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25/11/2008

La relance d'aujourd'hui est une promesse de plus forte récession pour demain.

L'économie du monde est en panne, du moins celle du monde occidental, celle de la France en particulier. Alors ? quelle bonne idée ? des réformes de structure ? plus de liberté pour les PME ? Une réorganisation des charges publiques ? Une réduction des déficits par la sobriété de l'État ?

Mais non, vous n'y pensez pas : une bonne vieille relance, comme d'habitude, une sottise à neuf chiffres qui va calmer la douleur de l'économie malade. Calmer la douleur ? seulement ? Et s'il fallait guérir ?

Guérir ? vous n'y pensez pas. Un État qui va bien n'a pas besoin de sauveur... Et si je ne suis pas le sauveur, il est si difficile de faire admettre que je m'empifre...

Mais qu'on se le dise, sans réformes de structures pour améliorer le fonctionnement de l'économie, la relance d'aujourd'hui, même coordonnée à l'échelle mondiale, n'a pour effet que de creuser un peu plus les dettes publiques, et donc à terme de provoquer de nouvelles récessions, sans cesse plus profondes. Fuite en avant, course vers l'abîme.

12:26 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : économie, crise, relance | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

@ Angela et Sarko.



Tout le maonde est à la relance même l'équipe de France de rugby qui relance dans ses 22m.

Plus sérieusement tout le monde n'est pas d'accord pour une relance européenne et Angela malgré les bises de Sarko marche pas dans la combine.Et oui malgré les bises de Sarko et bien il y a plus de divergences que de convergences dans le couple Paris- Berlin.Il y en a qui disent exactement le contraire mais je ne le pense pas.
C'est vrai que mine de rien le paquet proposé c'est 1% des PIB bruts des Européens.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 25/11/2008

"...fuite en avant, course vers l'abîme."
j'ai la même analyse que toi.
Dis-moi, quand tu nous livres cette pensée, tu laisse parler ta tête ou ton instinct?

Écrit par : GuiGrou | 25/11/2008

@ GuiGrou

Dans quelle partie de mon corps situes-tu mon instinct ?

Sérieusement, la dette est un cercle vicieux.

Écrit par : Hervé Torchet | 25/11/2008

@ hervé torchet
L'instinct me semble surtout viscèral et animal.

Mais je n'ai aucun jugement de valeur sur lui....il a amené l'Homme où il en est aujourd'hui et lui permettra sûrement de relever ses prochains défis.

Oui, et j'en ai malheureusement pris pour 20 ans (encore 15) avec ma maison.

Écrit par : GuiGrou | 25/11/2008

@ GuiGrou

Mais pendant 20 ans, ta dette ne cessera pas de diminuer et au bout de 20, tu posséderas ta maison, cela s'appelle de l'investissement. Le problème de la dette faite par les États depuis vingt ou trente ans, c'est que sa productivité en termes d'investissement est très faible, elle a surtout servi à doper les marchés financiers et à créer des fortunes imaginaires.

Écrit par : Hervé Torchet | 25/11/2008

@ cuicui

Un jour ou l'autre, les dettes aboutissent à l'hyperinflation dont les faibles sont les premières victimes, à la guerre ey/ou à la guerre civile. Je préfère la paix.

Quant au soi-disant modèle britannique, avec 4 millions de personnes déclarées inaptes au travail (untermensch en quelque sorte) pour ne pas figurer dans les statistiques du chômage, je vous le laisse, ce qui n'enlève rien à votre blog collaboratif.

Écrit par : Hervé Torchet | 25/11/2008

Alors pourquoi pas laisser filer une inflation maîtrisée ?

N'est il pas temps de s'affranchir des économistes qui nous ont conduit dans le mur ?

On peut apprécier l'indépendance économique de la Grande Bretagne qui, elle, conduit son économie comme elle le souhaite. Serions nous trop interdépendants dans cette Europe qui ne convient plus à personne, et qui, avec des réglements particulièrement idéologiques et dogmatiques bloque toute initiative ?

N'est il pas enfin temps de taper sur la table car l'Allemagne commence à devenir un boulet immobiliste en Europe ? La Grande Bretagne ne s'est jamais génée, notamment avec Thatcher, et cela lui a plutôt bien réussi, non ?

Je suis comme vous, je suis persuadé de l'échec d'un plan de relance...

Merci pour votre intérêt pour nous, Hervé.

Écrit par : "cui cui" fit l'oiseau | 25/11/2008

@ hervé torchet
Tu as raison pour les dettes de l'état. Il est temps que le pouvoir change de main et qu'il revienne à des hommes plus responsables et plus sages.

@ cui cui
Je crois au contraire que l'Angleterre part vers la faillite et la France sera sauvée par l'euro.

Écrit par : GuiGrou | 25/11/2008

Salut à tous !

Mais je suis complètement d'accord avec vous sur le modèle anglais que j'ai toujours réprouvé et dont les statistiques ont toujours été archi trafiquées ! Simplement et je me suis (très) mal exprimé, ce que je trouve intéressant c'est la manière cavalière qu'a la Grande Bretagne de traiter les autres pays européens et de passer outre ce que parfois ses hauts fonctionnaires européens érigeaient en dogme.

Quant à l'inflation, je n'ai pas eu l'impression dans les années 75 qu'on vivait de plus en plus mal. Bien au contraire ! Avec une inflation de 15 % l'an ! Ety quelle croissance !

Écrit par : "cui cui" fit l'oiseau | 26/11/2008

@ cuicui

À 15 %, il ne s'agit pas d'hyperinflation, mais d'inflation excessive.

Pour le reste, si vous m'y autorisez, je ne vous rappellerai pas la courbe du chômage à cette époque-là. C'est dire si, en temps d'hyperinflation, le drame peut être grand.

Écrit par : Hervé Torchet | 26/11/2008

Billet juste et important. Reste à éclaircir les "réformes de structure" en question. Nous voyons bien celles qui enlèveraient à l'économie française ses freins : les lobbies patronaux, entre autres, ne cessent de nous les rappeler (même si dans leurs requêtes il faut faire un tri attentif !). Mais le débat public passe largement à côté des réformes qui valoriseraient les atouts de la France dans le monde. Or on ne peut bâtir l'avenir que sur du terrain solide, sur des réussites.

Écrit par : FrédéricLN | 26/11/2008

@ Inflation et inflation



Je me permets de dire que ce soit en 75 qu'en 76 ou en 80 et bien on ne vivait pas plus mal parce que l'inflation qui était énorme était compensée par les hausses des salaires dans la même proportion et en plus les fonctionnaires ne se posaient pas de question:13 % d'inflation ,augmentation de 13% +clause de sauvegarde de 2% = 15%,une vraie poule aux oeufs d'or...

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 26/11/2008

@ Inflation et inflation



Je me permets de dire que ce soit en 75 qu'en 76 ou en 80 et bien on ne vivait pas plus mal parce que l'inflation qui était énorme était compensée par les hausses des salaires dans la même proportion et en plus les fonctionnaires ne se posaient pas de question:13 % d'inflation ,augmentation de 13% +clause de sauvegarde de 2% = 15%,une vraie poule aux oeufs d'or...

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 26/11/2008

Ecrit par : ulm pierre | 26.11.2008

Exact Pierre !

Rappelons également qu'un taux d'inflation mesuré de 15 % favorise beaucoup les gens qui ont pris un crédit et qui se sont endettés. Je rappelle qu'il s'agit d'un des avantages de l'inflation. Je vous signale que je travaille avec des Chinois et que là bas, les prix ne cessent de grimper et mes fournisseurs sont obligés de suivre. Du coup je suis obligé d'encaisser des augmentations de prix de 10 à 20 %... Il faudra bie à un moment ou à un autre les répercuter... Attendez vous à une poussée d'inflation !

En plus dans les années 74-80, la planche à billet fonctionnait à plein temps, sans oublier les fréquentes dévaluations du franc... À l'époque tout le monde prédisait la catastrophe : il ne s'est rien passé et je persiste à penser que la classe moyenne s'en sortait mieux même si le chômage n'en n'était pas au niveau actuel.

Entre nous , je commence franchement à douter d'une orthodoxie économique qui semble figée sur des dogmes intangibles comme la BCE indépendante et la gestion des taux directeurs et deux ou trois règles issues du reaganisme... Je suis curieux, c'est tout.

En tout cas merci pour votre intérêt ; je vous visiterai davantage : vous méritez le détour. ;-)))

@ Hervé : c'est vrai qu'après Guy Birenbaum, on est passé par des phases turbulentes mais on s'est bien repris : les ambitions personnelles se sont évaporées...:) À bientôt !

Écrit par : "cui cui" fit l'oiseau | 26/11/2008

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