Bayrou : l'autre changement, le vrai

Le changement. Le vrai. Le vrai changement, c'est de mettre fin à la confiscation des pouvoirs politiques locaux et nationaux par des réseaux partisans plus ou moins mafieux, qui sont les deux partis politiques qui dominent depuis trente ans.

Le changement, le vrai, c'est de couper le cordon ombilical entre les géants qui vivent de commandes de l'État et les entreprises d'information et de communication.

Le changement, le vrai, c'est d'ériger la Justice en troisième pouvoir et de faire nommer le Garde des Sceaux indépendamment du gouvernement. Nous avons besoin que les juges fouillent dans les poubelles de puissants.

Le changement, le vrai, c'est de permettre à toutes les sensibiltés politiques (même les plus sulfureuses) de trouver une représentation parlementaire à la hauteur du courant d'opinion qu'elles représentent. Halte à la censure par le mode de scrutin inique.

Le changement, le vrai, c'est de mettre fin à la mainmise d'officines comme le Siècle, comme les lobbys qui gangrènent la démocratie de l'intérieur, sourdement. La corruption emprunte des voies très subtiles.

Le changement, le vrai, c'est de remettre l'État au service de l'intérêt général, au lieu qu'il soit constamment agenouillé devant l'intérêt de grands groupes industriels vérolés par l'endogamie qui les unit à la fois aux administrations et aux (trop) grands partis politiques.

Le changement, le vrai, c'est de mettre fin aux privatisations abusives, à la mise en coupe réglée de l'État au profit des copains et des coquins, aux fromages en tous genres.

Le changement, le vrai, c'est que le pouvoir soit exercé au lieu d'être seulement détenu.

Le changement, le vrai, c'est que la conscience gouverne les choix des décideurs politiques, au lieu de l'intérêt de leurs mandants qui financent l'activité politique par des voies très souterraines et qui menacent ainsi notre démocratie.

Le changement, le vrai, c'est une France qui se redresse après que des cohortes de médiocres vendus à on ne sait qui l'ont forcée à rentrer la tête dans les épaules.

Le changement, le vrai, c'est un pouvoir qui dit la vérité et qui agit dans la transparence.

Le changement, le vrai, c'est Bayrou.