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17/11/2008

Des choix historiques.

L'émergence historique de l'occident, et son apport à la civilisation universelle, s'est faite par la philosophie, par l'historicité et par le discernement de la réalité et du fantasme. L'évolution que je mentionnais dans l'une de mes notes du week-end, autour du storytelling et de l'utilisation des narrations et des mythes pour la gestion des foules et des groupes, est celle qui depuis maintenant des années, vise à faire régresser notre civilisation vers les temps lointains où le fantasme occupait le centre de notre univers mental collectif.

Il en a fallu, du temps, des siècles, des efforts, des combats, pour installer la réalité sur la première marche du podium. Et tout cela, par la folie de quelques marchands en quête de poudre d'or, serait anéanti...

La substitution du discours à la réalité, la substitution de la pulsion à la pensée, sont des dangers pires que tous ceux qu'il nous ait été donné d'affronter.

Or la méthode politique adoptée par nos dirigeants appartient à ce mouvement régressif. Le contrôle étroit des moyens d'information qu'elle suppose est un lent poison qui, goutte à goutte, asphyxie notre univers, car il remplace l'intelligence par la bêtise. Il nous jette dans le chaos informe de la fantasmagorie.

Comprendre est le moyen que nous avons de progresser, d'améliorer, de nous améliorer. Si l'on efface le mot comprendre, il ne reste que le mot craindre et le mot obéir.

C'est pourquoi le choix que nous ferons lors de chacun de nos prochains votes est un choix historique. C'est le choix de la réalité, celui qui peut rétablir une société qui tienne debout, perfectible certes, mais vivante, ou bien le choix du mensonge érigé en système, avec la mort pour enveloppe.

La France, depuis de longues années, souffre d'une forme de dépression collective qui se manifeste comme une névrose. La technique de communication et l'anéantissement de l'information organisés par le pouvoir sarkozyste ont pour effet de dissocier totalement le discours et le commentaire, de la réalité, c'est une sorte de nouvelle langue de bois. Mais en intercalant en permanence la "vérité autorisée" (autorisée par eux) entre la réalité et le peuple, ils finiront par fausser profondément notre perception de la réalité, par la distordre, et la névrose se changera en psychose, une terrible maladie collective et, en réalité, un mal de civilisation, d'un péril immense.

C'est pourquoi nous avons le devoir, en Amérique, en Europe et ailleurs, de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour remettre la réalité au centre de notre univers mental collectif, au centre du débat politique. Nous le ferons.

19:54 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : politique | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

la pensée sépare l'homme de l'univers, l'intuition l'y unit

Écrit par : philipposhelios | 17/11/2008

J'ai fini par me résoudre à ce constat, moi aussi.

Écrit par : Champomy | 17/11/2008

Je te l'ai déjà dit ... tu est de plus en plus pyrrhonien, même si tu l'ignores :-)

Écrit par : Claudio Pirrone | 17/11/2008

D'accord avec vous. Seul problème : un peuple qui vote en cédant en grande partie à ses fantasmes est-il encore capable de faire un choix ? Qui est ce "nous", dont vous parlez ? L'élection américaine qui vient de se dérouler, apr exemple, est typique du vote "fantasme" et du "storytelling". Pour rendre le peuple à la possibilité d'un choix, il y a un sacré boulot à faire sur plusieurs générations !

Écrit par : solko | 22/11/2008

Les commentaires sont fermés.