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28/11/2009

L'arnaque des ONG et la tartufferie climatique.

Il n'y a rien que je déteste plus que de recevoir des leçons de la part de gens qui ne sont pas exemplaires, pas plus que moi en tout cas.

L'objet de la présente note n'est en rien de remettre en cause les constatations du GIEC ni de contester l'hypothèse d'une cause principalement humaine du réchauffement climatique de la planète terre. Ce sont choses bien trop compliquées pour mon niveau, je ne peux que déplorer que, depuis vingt ans que le GIEC existe, ses conclusions aient surtout servi à brider la croissance des pays autres que les États-Unis, alors même que les États-Unis sont le premier pollueur mondial, notamment en gaz à effet de serre. De toutes façons, limiter la production de CO2 est une bonne idée, il faut désormais que ce soit fait de façon équitable.

Non, l'objet de la présente note est de dénoncer, non plus le greenwashing, mais le green business pseudo-associatif et le climate business actuel, qui masque mal la vérité des intérêts qui s'y expriment : les organisations non gouvernementales (ONG) sont de véritables PME, parfois même des multinationales (pour les plus grandes comme MSF et Médecins du Monde), et très souvent, leur but est surtout financier. La liste des rédacteurs de l'Ultimatum climatique est, de ce point de vue, exemplaire, je devrais dire contre-exemplaire.

Les signataires de l'Ultimatum climatique

Entre écoblanchiment et collecte de fonds à la limite de l'escroquerie, les signataires de l'Ultimatum climatique sont une belle brochette de grigous. Passons-les en revue.

Greenpeace. L'organisation est née aux États-Unis mais, alors que les États-Unis sont de très loin le premier pollueur mondial, aucune activité marquante de Greenpeace depuis plus de trente ans n'a concerné les États-Unis. Quant à Greenpeace France, cette organisation a pour activité principale la collecte de fonds. On peut lui donner acte de la transparence avec laquelle elle explique tout benoîtement que seuls 56 % des dons collectés sont utilisés poiur ses activités de terrain. Encore faudrait-il creuser un peu ce chiffre, qui intègre probablement des dépenses de fonctionnement ordinaires. Les 44 % autres sont répartis en deux enveloppes : 33 % pour la collecte de dons, 11 % pour le fonctionnement proprement dit. C'est donc si dur de récolter des dons ? Soulignons au passage que ce ne sont pas de petites sommes, puisque le budget de Greenpeace France s'élève à 9 millions d'Euros, dont 3 millions consacrés à la collecte de dons, sans compter qu'en vérité toute campagne d'opinion montée par Greenpeace n'est finalement qu'une opération de collecte de fonds. On se demande si cet argent ne serait pas mieux utilisé à éradiquer le paludisme dans le Tiers-Monde. Bref, si la Sécurité Sociale avait des frais de fonctionnement de 44 %, tout le monde hurlerait au scandale. mais du moment que ce sont des gens qui se dévouent à sauver le climat, tout va bien. Hum.

Le WWF France. J'avoue que je suis très peiné d'écrire ce paragraphe, car j'ai beaucoup de sympathie a priori pour le WWF. Mais quand je regarde sa page de partenaires, j'ai envie de pleurer : Carrefour, Castorama, Center Parcs. Si cela n'est pas de l'écoblanchiment, qu'est-ce qui le sera ? Carrefour est quand même une usine de malbouffe et de surconsommation. Mais pas de problème pour le WWF, l'argent n'a pas d'odeur. Vraiment ?

Action contre la faim. À peu près la même remarque que pour le WWF en consultant sa page de partenariats. Chacun sait qu'Air France est une grande entreprise écologique, et que la BNP, si chère au président Sarkozy, n'a aucune filiale dans un paradis fiscal, qu'elle pratique des taux d'intérêt tout à fait convenables et que tout va très bien, Mme la marquise. Du reste, comme le rappelle cette très intéressante étude, Action contre la faim a eu de véritables problèmes et un gros scandale voici peu d'années et le moins que l'on puisse dire, c'est que le doute subsiste. La signature de l'Ultimatum climatique lui accorde-t-elle une nouvelle virginité ?

Care France. Cette branche française d'une multinationale humanitaire fait du partenariat avec les régions un véritable fonds de commerce. Pour elle, se manifester dans le jeu politique à quelques mois des régionales est évidemment une façon d'intervenir sur ses futurs donateurs institutionnels... Si l'on lit la liste de ses partenariats régionaux, qui sont ciblés par action, on verra d'ailleurs que ces partenariats sont politiquement connotés : la municipalité communiste de Saint-Denis près de Paris intervient pour aider Cuba, le département des Hauts-de-Seine est tout réjoui de glisser un œil dans la très secrète Birmanie communiste à l'occasion d'un accident climatique. Mais tout cela n'est que pure coïncidence. Quant aux régions concernées, ce sont déjà cinq régions. Un hors d'œuvre ?

La FIDH (Fédération Internationale des Droits de l'Homme). Cette organisation déjà ancienne publie ses comptes, mais dans une assez profonde opacité. On y trouve, comme ressources, cinq lignes comptables dont le sens est parfois ésotérique : cotisations (jusqu'ici tout va bien), subventions et dons reçus (le gros de la troupe : environ 75 % du total des ressources), dons et manifestations, Liberté et solidarité, les Amis de la FIDH. Le mot dons apparaît deux fois, on suppose qu'il y a d'un côté les dons spontanés, de l'autre les dons reçus à l'occasion de manifestations. Seulement voilà : dans ce total, on ne voit pas le montant des subventions publiques, et c'est très mal, car tout le monde sait que la FIDH est fortement subventionnée par l'État pour certaines de ses actions de terrain. Donc opacité, opacité suspecte.

La Fondation Nicolas Hulot est un véritable cas d'école de l'écoblanchiment. La page des quatre partenaires fondateurs ressemble au portrait de groupe des Dalton : Averell Dalton, c'est l'EDF, dont chacun sait que les centrales nucléaires sont un modèle environnemental universellement claironné, William Dalton, ce sont les hôtels Ibis, qui paraît-il tâchent d'écoblanchir leur béton et leur malbouffe, Jack Dalton c'est L"Oréal, dont l'activité chimique n'a évidemment aucun rapport avec la pollution, ni avec les shampoings Ushuaïa. Joe Dalton, enfin, c'est évidemment TF1, la plus grande usine de crétinisation d'Europe. Un véritable modèle, ou contre-modèle, à enseigner dans les écoles tant qu'il en restera. Écœurant.

Les Amis de la Terre. On se demande ce qu'ils foutent là-dedans, sinon offrir une légitimité aux autres. Par ailleurs, ils ne publient pas leurs comptes, ou du moins pas sur leur site, et c'est dommage, car on est forcé de les taxer d'opacité.

Médecins du Monde (MDM). Là, on est dans le charity business à très grande échelle, où s'entremêlent barbouzages, subventions publiques et écoblanchiment, avec tout de même, heureusement, de vraies actions de terrain, dont on voudrait qu'elles soient plutôt prises en charge par de vraies institutions désintéressées. Parmi les fondations partenaires de MDM, on retrouve Air France et L'Oréal (tiens, tiens). Parmi les entreprises, le meilleur et le pire (le meilleur le crédit coopératif, le pire la Société Générale) et l'inévitable Air France, au milieu desquels se glisse le site Soliland, dont il a été remarqué lors d'une récente table ronde animée par Quitterie Delmas pour Babyloan que sa raison sociale elle-même était l'écoblanchiment, ce qu'on retrouve dans un autre partenaire, Solidaripresse. Enfin, parmi les institutions, on trouve évidemment le gouvernement français, son homologue néerlandais et la Commission Européenne, de quoi afficher respectabilité et crédibilité. On peut savoir gré à MDM de jouer la transparence, qui est un gage de sincérité, mais on a le droit de redouter que cette transparence ne dissimule un surcroît de duplicité. Le procès du charity business n'est plus à faire.

Oxfam France. Cette branche française d'une organisation née il n'y a pas si longtemps au Royaume-Uni pratique une forme d'insincérité comptable absolument révoltante. En vérité, on est ici à la limite de l'escroquerie. En effet, si l'on lit les comptes qu'elle a publiés d'un œil distrait, tout va bien, mais si l'on y regarde d'un peu plus près, aïe. Lisons les chiffres. Le total des ressources d'Oxfam France se monte à environ un million deux cent mille Euros. Un tiers de ce budget provient d'une dotation de la maison-mère, Oxfam international. Le budget réel d'Oxfam France se monte donc à environ 800 000 Euros. Sur ces 800 000 Euros, 377 000 sont affectés à la collecte de dons, soit environ 47 % ! Près de la moitié de ce que les gens en France donnent à Oxfam est utilisé pour la recherche de nouveaux donateurs. On peut réellement dire que l'activité principale d'Oxfam France est la collecte de fonds. En fait, les dons accordés à Oxfam France ne servent qu'à permettre à Oxfam international de s'implanter en France et d'y conquérir une part de marché, une part du marché des dons... Et sl'on ajoute les frais de fonctionnement, le total des frais de structure dépasse les 500 000 Euros, soit plus de 60 % du total. Oui, vous avez bien lu : les donateurs d'Oxfam voient leurs dons utilisés à moins de 40 % pour les buts affichés de cette organisation. Seule la dotation d'Oxfam International permet de masquer ce scandale et d'afficher un bilan largement consacré aux actions de terrain... Pas de doute, pour Oxfam, signer l'Ultimatum climatique n'est pas une façon de lutter pour l'amélioration du monde, mais une façon de travailler sa notoriété et son image en France. Le fait qu'Oxfam international soit majoritairement tributaire des suventions européennes a d'ailleurs été noté, ce qui crée le doute sur la sincérité de ses engagements.

Le Réseau Action Climat semble n'être que le réseau des réseaux déjà recensés par ailleurs, qualités et défauts inclus. Ses comptes indiquent que son petit budget provient à plus de 80 % de subventions, sans qu'on sache par qui ces subventions lui sont allouées. On est tenté de parler à la fois d'endogamie et d'opacité.

Pour le Secours Catholique, Caritas, j'ai envie de dire comme pour Les Amis de la Terre : qu'est-ce qu'ils font là ? Mais il faut tout de même noter qu'ils appartiennent à la catégorie du charity business, et qu'évidemment ils ne sont exempts d'aucun des doutes qui planent sur cette activité économique qui peut exploiter autant ses bénévoles que ses donateurs. Par ailleurs, j'ai eu beau chercher dans leur vaste site (qui a dû leur coûter cher), je n'ai pas trouvé de bilan comptable, si bien que je suis forcé de parler d'opacité. Enfin, si pour eux, la signature de l'Ultimatum climatique a pour effet indirect de signaler leur soutien aux listes écologistes pour les élections régionales, il faut tout de même remarquer qu'en contestant le leadership du Parti Socialiste en France et dans les régions les listes écolo combattent aussi le vieux frère ennemi du Secours Catholique : le Secours Populaire, dont les liens avec la gauche ancienne sont connus. Alors, si c'est pour vider une vieille querelle de rivalité, ego te absolvo. Hum.

La politique française en filigrane

Accessoirement, en signant l'Ultimatum climatique, les organisations susmentionnées paraissent donner un soutien explicite au président de la république dans une vaste opération de communication qu'il mène en vue du sommet de Copenhague.

Mais là n'est pas pour moi l'essentiel. L'essentiel est que si l'Ultimatum climatique sert de base de légitimité conceptuelle et de valeurs (sinon d'idées) aux listes écolo pour les élections de mars prochain, force est de constater que le jury d'honneur convoqué pour conforter la légitimité écolo ne semble guère en mesure de refléter autre chose que l'image d'une assemblée de mœurs économiques douteuses et de calculs vénaux prononcés.

C'est pourquoi lorsque j'entends les Verts rugir ces jours-ci contre Bayrou, j'avoue que ça me donnerait presque envie de revoter pour celui-ci : car lui, au moins, ne fait pas semblant de prêcher la vertu.

Tartuffes sont les Verts qui accusent Bayrou de leur voler... de leur voler quoi, d'ailleurs ? le pain de la bouche, leur fonds de commerce écolo, car c'est bien de quoi il s'agit : Bayrou a voulu leur dérober leur fonds de commerce. Tartuffes qui reprochaient à Bayrou de piétiner la démocratie au Mouvement Démocrate et qui ne sont pas capables de la pratiquer chez eux. Comment, voilà des gens qui, lorsqu'ils ont accueilli la candidature du "parachuté" Meirieu n'ont même pas été capables de voter à bulletin secret ? Allez, on fait ça vite fait, à mains levées... c'est tellement plus commode pour ratifier des décisions qui viennent non pas de la base, mais d'en haut, dans la plus parfaite verticalité jupitérienne. Que reprochait-on à Bayrou, déjà ? ça ? C'est vrai. Mais alors, ils ne font pas mieux que ce qu'ils lui reprochaient.

Et pas question de primaires dans ces listes écolo, non, comme chez Bayrou, les têtes de listes sont recrutées sur casting pour passer à la télé, vous imaginez bien qu'on ne va pas demander aux adhérents (pouah ! fi !) de concourir et de venir menacer le débauchage qu'on a eu tant de peine à réaliser ! Les stars, c'est tellement mieux que les gens ordinaires, que les vertueux anonymes qui devraient pourtant être la sève de la démocratie. Hum.

Et parmi ces têtes de listes, comme est transparente l'envie d'en finir avec l'encombrant MoDem : Bayrou a plein de profs ? Bon, on va lui sortir l'arme lourde. Et qu'est-ce que l'arme lourde ? Croyez-vous que ce cerait un prof de ZEP qui viendrait témoigner de sa tâche héroïque et anonyme ? Que nenni ! On va prendre une star, oui une star, quelqu'un qui depuis trente ans incarne toute la pensée pédagogique dominante. L'arme atomique. Bayrou a eu un ancien dircab de Mauroy ? Qu'à cela ne tienne, on en a aussi : après le banquier Peyrelevade, voici Robert Lion, qui a été, vous ne devinerez pas, patron de Greepeace France. Bon Dieu, mais il fallait y penser ! Au passage, avec un ancien dircab de premier ministre comme patron, on mesure la très grande indépendance des ONG françaises... Il est vrai que le président de la Croix-Rouge est un ancien ministre UMP.

Allons, tout ça n'est pas sérieux. Dans l'ensemble, je rejoins l'analyse de Bernard Stiegler dans le dernier numéro papier de Bakchich Hebdo (EDIT : on peut la retrouver ) : je suis fatigué de constater que les politiques ont renoncé à la réflexion doctrinale, au travail de fond, et qu'ils ne se concentrent plus que sur leur égo, leurs rivalités personnelles et les effets d'annonce, avec le but évident non pas de s'adresser à la conscience ni à l'intelligence des électeurs, mais de travailler leur inconscient, ou pour mieux dire, de manipuler leur inconscient.

Je ne suis pas du tout sûr de voter en mars prochain, mais il y a une chose dont je suis certain : je ne voterai pas pour ceux qui font la même chose que ceux qu'ils conspuent, tout en prétendant faire le contraire. La sincérité, l'authenticité, la cohérence, la transparence, sont toujours parmi les maîtres-mots de mes aspirations politiques, à côté du rêve un peu fou que les politiques fassent leur métier en informant les gens des enjeux réels des décisions politiques, en s'adressant à leur intelligence et à leur conscience.

Commentaires

OHHHHH merci !!!!
http://fanal-safran.over-blog.com/article-panne-d-essence-38701130.html (qui est mon article, simple)

et autrement : http://www.alterinfo.net/Au-GIEC,-il-y-en-a-qui-trouvent-que-la-prophetie-en-climatologie-sent-le-rat_a36357.html

Mais tu as du lire le second. L'article de Fanal, peut-être pas.

Bonne soirée,
Danielle

Écrit par : Fanal Safran | 28/11/2009

Tu sais, même le budget de l'Etat, en France, est alimenté par Total ... très peu, il est vrai.

Bon, le billet est nourri, mais en-dehors de son propos principal, il y a un passage qui m'a fait tiquer : en quoi la dictature militaire birmane est-elle communiste ? Ça ne m'avait pas frappé.

Écrit par : FrédéricLN | 28/11/2009

@ FLN

Certes, mais outre que l'État français ne fait pas profession d'écologisme militant ni d'éthique militante contrairement aux ONG mentionnées, le financement par Total est justement une source de mauvaise politique que nous combattons.
Concernant la Birmanie, il est vrai que la nature politique des régimes militaires est toujours douteuse, mais ce régime est une continuité avec le régime "socialiste" fondé en 1974, et les Chinois sont parmi les rares soutiens (d'ailleurs distants) du régime. J'admets que l'implication de Total en Birmanie peut aussi expliquer le brusque intérêt porté à ce pays par le département des Hauts-de-Seine.

@ Fanal Safran

Merci.

Écrit par : Hervé Torchet | 28/11/2009

@ Hervé Torchet "l'État français ne fait pas profession d'écologisme militant ni d'éthique militante"

mais si ! mais si ! écoute le Président !

je dois hélas ajouter un smiley ou deux ... genre ;-) et :-(

Écrit par : FrédéricLN | 29/11/2009

@ FredLN & Hervé : et vous n'avez encore rien vu pour la campagne de terrain de l'UMP en Ile de France... (on a déjà croisé V. Pécresse distribuant des tracts avec le slogan "écologie en île de France" en guise d'apéritif)

@ Hervé : article intéressant.
C'est une lecture des choses. Certains diraient qu'elle relèvent du verre à moitié vide...
Si certains points de la (longue) première partie s'avèrent discutables, la seconde est savoureuse et termine en apothéose. Bravo ;-)

Écrit par : florent | 01/12/2009

(pardon pour les fautes...)

Écrit par : florent | 01/12/2009

@ florent

Mes constats sont établis sur les pièces qui ne sont pas discutables, et je prépare un second article.

Écrit par : Hervé Torchet | 01/12/2009

Je te trouve très méchant à l'endroit des ONG. Comment veux-tu qu'une association refuse un financement qui lui permet de réaliser sont objectif ? Par contre je te suis à 100% sur la transparence des comptes des associations qui sollicitent les dons.

Pour la politique, je commence à faire le deuil des idées. Les électeurs s'en foutent. Alors les politiques leur donnent ce qu'ils veulent. Regarde, plus personne n'est choqué qu'à chaque élection les ministres soient candidats...

Écrit par : CedricA | 01/12/2009

@ CedricA

Sauf qu'en maquereautant son image, l'ONG contibue au mal qu'elle est supposée combattre. Les banques et les manipulations financières, sont la cause de grands malheurs. En s'associant aux fauteurs de malheurs, les ONG s'en font de fait les complices, comme si d'un côté elles contribuaient à l'apparition d'un mal que, de l'autre côté, elles trouvaient un avantage matériel (un métier) à réparer. C'est bien contre cette logique qu'est construite la Responsabilité Sociale des Entreprises, mise en valeur récemment par Quitterie.

Écrit par : Hervé Torchet | 01/12/2009

Heaven n'est pas non plus autre chose qu'une machine à faire du fric. Business vert au besoin.

Heaven peut-elle publier la liste de tous ses clients depuis sa fondation, qu'on rigole un peu sur l'éthique de l'entreprise, et la nature des intérêts qu'elle a servis ?

Écrit par : Tous corrompus | 02/12/2009

@ Tous corrompus

Libre à vous de défendre des ONG qui trahissent leur éthique.

Savez-vous que la fondation Abbé Pierre avait, fin septembre 2008, plus de 38 millions d'Euros de valeurs financières (SICAV et FCP), qui lui ont rapporté 1,3 million d'Euros pour les trois premiers trimestres 2008 ? Quand on sait le mal que les établissements financiers et la spéculation ont fait aux personnes les plus fragiles, on a le droit de s'indigner d'une telle contradiction entre le vœu de payvreté de l'abbé Pierre et les pratiques de sa fondation.

Écrit par : Hervé Torchet | 02/12/2009

@ tous c....

Puisque vous ramenez tout à Quitterie, j'ajoute que l'agence Heaven s'est engagée publiquement contre l'écoblanchiment et que sans cet engagement, il est certain que Quitterie n'aurait pas accepté de travailler avec cette agence.

Écrit par : Hervé Torchet | 02/12/2009

"de défendre des ONG"

Partout où est l'homme, il y a corruption.

Le problème n'est pas dans la structure mais dans l'humanité.

On peut changer de structures à l'infini, l'oeil de la corruption suit comme Caïn.

Écrit par : Tous corrompus | 02/12/2009

@ Hervé

Sérieusement, les agences de pub ne méritent aucune pitié. C'est la plaie de notre époque, des sommes gigantesques engagées pour rien.

Je vous invite à consulter par exemple ce document, qui chiffre le développement du site "104" pour les artistes, incluant une campagne de marketing viral réalisée par Heaven :

http://www.levidepoches.fr/weblog/files/rponse_appel_projet_104_marketing_viral.pdf


Total marketing viral : 103 500 euro !!


Plus de cent mille euro pour un site Internet et quelques spams visant à le faire connaître.


On peut faire la même chose pour 5000 euro.


Ces agences de marketing Internet comme Heaven, qui font 10 millions d'euro de chiffres d'affaire ponctionnent directement les consommateurs et les citoyens avec du vent.

Et après on proteste contre les artistes qui luttent contre la gratuité ?

Tout l'argent va dana la poche des agences de communication. Il est temps de protester contre cette répartition du fric vers les poches de parasites.

Écrit par : Tous corrompus | 02/12/2009

A l'heure d'Internet, on n'a plus besoin d'agences de communication.

Les citoyens font leur bouche à oreille directement.

Fermons les agences de com, et rendons l'argent aux citoyens.

Écrit par : Tous corrompus | 02/12/2009

Bof, étant donné qu'un site internet merdique coûte 30 000 Euros, ces chiffres ne me surprennent pas, je n'ai d'ailleurs aucune expertise pour évaluer le travail de ces spécialistes.

Écrit par : Hervé Torchet | 02/12/2009

Petites corrections: ce n'est pas de la faute du GIEC que les USA ne font rien. Et Greenpeace n'est pas une ONG américaine, elle a été créée par des canadiens de Vancouver.

Écrit par : Cédric | 07/12/2009

@ Cédric

Sur le GIEC? je sais, c'est toujours la faute des autres. Et si l'on examine les faits sous un œil critique, ce qui est un droit imprescriptible, on pourra juger que, comme beaucoup d'organisations intergouvernementales, le GIEC est dans un cadre de pouvoir dominé par les États-Unis.

Sur Greenpeace, sa naissance est bien aux États-Unis, puisque son fait d'armes initial est d'avoir entravé des essais nucléaires US.

Écrit par : Hervé Torchet | 07/12/2009

@Hervé: les faits sont têtus, Greenpeace a été créée à Vancouver au Canada et la majeure partie des 12 créateurs sont canadiens.

Concernant le GIEC, les résultats sont fournis par des scientifiques de tous les pays sans aucune pression aucune. Ensuite, les décisions sont effectivement prises par les gouvernements et donc, surement, avec une grande pression des USA. Mais le gros du travail du GIEC est un travail scientifique qui est totalement indépendant des USA.

Il faut chercher la bêbête autre part !!!!

Écrit par : Cédric | 07/12/2009

le côté indépendant des scientifiques par rapport aux questions politisées à des limites : ils doivent se battre pour avoir des subventions, et aller dans le sens du politique qui donne des subventions, ça aide.

Écrit par : weirdman | 08/12/2009

le côté indépendant des scientifiques par rapport aux questions politisées à des limites : ils doivent se battre pour avoir des subventions, et aller dans le sens du politique qui donne des subventions, ça aide.

Écrit par : weirdman | 08/12/2009

@Weirdman: c'est bien mal connaître le fonctionnement de la recherche. En tous les cas, en France, en Europe et au Canada (pour ce que je connais bien), les politiques n'ont aucun mot à dire, ils peuvent juste proposer des orientations sur les thématiques générales de recherche lors des appels d'offres mais cela n'enlève rien au fait que chacun puisse déposer un sujet et qu'un comité d'expert prendra sa décision en toute liberté. Il faut arrêter avec les soupçons, cela n'amène que de la désinformation.

Écrit par : Cédric | 08/12/2009

@ Cédric

Libre à toi de croire ce que tu as envie de croire. De toutes façons, il est utile de diminuer la conso mondiale de carbone, mais il faut que ce soit dans la justice.

Écrit par : Hervé Torchet | 08/12/2009

@cedric : oui je n'ai pas été clair, il ne s'agit pas de tous les scientifiques, mais uniquement des cas où les sujets son politisés, ce qui est le cas du réchauffement climatique.
Part exemple orsqu'il s'agit de financer une mesure de température ou un relevé de calotte glacière au pole nord, ne faut-il pas un budget exceptionnel, et donc une rallonge et/ou des sponsors privés.
A cet égard, il est intéressant de voir qui subventionne les études en question suivant leurs "objectif" : on y trouve les groupes pétroliers, les promoteurs des énergies vertes, goldman sachs, etc. malheureusement je n'ai pas une compilation sous la main mais j'en ai vu depuis quelques mois un certain nombre.

Écrit par : weirdman | 08/12/2009

@Hervé: je crois les faits et non pas d'éventuels suppositions ou théorie du complot.

@Weirdman: le cas du réchauffement climatique est effectivement aujourd'hui politisé. Concernant tes exemples, cela coûte effectivement cher. Pour ce qui est de la France (et ce que je connais), les missions pour aller faire des calottes en Antarctique sont financés par des financements publics ou européens, à travers souvent des réponses à des appels d'offres. Les personnes qui décident de l'acceptation des projets sont des collègues scientifiques et non pas des politiques. Dans les cas que j'ai vu ou entendu, aucune entreprise privée n'était impliquée et cela est le cas dans la très grande majorité des projets. Mais je serai intéressé par avoir les infos dont tu parles concernant les financements privés.

Écrit par : Cédric | 08/12/2009

@ Cédric

Quels faits ? Des chiffres truqués ?

Écrit par : Hervé Torchet | 08/12/2009

@cedric : voici un exemple :
http://www.catlinarcticsurvey.com/sponsors

C'est l'expédition Catlin qui n'a pu accomplir qu'une partie du parcours qu'après moult difficultés en raison d'un printemps beaucoup plus rigoureux que prévu (tiens donc? froid qualifié de "stupide" par un parrticipant) et qui a trouvé des résultats (non significatifs car ils n'ont parcouru qu'une petite ligne droite bien choisie ) très différents des mesures de l'Institut Wegener qui a travaillé à partir d'un survol de la banquise avec le même appareil de mesure que JL Etienne et qui a trouvé une banquise plutôt plus épaisse et plus âgée qu'annoncée.
Les medias français (Arte) ont repris les déclarations de Catlin mais pas celles de WEGENER, sans aucun travail critique. Quand on parle du CO2 et du réchauffement, il est interdit de penser ou de réfléchir ?

Écrit par : weirdman | 08/12/2009

Pour avoir un aperçu des controverses sur le sujet climatique :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Controverses_sur_le_réchauffement_climatique

Écrit par : weirdman | 08/12/2009

Le GIEC lui-même admet des doutes sur certains aspects qui ne sont pas mineurs :

http://www.lepoint.fr/actualites-technologie-internet/2009-12-08/climat-document-le-rapport-du-giec-qui-prend-en-compte-les-sceptiques/1387/0/402826

Écrit par : Hervé Torchet | 08/12/2009

@weirdman: merci pour le lien sur le projet Catlin. Concernant celui sur les controverses, je ne m'attarderai pas dessus. Il n'y pas pour moi et ceux qui ont lu les rapports du GIEC aucune controverse, juste des personnes qui essayent de manipuler les faits et les résultats.

@hervé: De quels chiffres truqués parles-tu? Travaillant dans le domaine, je sais pertinemment que les rapports du GIEC comportent les erreurs, incertitudes sur leurs résultats. On découvre cela maintenant. La climatologie est comme toute autre science, elle progresse et ne peut pas connaître tout. Il existe donc des interactions mal connues mais cela n'empêche pas d'avoir des certitudes sur le changement climatique. Comme je l'ai dit précédemment pour autre chose, les faits sont têtus. Il est toujours plus intéressant de lire directement les rapports plutôt que des résumés de journalistes.

Écrit par : Cédric | 09/12/2009

@ Cédric

Je parle du Climategate.

J'ai lu ce que j'ai pu du rapport du GIEC. C'est écrit d'une façon assez peu intelligible, ce qui n'est pas bon signe, mais ce que j'en ai retenu, ce sont les éléments suivants :

- il y a une coïncidence étroite entre les périodes chaudes de l'histoire de la planète terre, d'une part, et le taux de certains gaz (carbone et méthane en particulier) dans l'atmosphère, d'autre part.

- or comme l'effet de serre a été démontré par un scientifique (français) voici près de deux siècles, il est logique d'établir un lien entre le réchauffement climatique rapide observé au XXe siècle et l'augmentation de la production de ces gaz par l'activité humaine dans ce même siècle et le précédent.

C'est d'ailleurs sur cette base que j'avais trouvé le film présenté par Al Gore très convaincant lorsque je l'ai vu l'an dernier.

- les observations les plus fiables sur la composition de l'atmosphère terrestre sont liées à la calotte glaciaire et ne remontent pas au-delà de 650 000 ans.

- pour les périodes antérieures, les estimations sont faites par des moyens indirects, liées notamment aux fossiles, et à la nature des faune et flore retrouvées.

- les observations prennent en compte ce qui est connu de l'évolution géologique et du rayonnement solaire.

- il y a eu dans les derniers millénaires des périodes de réchauffement parfois très vif, comme de glaciation, mais les scientifiques, compte tenu des données qu'ils utilisent, considèrent que ces poussées dans un sens ou dans l'autre doivent n'avoir pas été homogènes. Autrement dit, la température globale à la surface de la planète n'aurait pas augmenté, tandis qu'elle aurait augmenté ici et diminué là, presque par compensation. La particularité, selon eux, du réchauffement récent est d'affecter toute la planète à la fois.

Cependant, outre les très nombreuses précautions oratoires prises par les rédacteurs qui multiplient les conditionnels, il y a des circonstances importantes qui ne trouvent pas de place dans l'explication globale du climat proposée :

- il y a déjà eu, dans l'histoire terrestre, des périodes de réchauffement global aussi rapide qu'en ce moment.

- il y a déjà eu des périodes où la surconcentration de gaz à effet de serre a suivi de loin le réchauffement et ne l'a pas précédé.

Le Climategate fait état d'observations dont les cotes auraient été corrigées pour entrer dans la théorie globalement admise.

Enfin, chacun qui connaît les administrations sait que les conclusions d'un rapport sont toujours faites avant qu'il ne soit rédigé.

Écrit par : Hervé Torchet | 09/12/2009

@Hervé: je vais arrêter ici la discussion car je vois bien que la débat est biaisé.

Écrit par : Cédric | 10/12/2009

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