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24/10/2008

Pour un moratoire sur les charges des PME.

La crise financière révèle peu à peu l'ampleur de la dépression économique qui s'empare de l'économie mondiale. Comme le note un économiste de l'activité boursière de Groupama, la particularité de notre époque, en regard des précédentes périodes de dépression, est le niveau inégalé d'endettement de l'ensemble des acteurs économiques. C'est la crise de solvabilité que j'ai évoquée dans une précédente note.

Pour la résoudre, c'est sur l'économie réelle qu'il faut agir et, plutôt que de promettre subventions et prêts à des entreprises qui sont en fait déjà mortes, c'est sur la trésorerie de l'ensemble des acteurs économiques qu'il faut s'employer. Parmi les entreprises, le tri se fera quoi qu'il arrive : celles qui ont quelque chose à vendre survivront, celles qui n'ont pas su s'adapter périront. En finançant aujourd'hui des entreprises non viables, selon le programme de la majorité qui jette de l'argent sans discernement, on condamne de fait les plus fragiles de celles qui pourraient survivre mais qui devront assumer le remboursement des dépenses idiotes d'aujourd'hui. C'est aberrant, à courte vue, mais c'est ce que réclament les brillants spécialistes et les coquins qui se nourrissent dans l'ombre du pouvoir.

En favorisant les prêts à des entreprises moribondes et la relance par la consommation, on applique le programme de la plus stupide des gauches, celle qui a toujours conduit les États à la banqueroute, on donne l'illusion que la machine repart, alors qu'on prépare seulement des crises bien plus graves encore pour l'avenir. On tourne le dos aux solutions réelles en préférant le confort du mensonge, on reprend le pillage des générations futures, selon le schéma bien connu de la dette publique.

Et il n'est même pas sûr que l'illusion se fasse, tant l'endettement alourdit déjà les pas de l'ensemble des acteurs de l'économie.

En fait, puisqu'il est question de dépenser des masses importantes d'argent, il vaudrait mieux en profiter pour améliorer la trésorerie des petites entreprises en décrétant un moratoire sur leurs charges, le temps de réformer lesdites charges dans un sens favorable à l'économie réelle, puis d'appliquer rétroactivement le nouveau tarif de charges ainsi réformées. Cela et cela seulement serait utile à l'économie réelle.

Donc soyons courageux, ne gobons pas ce que des affairistes véreux obtiennent de nos gouvernants, réclamons un effort immédiat pour l'économie réelle, un small business act européen, une autorité mondiale de régulation des firmes multinationales, et, pour notre pays, un moratoire sur les charges des PME préludant à une libération de l'économie réelle.

23:07 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : économie, crise financière, pme | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

je signe!
En même temps, les entreprises les plus fragiles sont souvent aussi celles qui n'ont pas les moyens de leurs ambitions... Des idées novatrices, des projets, mais pas de partenaires pour collaborer efficacement qui accepteraient de les accompagner dans la mise en oeuvre de leurs projets... Le seul accompagnement proposé est le rachat... et adieu la PME. Certaines activités (surtout dans le domaine de l'environnement) mériteraient du soutien financier et un véritable suivi par des conseillers... On peut être excellent techniquement et dans son métier, et le dernier des gestionnaires et des négociateurs. Savoir s'entourer, c'est important et ça s'apprend.

Pour ma part, j'attends beaucoup du small business act européen : http://ec.europa.eu/enterprise/entrepreneurship/sba_fr.htm

Écrit par : Nelly | 24/10/2008

ton idée est intéressante mais c'est déjà trop tard pour des milliers d'entre elles. Depuis longtemps les entreprises qui produisent et qui utilisent des outils de travaisl coûteux ont été racketeés à travers cette escroquerie qu'est la taxe professionnelle qui ne concerne pratiquement pas du tout les entreprises spéculatrices dont l'outl se limite à un placard avec un un petit ordi;
Depuis des années les entrepreneurs vont à la retraite en étant dans l'incapacité de trouver un repreneur pour leurs entreprises qui n'ont pas les moyens de se battre à armes égales contre les produits made in china.
La vision à court terme à mis par terre tout le tissus industriel français.
Ce n'est pas avec du petit lait qu'on ressuscite un comateux. Cela fait 10 ans que je vois tout s'écrouler sous mes yeux avec la complicité des gouvernements de gauche comme de droite. tout le monde s'est gavé, les banques les premières. quand les choses allaient mal , l'état a continuer à dépenser comme si tout allait bien
maintenant on essaye de boucher la tuyauterie avec du chewingum.
notre gros problème en France, c'est qu'on a un gouvernement qui nous ment . Les gens font semblant de croire à ces balivernes pour se rassurer mais personne n'est dupe.
Un gouvernement qui se dit fier d'avoir moins de chomeurs mais les stats ont leur faire dire ce qu'on veut. Ce serai intéressant de connaitre l'évolution du nombre de retraités par rapport aux nombre d'actifs. Et l'évolution des sommes allouées aux retraités par rapport aux sommes récoltées.

Écrit par : parole de democrate | 25/10/2008

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