies ruineuses, sa manie de l'abaissement du pays, ses amitiés douteuses. Bien sûr, je sais que si des millions de gens se mobilisent, la crise peut atteindre le paroxysme et aboutir au blocage de notre pays.

Mais je n'oublie pas qu'un soir, même grand, ne peut effacer la chaîne des petits matins. La vie des gens sera-t-elle profondément modifiée par le départ de Sarkozy ? Oui, à court terme, et la France s'en portera mieux.

Mais les changements, les vrais changements que nous voulons, que je veux avec Quitterie, c'est ailleurs qu'ils se placent, plus près de nous, là où aucun pouvoir politique n'a pris d'engagement jusqu'ici. Où donc ? Relisez Quitterie.

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04/03/2009

Hadopi : le vrai projet de l'UMP est de "réguler" Internet.

Près de 1900 blogs se sont déjà inscrits sur la liste de la Quadrature du Net. Pendant ce temps, l'UMP réunissait une veillée d'armes pendant laquelle Jean-François Copé a clairement montré l'intention de la majorité : réguler l'Internet. Mais nous ne céderons pas.

EDIT : je signale que le "Paquet Télécom" est prévu pour repasser devant le Parlement européen, soit la semaine du 22 avril, soit celle du 6 mai (source).

22:47 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hadopi, blogs, ump, copé | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

22/01/2009

À quoi jouent l'UMP et le PS ?

L'UMP et le PS font monter la pression. Lors des séances publiques sur la réforme du travail parlementaire, l'agitation a cru au point qu'elle a été suivie d'un boycott pur et simple, hier, de la séance télévisée par les députés socialistes.

Oh, on n'est pas dupe, on sait bien que comme l'a noté justement Bayrou, les socialistes savent que ce sera leur tour un jour, et s'ils se battent, c'est avant tout pour ne pas avoir l'air de se rendre trop facilement.

Il est normal aussi de tenter de reconcentrer l'attention sur la prétendue bipolarisation en vue des élections européennes de juin. Il faut dire que la bipolarisation n'est pas le sujet de ce scrutin, dont les enjeux sont à la fois plus profonds (plus nobles), attachés pour une fois aux courants de pensée plus qu'au pouvoir, et plus troubles, chaque famille politique s'agitant de convulsions sur son attitude face à l'horizon européen et à la nature de la construction européenne.

Un début d'année en forme de piqûre de rappel, donc, mais injectant un placebo.

 

12:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, ump, ps, assemblée nationale, parlement | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

12/12/2008

Dans mes bras, Rachida !

Vous rêviez d'un déballage, de vérités jusque-là cachées et enfin révélées, eh bien, Rachida Dati l'a fait dans Le Point de cette semaine : elle y laisse plus qu'entendre qu'elle sait quelles malversations il peut y avoir eues dans la gestion des marchés publics des Hauts-de-Seine quand elle s'en occupait pour le compte de Sarkozy.

Voilà enfin quelqu'un comme moi... tout dire...

Snif.

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11/12/2008

Antiphrases.

Les deux antiphrases les plus éclatantes de ces tout derniers jours, dans la politique française, son signées Sarkozy et Martin Bouygues.

Le premier ne veut pas mettre la télévision publique à sa botte, ni prendre le contrôle de la presse écrite. Les mauvaises langues rétorqueront qu'il est normal qu'il ne veuille pas le faire, vu que c'est déjà fait, mais bon, étant donné que c'est le reproche que l'on adresse à sa réforme de France Télévisions, il faut croire qu'il reste de l'emprise à grapiller au moins sur la télé publique.

Le deuxième jure à qui veut l'entendre (et sans sourciller malgré son nez qui s'allonge) que la réforme de l'audiovisuel ne constitue absolument pas un cadeau pour TF1, sa chaîne de télévision, entreprise déclinante qu'il voudrait bien vendre pour s'acheter Areva, entreprise florissante...

Mais au fond, la plus terrible antiphrase n'est-elle pas celle qui n'a pas été prononcée et qui visait à l'égalité par l'affichage promotionnel de la diversité ? Comme le souligne Sylvie Pierre-Brossolette, la diversité est l'un des grands échecs de Sarkozy. Pourquoi l'est-elle ? ai-je envie de commenter, mais parce qu'il ne l'a pensée qu'en termes de pure communication, en termes de storytelling, en oubliant comme d'habitude que la réalité finit toujours par présenter l'addition. Salée.

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06/12/2008

La rumeur.

Cette note fait suite à la précédente sur les médias.

En ouvrant aujourd'hui l'hebdomadaire "Marianne", j'y ai trouvé un entrefilet selon lequel Claude Goasguen estimait que le débat sur la nomination du président de France Télévision était un faux débat, puisque Sarkozy allait nommer quelqu'un de gauche à la tête de France Télévisions.

De gauche ?

Évidemment, si c'est Claude Allègre...

Plus sérieusement : info ou intox ?

Goasguen est maître ès rumeurs. Dans le XVIe par exemple, il a passé toute sa campagne municipale à faire courir le bruit que le maire sortant, Taittinger, serait maintenu, ce qui finalement n'a pas été le cas lors du vote du conseil d'arrondissement qui a élu... Goasguen.

Donc... info ou intox ?

On imagine aisément qu'avec une telle intox, une partie de la gauche ait pu être démobilisée, a fortiori si c'est une info. Finalement, la note de Quitterie Delmas pourrait bien être plus subtile qu'il n'y paraît.

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05/12/2008

De Gaulle, relève-toi, ils sont devenus fous !

Ici Périgueux, les gaullistes parlent aux gaullistes,

Les chefs qui, depuis de nombreux mois, sont à la tête de l'UMP, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat.

Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force de l'argent, financière et politique, de l'ennemi.

Infiniment plus que leur nombre, ce sont les billets verts, les complices, la tactique des grandes puissances qui nous font reculer. Ce sont les billets verts, les complices, la tactique des grandes puissances qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui.

Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !

Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France gaulliste. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.

Car la France gaulliste n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste prestige derrière elle. Elle peut faire bloc avec le MoDem, qui tient la barre et continue la lutte. Elle peut, comme le MoDem, utiliser sans limites l'immense industrie de l'Internet.

Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis sarkozystes. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique des apparatchiks, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.

Moi, Daniel Garrigue, actuellement dans le maquis à Périgueux (et au standard de l'Assemblée Nationale), j'invite les cadres et les militants UMP qui se trouvent en territoire libre ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries politiques qui se trouvent en territoire libre ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.

Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française gaulliste ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.

Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la Radio de Périgueux.

(Qu'il soit ici rendu hommage au courage de ce député, Daniel Garrigue, qui quitte l'UMP).

02/12/2008

Le gouvernement veut assouplir les règles des marchés publics. Aïe.

La vidéo que je relaire ici m'a été signalée par le site Marredengraisserlessupermarches. On y voit François Fillon copieusement sifflé et hué par les maires de France réunis en congrès, puis faisant le procès de son propre budget (il fustige la dette ... que son budget creuse gaillardement, faites ce que je dis, pas ce que je fais), et enfin, il annonce sa volonté d'assouplir les règles des marchés publics.

Je fais une pause sur ces mots.

ASSOUPLIR LES RÈGLES DES MARCHÉS PUBLICS.

Vous savez ce que cela signifie ? Moins de transparence, moins de concurrence, moins de liberté d'entreprendre, probablement plus de corruption à terme... bref, exactement tout ce qu'on adore :(

Accessoirement, on fait tout un foin quand quelques jeunes sifflent la Marseillaise, mais quand un parterre d'officiels siffle le premier ministre de la France, tout le monde se tait. Est-ce bien équitable ?

 

18/11/2008

Bal tragique à Thionville : 577 morts.

En décidant de faire observer une minute de silence par les 577 députés de l'Assemblée nationale pour la mort du député Demange, l'UMP a transformé un fait-divers tragique en affaire politique.

Autant dire tout de suite que je n'approuve en rien les qualificatifs d'assassin, ni même de meurtrier, que j'ai vu fleurir sur la Toile. En vérité, personne n'est capable de dire si l'homme qui a tué l'a fait en ayant sa raison, ou s'il l'a fait dans un état de démence, même momentanée. D'un point de vue pénal, non seulement il est innocent (puisqu'il ne peut être ni jugé ni condamné), mais en plus, il est impossible de dire s'il aurait été coupable.

Heureusement pour les fils de sa victime, la responsabilité civile, elle, n'a pas besoin de l'"intention criminelle" pour établir une causalité et ouvrir droit à indemnisation, ça ne remplace pas une mère, mais c'est déjà ça.

Revenons un instant sur la fonction exonératrice de responsabilité pénale qu'a la démence. Le principe de droit est simple et existe depuis plus de deux mille ans, car il figurait déjà en toutes lettres dans le droit romain : pour qu'un acte devienne délictueux ou criminel, il faut que celui ou celle qui le commet ait l'intention de commettre non seulement l'acte, mais le délit ou le crime que va produire l'acte. Il y a là une condition d'intention, l'anima, qui est cardinale. S'il n'y a pas l'anima, il n'y a ni crime ni délit. Ce qui appelle deux remarques : la première, c'est que l'absence de discernement est exonératoire. L'enfant en bas âge et l'imbécile sont incapables pénalement (ils le sont d'ailleurs civilement, sauf pour certaines formes de responsabilité qu'il est un peu long d'énumérer). La deuxième remarque : la démence est tout aussi exonératoire, puisqu'elle fausse le discernement, elle est incompatible avec la formation et avec la formulation d'une intention.

C'est justement parce qu'il s'attaquait à ce fondement historique (et deux fois millénaire) du droit de la responsablité pénale, que le gouvernement a été critiqué lorsqu'il a voulu criminaliser les déments.

Et c'est donc un paradoxe de voir les mêmes qui fustigeaient cette dérive, qui aujourd'hui, jettent du meurtrier ou de l'assassin à la face du député mort Demange, même un avocat et blogueur aussi éminent et remarquable que Maître Éolas, c'est tout dire.

Cela étant, quand le même Maître Éolas s'en prend à la majorité, la même qui a voulu criminaliser les déments, au motif que, par sa minute de silence, elle honore un homme que par ailleurs elle déclarerait coupable, il a raison.

Car c'est la même majorité qui invoque à tout instant le droit des victimes, et qui, par sa minute de silence, insulte les deux victimes vivantes que sont les enfants de la morte.

Une dernière remarque, qui ne doit pas donner à penser que j'envisage une seule seconde une thèse complotiste : je trouve singulier que cette histoire arrive juste au moment où Noir Désir (Bertrand Cantat) fait son retour. Il y a de curieuses collisions de l'actualité.

En tout cas, c'est bien la minute de silence qu'il fallait fustiger, merci Quitterie.

16:04 | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : demange, ump, blogosphère, quitterie delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

06/11/2008

La France n'a pas besoin des subprimes pour ruiner l'État : la preuve.

Le gouvernement commence à reconnaître le fait que j'évoquais voici quelques jours : le naufrage de ses finances publiques. Encore le fait-il avec son habituelle confusion : une dépêche d'agence évoquait un déficit public 2009 à 3,1 % reconnu par Éric Woerth, une autre à 2,9 %.

Quoi qu'il en soit, ce demi-aveu suscite la colère après la lecture de plusieurs articles. La majorité, à force de vivre au milieu des milliardaires, se fait des trains de vie de Sardanapale aux frais des fauchés. L'Assemblée Nationale, la présidence de la république, et bien sûr le gouvernement. La France est décidément une république bananière, gérée par des jocrisses. La cour de Sa Majesté Nullité Suprême (N.S.) Ier ressemblera bientôt à celle de feu l'empereur Bokassa. On est presque surpris de ne pas encore avoir entendu que Nullité Suprême voulait équiper son palais de robinets en or, changer le velours cramoisi pour du drap d'or, le carrelage pour de la nacre, et les lustres de cristal pour des couronnes de diamants.

Vous savez pourquoi Bayrou ferait un bon président de la république ? Parce qu'il est radin.

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02/10/2008

2012 : la dramaturgie se met en place.

On lit, chez Luc Mandret comme dans la presse, que le congrès du PS est joué, que la ligne "historique", fidèle au PS du XXe siècle, est en passe de l'emporter.

La ligne politique du tandem Delanoë-Hollande (véritables Zig et Puce de la gauche) est celle que Delanoë vient d'illustrer à Paris lors des récentes municipales : toute la gauche "de gouvernement" (modèle 1997), rien que la gauche de gouvernement. En quelque sorte, une géométrie réduite aux acquêts.

Dans cet attelage, les Verts, comme désormais à Paris, sont l'alibi d'une politique environnementophobe, productiviste et affairiste, et le MoDem, bien entendu, n'a aucune place.

Le candidat de l'appareil (et des notables) à la présidentielle est issu de cette ligne, probablement Delanoë, bien que celui-ci ne manque pas de petits copains qui ne rêvent que de lui faire le grand soir pour lui prendre le grand jour.

À côté de cette ligne d'appareil va se cristalliser l'hypothèse d'une candidature de Ségolène Royal, endiablée contre les appareils politiques, mais de gauche et toute prête à faire alliance avec ceux qui la boudent. Et par ailleurs une dent personnelle affirmée contre le Mouvement Démocrate.

Ainsi la gauche aura-t-elle peut-être deux candidats crédibles au premier tour de l'élection présidentielle, quels que puissent être les efforts de l'appareil socialiste pour paralyser toute dissidence par l'organisation de primaires où seront invités les non-adhérents (et auxquelles, on s'en doute, la droite s'empressera de participer, à la fois pour semer le trouble dans le PS et pour consolider la confiscation du pouvoir par le tandem UMP-PS). Cela sera si Ségolène Royal y est suffisamment déterminée et si les sondages (hum) lui laissent un espoir d'y triompher.

Troisième candidat se revendiquant de l'anti-sarkozysme : François Bayrou.

L'un de ces trois là, et l'un seulement, sera l'adversaire du second tour de ce qui semble devoir être Sarkozy pour l'UMP.

On voit bien quelle est la proposition qui sera alors faite aux Français : déterminez à la fois le meilleur homme (la meilleure femme) et la meilleure combinaison politique : union multicolore (antisarkozystes de droite, du centre et de gauche), gauche "ouverte" (s'alliant peut-être avec le MoDem), gauche "de grand-papa" (PS et alliés d'avant-hier satellisés).

Les arguments n'y seront pas tous bons, ni tous francs, ni tous sincères, mais in fine, ce sera le débat, si cette hypothèse se confirme. À moins, évidemment, que Ségolène Royal ne "cale", et qu'on se retrouve dans la configuration de 2007, discrédit de Sarkozy en plus.

À l'heure présente, comme l'écrivait un éminent blogueur le mois dernier, il n'y a que quatre candidats suceptibles de gagner la présidentielle de 2012 : Sarkozy, Bayrou, Royal et Delanoë. Et le scénario qui conduit à leur partie de poker menteur se met en place.

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Crise financière : quelle chance !

La crise financière et bientôt économique arrive à point nommé pour permettre à Sarkozy de s'émanciper de ses promesses de campagne. Finies, les promesses de ne pas augmenter la dette de l'État, finie la promesse de baisser les prélèvements obligatoires, finie la promesse d'augmenter le pouvoir d'achat. À la trappe ! De toutes façons, ces promesses-là, il n'avait jamais eu l'intention de les tenir. Comme disait Pasqua, les promesses n'enngâgent que ceux qui les enntanndent.

Sauf que nous, les promesses, on y croit, n'est-ce pas Quitterie ?

01/10/2008

Lefebvre, démission !

Je suis sûr que Quitterie Delmas a été tentée de donner ce titre-là "Lefebvre, démission !" à son excellente note d'hier qui détaillait les éléments de la tentative que la majorité compte faire de passer en force et d'imposer son projet liberticide Hadopi malgré la volonté quasi-unanime du parlement européen.

Il faut dire qu'un tel empressement à commettre le forfait ne peut s'apparenter qu'à la forfaiture.

Et tout de même, je me demande comment tous nos anciens amis de l'UDF, eux si prompts autrefois à vanter et l'Europe et la démocratie, peuvent s'associer sans rien dire à ce projet infâme.

"Il faut donner plus de pouvoir au parlement européen", vous trouverez cette belle déclaration sous la signature passée de centaines de parlementaires transfuges. Et maintenant ? Lui donner plus de pouvoir. Oh, bien sûr, mais à une condition : qu'il ne s'en serve pas, en tout cas pas pour défendre le citoyen.

Oh, mais l'UMP déteste tellement les juges, ces gens qui la menacent constamment. Mais au fait, si l'UMP se conduisait toujours bien, elle n'aurait pas tant peur des juges. Et pour qu'elle en ait un si grand effroi, il faut qu'elle n'ait réellement pas la conscience tranquille.

Or la question du passage par la juridiction et bien centrale dans le projet Hadopi. Accéder à l'Internet est désormais une liberté publique, au même titre qu'aller et venir. Imagine-t-on qu'un simple fonctionnaire puisse interdire à quelqu'un de prendre un train ? de voyager ? On n'a plus vu cela depuis l'Ancien Régime, c'est une lettre de cachet, purement et simplement. Comme d'habitude, l'ambition de Sarkozy est de rouvrir la Bastille.

Je me demande quelquefois s'il ne faudrait pas aller saturer les sites Internet du gouvrenement et de la présidence, juste pour prouver notre détermination. En tout cas, signons, signons si nous ne l'avons pas encore fait, la pétition et déchirons le projet hadopiteux.

24/09/2008

Le RPR garde tous les pouvoirs.

Et voilà : n'en déplaise à tous les supplétifs, à tous les ralliés de toutes les époques, la vieille ligne impérieuse du RPR ne transige pas, elle conserve tous les pouvoirs dans l'État, l'Élysée, Matignon, la présidence de l'Assemblée Nationale, et de nouveau celle du Sénat. Tous les prétendus efforts de partage n'y changent rien, la vérité est là, obstinée : les RPR gardent le manche.

Et les UDF ralliés ne sont que les porte-valises d'une majorité dont ils devraient réprouver la politique et que, par faiblesse, par lâcheté, par intérêt personnel à court terme, ils cautionnent, ils applaudissent, ils votent, ils cajolent. Ils se font enculer, la bouche en coeur, et, polis, ils en redemandent.

Car être alliés de ces gens-là signifie forcément aller à plat-ventre, l'échine courbée, comme un dominé d'un jeu sado-masochiste.

Qu'après ils viennent nous expliquer qu'ils peuvent influer sur le cours des choses, eh bien on voit que ce n'est pas vrai : la réalité se décide ailleurs que là où ils se trouvent. Nous n'avons certes pas plus de pouvoir qu'eux, mais au moins nous, nous sommes libres, et nous gardons l'espoir de changer les choses, car le changement est possible.

Cela étant, le discours de Larcher n'était pas mauvais, pas inintéressant. Il faudra donc juger l'arbre à ses fruits, comme dirait Bayrou.

À ceux qui sont friands des échecs de Sarkozy, je signale l'excellente note de Quitterie Delmas aujourd'hui sur un vote du parlement  européen qui scelle la fin du projet Hadopi. Vive l'Europe et merci aux députés qui se sont mobilisés, dont Marielle de Sarnez, merci à ceux qui , dès l'origine, ont donné leur signature prestigieuse à la pétition, dont Quitterie.

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22/09/2008

Le Sénat à gauche en 2011 ?

On comprend mieux l'empressement de l'UMP à se soucier des régionales de 2010 : outre que cela leur permet de ne pas parler des européennes sur lesquelles ils sont particulièrement embarrassés, ils savent aussi que ces élections du printemps 2010 sont leur dernière chance de conserver le Sénat. S'ils les perdent, s'ils ne reprennent pas de régions (et même dans ce cas-là, rien n'est sûr), il y a fort à parier que le Parti Socialiste s'emparera de la présidence du Sénat en septembre 2011.

Fait logique, d'ailleurs, et j'ai expliqué hier comment le PS était devenu le parti de la défense des territoires, non plus seulement comme autrefois contre les empiètements du pouvoir central, mais contre le reflux des services centraux et des services publics en général.

C'est donc d'autant plus paradoxal de voir des gens qui se disent centristes et qui sont de plus en plus empressés à se regrouper avec l'UMP qui pourtant meurtrit les principes les plus fondamentaux défendus par feue l'UDF : les pouvoirs locaux, la bonne gestion, la bonne gouvernance, l'Europe. Finalement, d'eux ne reste plus qu'une vérité : le conservatisme réac, celui qui plombe la droite justement.

Ce centrisme-là n'a pas de nom, en tout cas pas celui du Mouvement Démocrate.

16:18 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : sénat, gauche, ps, ump, centre, modem | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook