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02/01/2011

Résolution : opter pour les productions locales

Les vétérinaires sont parfois des gens extraordinaires. Vendredi 31, deux énormes chiens noirs sont passés dans le jardin, suivant sans doute de loin un chasseur qui, visiblement, ne se souciait pas de laisser ses bêtes divaguer dans un périmètre certes un peu boisé, mais pas si éloigné des maisons que ça. Ici, les chats vivent dans le jardin. La plupart du temps, le passage de chiens se fait sans dommage. Les chats grimpent aux arbres, le chien tourne en rond la truffe au sol, nous lui hurlons dessus, il s'éloigne et tout est dit. Cette fois, les deux chiens de chasse se sont acharnés sur les chats, sont revenus à la charge et, compte tenu de la taille de ces bêtes, c'était un peu effrayant de tenter de les chasser, ce que nous avons tout de même tenté. Enfin, au bout d'une heure de promenade menaçante des molosses et de trajectoires hyperboliques des félins, les premiers ont fini par laisser les seconds en paix.

Le tout se passait vers midi. Une heure plus tard, en cherchant du bois derrière la maison, j'ai remarqué des traces de sang sur le barbecue. J'ai commencé à inspecter les chats pour savoir si l'un d'eux avait été blessé. Mais je n'ai rien vu. Peut-être avaient-iils finalement réussi à blesser leurs agresseurs et à les repousser. Ils ont déjà triomphé plus d'une fois d'un renard plus entreprenant que les autres.

Puis, ne voyant rien, je n'y ai plus pensé. Vers onze heures du soir, la partie repas du réveillon étant terminée, je me suis dirigé vers la porte pour sortir recharger le feu en chêne, le bois qui produit le plus de chaleur. Nous avions dans l'âtre du mimosa, jolies flammes, du châtaignier qui crépitait, du laurier, et le reste d'une précédente branche de chêne.

En ouvrant la porte, paf, l'horreur.

Une pauvre petite chatte fauve d'aspect un peu birman (et de sang très mélangé) qui vit dans la maison se tenait sur le seuil, le museau en sang. Trois chats vivent dans la maison, dont deux depuis l'été dernier, deux petites chattes sœurs âgées d'à peine six mois.

Le pauvre petit animal avait la respiration d'un centenaire asthmatique et entra à pas lourds malgré sa petite taille et son poids mini. Elle paraissait totalement piteuse et horriblement blessée. Je pensais à mes traces de sang.

Nous avons aussitôt appelé la clinique vétérinaire qui suit la petite bête. Un répondeur nous renvoya à la clinique d'astreinte en ce week-end de fête. Le répondeur de cette seconde clinique nous renvoya sur le portable du vétérinaire de permanence. Celui-ci se révéla être ... une femme.

Et voilà que cette admirable jeune femme, qui a visiblement des enfants, a quitté son réveillon familial pour obéir à son astreinte et à notre appel de détresse. À onze heures et demi, nous étions devant la clinique. C'est ainsi que nous avons passé le cap de la nouvelle année au chevet de la petite chatte sous auscultation.

Aux dernières nouvelles, elle a la mâchoire inférieure fracturée, c'est une opération assez onéreuse, mais nous avons décidé que, si le chirurgien vétérinaire la croit possible, nous la tenterions.

Voilà comment on passe parfois le réveillon. Oh, il y a bien pire et je ne me plains pas. En chemin, m'est venue l'idée d'une résolution, pour une fois, moi qui n'en prends jamais , une résolution sans rapport avec l'événement, mais aussi puissante que l'évidence, pour 2011 : opter pour la production locale.

Avoir le choix

Il arrive souvent que  nous nous trouvions en présence d'un choix où les produits ont des qualités similaires, et finalement, nous ne savons quel critère adopter.

Par ailleurs, le sujet de la relocalisaton des emplois en France est à la mode, Bayrou en a par exemple parlé lors du dernier congrès du MoDem.

L'une des qualités incontournables des productions locales est le bilan carbone de leur transport, forcément plus bas que s'ils étaient fabriqués à l'autre bout du monde.

La production locale, ce sont les paniers bio des AMAP, ce sont les produits des PME de votre canton ou du mien. Le label Produit en Bretagne a un sens, par exemple.

Mais le plus de la production locale n'est pas seulement environnemental : il sagit d'une solidarité entre consommateurs et producteurs, d'un geste d'union, dans le sens indiqué par Bayrou. Bon, on peut y voir aussi un pied-de-nez à la mondialisation et à ses filières de production internationales qui assemblent des éléments fabriqués aux quatre coins du monde sans discernement.

Il faut reconnaître que, pour une voiture, il est devenu difficile d'opter pour la production française, tant les composants et autres accessoires ou commandes sont fabriqués un peu partout, organisant une filière de production éclatée dont l'unique avantage est au producteur : bénéficier des privilèges fiscaux des pays de délocalisation des usines.

Mais souvent, on peut en toute clarté choisir un produit fait près de chez soi. Alors, il faut le faire et il faut dire qu'on le fait. Et plus on connaît l'entreprise productrice, plus on sait qu'elle honore ses devoirs fiscaux et qu'elle évite la facilité honteuse et l'artifice des paradis fiscaux (on voit que les produits des PME auront plus facilement nos faveurs que ceux des géants du Cac 40 dont l'appétit pour la défiscalisation est connu, presque autant que celui des scandaleuses banques), plus on sera heureux d'opter pour ses produits, des produits locaux. C'est décidé : en 2011, j'opterai pour les produits locaux.

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Commentaires

Ben on est d'accord. Tiens, je vais aussi faire un billet résolution de ce type. A vrai dire, j'ai essayé de le faire autant que possible déjà pour Noël.

Écrit par : l'hérétique | 03/01/2011

Les commentaires sont fermés.