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01/03/2009

Hadopi : qu'adviendra-t-il si les IP sont piratées ?

J'ai trouvé assez comique l'idée développée ici :

"Malgré quelques inexactitudes techniques, Paul Guermonprez, parlant pour l’Isoc France, a brossé un scénario noir de prospective montrant comment, à court terme, le projet de loi Création et Internet, s’il était adopté, aurait d’effets pervers.
Nous confirmons.

Et appuyons dans ce sens. Pour un peu connaître le milieu des techniciens et activistes engagés dans l’Internet — sans forcément approuver les méthodes de tous —, nous savons que nombre de groupes se feront un plaisir de démontrer l’absurdité technique du dispositif prévu par la loi si elle devait être votée.

...

Puis des groupes de hackers créeront des « faux positifs »[1] pour faire accuser à tort de piratage des habitants de quartiers aisés, supposés, à tort ou à raison, proches des partisans du projet de loi."

Je suppose qu'il y a plusieurs manières de faire passer un innocent pour un coupable dans ce genre de perspectives, comme par exemple d'accéder aux fichier internes de la future Hadopi pour insérer des IP innocentes dans des listes de coupables. Le mécanisme de veille étant automatique, ce procédé aboutira nécessairement à la condamnation d'innocents, et il ne serait pas illogique que les hackers glissent malicieusement des IP "sensibles", de personnes engagées pour Hadopi ou de personnalités en vue...

On se gondole d'avance à l'idée de Luc Besson privé de connexion pour.. contrefaçon, ou d'une centaine de députés ayant voté le texte se retrouvant parmi les pirates. On pourrait même imaginer des scénarios sélectionnant des IP-clefs, qui auraient des effets dévastateurs sur l'économie, et ainsi de suite.

Bref, pour une mesure inefficace, on crée un danger réel pour l'ordre public. N'importe quoi.

07:20 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : hadopi | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

Tout cela est tout à fait exact.

En fait cela a même déjà été expérimenté par des chercheurs qui ont réussi à faire poursuivre pour téléchargement illégal une imprimante et d'autres élements du réseau qui ne disposent bien évidemment d'aucun moyen pour agir en ce sens...
cf http://www.numerama.com/magazine/9872-Riposte-graduee-ou-seront-les-preuves.html

Et en plus cela pourrait être implémenté à grande échelle si des sites comme The Pirate Bay (qui est actuellement en procès en Suède) s'y mettent : http://www.numerama.com/magazine/10885-The-Pirate-Bay-rend-la-riposte-graduee-dangereuse-pour-tous.html

Écrit par : Oaz | 01/03/2009

Bof.

C'est un peu comme si on disait:

"on va glisser des sachets de cocaine dans les poches de Jean Sarkozy, pour qu'il soit condamné pour trafic de drogue, pour montrer que la lutte contre le trafic de drogue est ridicule".

Techniquement, il est beaucoup plus facile de glisser des sachets de drogue dans les poches des bourgeois, que de pirater le système des IP.

Faut-il pour autant abandonner la répression des trafiquants ?


Cette façon de vouloir tout saboter montre assez l'immaturité des groupes contestataires, et l'absence d'alternative crédible qu'ils représentent.

C'est le règne du n'importe quoi, l'absence totale de scrupules.

Bref, les anti-système reproduisent les mensonges et trucages du système et n'apparaissent pas comme une alternative.

Écrit par : Nowhere | 01/03/2009

En passant, ... et si un mec des RG glissait un kilo de cocaine sous le lit de Quitterie Delmas, pour la faire condamner à 10 ans de prison ?

C'est un peu le même genre de méthode que celle que tu décris sur le piratage des IP.

C'est moins drôle tout de suite, non ?

Besson privé de connexion pour contrefaçon, et Quitterie en prison pour trafic de drogue...

A ce jeu du trucage, les RG seront plus forts que les petits groupes d'activistes.

Les 100 activistes les plus durs peuvent facilement se retrouver en prison. Sans parler des accidents de voiture s'ils deviennent vraiment emmerdants...

Encourager l'illégalité et le trucage, il y a mieux...

Écrit par : Nowhere | 01/03/2009

@ nowhere (ak)

Qui te dit que j'encourage ?

Écrit par : Hervé Torchet | 01/03/2009

(Rappelons que pour n'importe quelle loi, n'importe laquelle, on peut trouver un million de mécontents, sur 60 millions d'habitants.

Si ce million de mécontents manifeste, bloque le pays, et le sabote, il n'y a plus de société possible.

Encourager l'activisme de rue contre le système représentatif c'est détruire les fondements de la société).

Écrit par : Nowhere | 01/03/2009

@ Hervé

Pourquoi ta parenthèse ?

Pour rappel, la démocratie repose sur l'anonymat du vote dans l'isoloir.

Chacun a le droit de s'exprimer politiquement de façon anonyme, ce qui permet d'échapper aux censures sociales qui pèsent sur la liberté d'expression.

C'est dans le même esprit, qu'un bon vote syndical est un vote anonyme. Les votes à main levée sont sous pression, et truqués.

Merci de respecter ce fondement de la démocratie, toi le "démocrate".

Écrit par : Nowhere | 01/03/2009

@Nowhere,
"Techniquement, il est beaucoup plus facile de glisser des sachets de drogue dans les poches des bourgeois, que de pirater le système des IP."
C'est dingue le nombre d'affirmations gratuites que je croise sur le net ces temps-ci.

Lis les articles de numerama que j'ai mis en lien.
Il n'y a pas besoin de "pirater" quoi que ce soit pour foutre le bazar dans le système de contrôle qui se dessine. Il suffit de connaitre l'IP de quelqu'un...

Pour que ton analogie avec le traffic de drogue tienne la route, il n'est point besoin d'aller glisser un kilo de cocaïne sous le lit de quelqu'un. Il suffit d'envoyer un courrier anonyme aux flics en disant que machin fait du traffic et les flics prennent ce courrier anonyme comme une certitude.
Avec les volumes de vérifications attendus par les ayants droit (10000 par jour dans le cadre de Hadopi), les contrôles seront forcément légers : impossible de télécharger des fichiers de plusieurs centaines de megaoctets pour vérifier que telle adresse IP commet réellement une infraction.

Donc si je poursuis l'analogie, je ne vois rien de répréhensible à jouer avec le système dans un tel contexte.

Face à une autorité qui se dimensionne pour accepter 10000 dénonciations sans preuve par jour, je ne vois pas où est le mal à fourvoyer les délateurs...

Écrit par : Oaz | 01/03/2009

@ Oaz

Je pense que tu as une vision trop absolutiste du truc.

Chez OVH, une clause du règlement précise qu'un serveur peut être résilié si son possesseur met des fichiers MP3 en téléchargement.

Tu n'as pas besoin d'avoir un système absolu qui fonctionnera à 100%.

En fait, il y a un filtrage par volume, ce sont les échanges suspects, réguliers et massifs qui sont détectés et sanctionnés.

La loi Hadopi ne pourra pas empêcher les micro-échanges difficiles à détecter. Il y aura sûrement un filtrage par volume, et des sanctions aléatoires à effet dissuasif.

C'est comme pour le trafic de drogue: tout le trafic n'est jamais bloqué.

Pour l'industrie culturelle il suffit que les échanges soient diminués par 2 ou 3.

La loi donnera juste un cadre légal pour sanctionner plus efficacement les gros échanges.

Si un mec télécharge une fois par mois un fichier, il ne menace pas beaucoup l'industrie culturelle.

Le mec qui en télécharge 10 fois par mois, davantage. Et il est plus facile à détecter en surveillant son volume de données échangées sur le Web.

Je pense pas qu'on va sanctionner toutes les IP qui auront été signalées, comme ça.

Je pense aussi à la façon dont Google sanctionne les mecs qui cliquent sur leurs annonces, avec Adsense.
ça joue en fonction de la fréquence et des volumes de fraude.

Écrit par : Nowhere | 02/03/2009

@ Nowhere

La diminution des échanges par Internet ne ferait pas remonter les ventes.

Écrit par : Hervé Torchet | 02/03/2009

@ Hervé

Pas sûr.

Il suffit que 5 ou 10% d'utilisateurs passent au payant, et cela fait un gros budget de gagné pour l'industrie.

Écrit par : Nowhere | 02/03/2009

@ Nowhere

C'est une vue de l'esprit.

Écrit par : Hervé Torchet | 02/03/2009

"Si un mec télécharge une fois par mois un fichier, il ne menace pas beaucoup l'industrie culturelle."
"Le mec qui en télécharge 10 fois par mois, davantage. Et il est plus facile à détecter en surveillant son volume de données échangées sur le Web."

Bien sur...
Sauf si le mec qui télécharge 10 fois par mois est un vrai consommateur de produits culturels et qu'il va de toutes façons en acheter et que celui qui télécharge une fois par mois n'achète jamais rien et se dit que pour un seul truc qui l'intéresse il ne risque rien à le télécharger...

"Il suffit que 5 ou 10% d'utilisateurs passent au payant, et cela fait un gros budget de gagné pour l'industrie."

Et il suffit qu'ils n'y passent pas pour encore avoir englouti de l'argent public dans un truc qui ne sert à rien...

Écrit par : Oaz | 02/03/2009

Cette loi est désastreuse quant à son application: l'internaute est responsable de son adresse IP et toute utilisation frauduleuse peut lui être imputée sans qu'il ne puisse se défendre! On est loin du vieux code pénal qui indique qu'il faille aussi tenir compte de l'intention pour commettre un crime.

Le propriétaire de l'abonnement sera coupable de ne pas avoir protégé ses accès et surveillé ses connexions (effaçables par ailleurs par un hacker). Comme si, nous sachions tous nous protéger à 100% des agressions extérieures et sommes de merveilleux geeks!

Le point le plus vulnérable de tout ce dispositifs sera les liaisons WIFI qui sont de vrais passoires même protégées. Les FAI d'ailleurs sont aussi complice car ils mettent sur le marché en standard des systèmes utilisant des normes relativement ouvertes supportant des sécurité faibles (wep...) avec des moyens de chiffrement faibles ou inexistants (les autorités administratives veulent pouvoir être informées de vos échanges en cas de nécessité).

Paul Guermonprez est quelqu'un de très bien et son analyse intéressante mais quand il parle pour l’Isoc France on se demande qui il représente. Le bureau de l'ISOC France s'est complétement déconsidéré et ne représente que des intérets minoritaires depuis que certains des membres de son (ex) bureau s'étaient investis avec les marchands du temple en essayant de vendre des noms de domaine comme le .Paris à la ville ou en excluant des pères fondateurs de l'internet (et de l'ISOC) ainsi que des personnalités reconnues dans le domaine des TIC.

Écrit par : BTIC | 06/03/2009

@ BTIC

Les accusations que vous portez mériteraient des preuves.

Écrit par : Hervé Torchet | 06/03/2009

Sébastien Bachollet, président d'honneur de l'ISOC a tenté de vendre ses services pour le .paris à la mairie de Paris. La mairie a refusé.

Ont été exclus de l'ISOC par le bureau de nombreux adhérents dont Louis Pouzin, médaillé de la légion d'honneur pour son travail sur les réseaux et son implication sur les TICS, Clarisse Herrensmidt, enseignante au collége de France, lauréate de l'Académie Française, auteur de Les Trois Ecritures, Langue, nombre, code, Gallimard, Paris, 2007, L'Internet et les réseaux in Le Débat n° 110, 2000, p. 101, un ancien ambassadeur de France et 24 autres personnes, enseignants, chercheurs, spécialistes de l'Internet, spécialistes de la communication... Je peux encore afficher le CV d'autres exclus

Écrit par : BTIC | 06/03/2009

@ BTIC

Tout cela me semble être des accusations un peu floues, et j'ai vu tant de fausses accusations lancées de cette façon sur Internet que vous me permettrez de trouver la vôtre suspecte.

Écrit par : Hervé Torchet | 06/03/2009

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