13/02/2009
Les révolutions sont d'abord sociologiques.
Qu'on ne croie pas que je pense révolutionner la connaissance par ce constat : il y a longtemps que les historiens savent qu'une bonne part des causes des révolutions est sociologique.
Cependant, si je ne fais qu'un rappel, il me semble que ce rappel est utile, en écho de l'info que j'ai relevée voici quelques jours sur la proportion des salariés désormais employés par l'économie solidaire : 10 % en France. C'est que l'expansion de cette économie, sa propension à prendre des marchés, à faire vivre de plus en plus de gens (et non seulement des salariés), est le rouage principal du mécanisme de la révolution décrite par Fred Vargas dans le beau texte que Quitterie a mis sur son blog.
L'économie sociale et solidaire (ou scoialement responsable) n'est pas qu'un secteur de l'économie : c'est aussi une façon d'organiser les rapports sociaux et donc, plus cette façon occupe de place, plus s'opère en réalité une révolution silencieuse, sans violence, sans victime autre que d'anciens bourreaux. Une révolution sans victime ? c'est ... révolutionnaire.
15:39 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : société, révolution, économie solidaire | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Commentaires
alors ce n'est peut être pas une révolution mais une mutation !!! je suis d'accord avec toi, la révolution (ou mutation) sera celle des coeurs et des consciences.
Écrit par : Mirabelle | 14/02/2009
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