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07/11/2012

Les rapports Gallois et Jospin, la semaine de Bayrou ?

Incontestablement, le rapport Gallois a fait bouger les lignes de la politique française. J'invite à lire les deux articles bayrouistes qui permettent de prendre la mesure du séisme qui vient de frapper la tête de la France selon une faille profonde qui court de l'Elysée à Matignon, celui de Marie-Anne Kraft, plein de diagrammes et tableaux, et celui de L'Hérétique.

Le second insiste sur les points de convergence que l'on peut relever entre le rapport et le programme défendu par François Bayrou lors de la présidentielle 2012. Le premier plonge dans le détail chez Gallois. Je suis assez frappé par l'additif que Marie-Anne y a mis concernant la part du bénéfice des entreprises qui va aux actionnaires (le "coût du capital"). Il est évident que ce coût est plus rude pour les entreprises que celui du travail, la part distribuée aux propriétaires actionnaires est excessive et pèse sur la marge nette des entreprises, donc sur leurs investissements productifs. Mais ce que l'auteur oublie de dire, c'est que la dette de l'Etat, ou plutôt les dettes souveraines, sont responsables de ce surcoût du capital, car elles motivent une pression à la hausse de la rentabilisation des placements financiers.

C'est pourquoi il est probable que la baisse à court terme du coût du travail, la baisse des charges fiscales proportionnelle à la masse salariale distribuée aux salariés modestes, soit en fait contreproductive, car elle retarde le retour à l'équilibre des comptes publics, ce retour qui seul produira mécaniquement une baisse des frais financiers qui pèsent sur les entreprises qui distribuent des dividendes.

Cette baisse est d'autant plus contreproductive que comme elle va peser en partie sur les revenus des ménages, elle va nuire à la consommation, donc à l'activité marchande sinon à la production manufacturière.

Cela étant, le rabotage des taux de TVA à un système de trois étages (5-10-20) est une bonne chose, une simplification qui rendra la lisibilité des prix beaucoup plus grande pour le consommateur.

Voilà pour le rapport Gallois et les conclusions (d'ailleurs encourageantes mais insuffisantes) qu'en tire le gouvernement. Attendons maintenant le rapport Jospin sur la moralisation de la vie publique, autre morceau de bravoure de Bayrou. Si j'ai bien lu, il sort vendredi.

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Commentaires

"les dettes souveraines, sont responsables de ce surcoût du capital, car elles motivent une pression à la hausse de la rentabilisation des placements financiers."

Absolument ! En d'autres termes, la machine à fausse monnaie décourage de fabriquer et faire tourner de vraies machines qui produiraient de la vraie valeur.

Écrit par : FrédéricLN | 07/11/2012

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