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21/10/2008

De la crise de liquidité à la crise de solvabilité.

Au début de la lutte contre la première forme de crise, en janvier dernier, il était décidé que l'économie américaine manquait de liquidité. De là un plan de relance qui n'eut, semble-t-il, aucun effet, puisque le léger rebond de croissance que connurent ensuite les États-Unis était dû à la faiblesse du dollar qui améliorait la compétitivité des produits américains à l'export.

Cette réalité de l'inefficacité fut ignorée par nos savants et magnanimes économistes qui pardonnent toujours à la réalité de ne pas leur obéir.

Obstinés, ils continuèrent à réclamer consolidation de la sphère financière (malade à son tour), en affirmant avec un aplomb de médecin de Molière, que tout cela n'était qu'humeur et qu'un bon cataplasme viendrait facilement à bout de la fièvre passagère, après quoi tout rentrerait dans l'ordre, la crise de liquidité n'ayant de cause que psychologique (pour ne pas dire hystérique) et ne correspondant à rien de sérieux en matière d'économie réelle.

C'est donc avec la même foi dans un cataplasme de moutarde posé sur une jambe de bois, le même acharnement du placebo, que le secrétaire américain au Trésor s'apprête à engager une nouvelle relance de l'économie, qui sera certainement suivie, celle-là, par l'Europe, désormais entièrement gouvernée par la foi superstitieuse dans les vertus du marché.

Au nom de cette superstition, on tolère les mesures dirigistes et étatistes adoptées par l'Europe. Elles ne coûteront rien, puisque bientôt, "tout rentrera dans l'ordre". On se ment et on croit mentir, en prenant des décisions volontaristes, parce qu'on est persuadé (ou on le paraît) qu'elles seront provisoires.

Or pendant ce temps-là, pendant qu'on soigne des maux imaginaires avec des potions fictives, mais coûteuses, le vrai mal court et sa progession se nourrit du mensonge entretenu par ailleurs. Ce vrai mal, c'est la crise de solvabilité.

Il fallait bien que la problématique de la dette ressurgisse à un moment ou un autre.

Commentaires

Certains pays manquent de capitaux,ils ne sont pas forcément dans l'eurogroupe qui n'est pas une instance de décision,ni dans l'Union européenne mais dans le conseil de l'Europe.L'Ukraine qui est le premier concerné lui va taper à la portte du FMI, la Hongrie est sous assistance respiratoire et va taper à la porte de la BCE.La Russie aussi où les capitaux desertent.Même l'Islande se demande si elle ne va pas demander de l'aide au FMI ce qui serait un comble pour un pays occidental,du jamais vu depuis au moins 30 ans.

Alors un nouveau Bretton woods???

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 21/10/2008

En espérant ne pas avoir à lire dans qqs temps : "De la crise de la solvabilité à la crise de la pérennité"...

Écrit par : Nelly | 22/10/2008

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