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09/03/2013

Printemps des poètes : la poésie, notre combat

Je suis très frappé, et depuis longtemps, du peu de considération dans laquelle les poètes de notre temps sont tenus. Ce fut la première et principale raison pour laquelle je m'adressai à Salah Stétié au moment d'élaborer le projet de média dont j'ai déjà parlé cette semaine. La poésie est l'art majeur par excellence, celui des exergues et des frontispices, le plus ambitieux, le plus profond, mais notre temps néglige ses poètes, les vrais en particulier. Or je crois depuis longtemps aussi que cette erreur dans les honneurs est un morceau de notre chute, un de ses moteurs. C'est pourquoi le Nouveau Combat se donnera, parmi ses objectifs principaux, de rétablir l'ordre légitime de la beauté parce qu'elle est la sœur de la vérité.

On se souvient des menaces qui ont plané sur le Printemps des Poètes. Cette manifestation, bouée de sauvetage du grand art encore déchu, devait perdre ses subventions publiques, par ordre des autorités précédentes. Mais, debout, invaincue, grandie peut-être (espérons-le) par l'épreuve, elle se tient, debout, à partir d'aujourd'hui. Courez-y, courons-y.

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Commentaires

La poésie peut-elle vraiment être encensée sans être trahie? Y a-t-il un art plus intime que celui de ces mots qui nous viennent malgré nous? De cette encre qui ne cesse de couler de nos doigts?

Vous n'êtes pas d'accord et maudissez mon regard qui déjà glisse pour aller caresser quelque nouvelle image happée au hasard? Alors reconcilions-nous sur ceci:



Les poètes

Alors que je gribouille librement sur une feuille blanche
Alors que mes doigts tapotent joyeusement un clavier bien peu romantique
Je pense à eux, feu les poètes
Arpenteurs de mots, arpenteurs de rêves
Toujours à compter quelque syllabe
Les doigts de la main droite se déroulant à chanque vers
La plume en l'air cherchant une rime peu ordinaire

Alors que mes mots défilent librement
Alors que mes phrases se succèdent sans entrave
Je pense à eux, feu les poètes,
Architectes de phrases bizarres
où rien n'est laissé au hasard
Le respect d'un cadre imposé
La maîtrise de la langue et de l'image
C'était cela un poète

Véritable artiste, rêveur appliqué,
Défiant les contraintes, maîtrisant tellement son art
Qu'il savait en cacher la règle sous des rêves qui nous laissent encore songeurs

Je n'ai pas ce talent
Je n'ai pas cette patience
Je n'ai pas cette connaissance
Je ne suis qu'un passant
Qui éprouve le besoin de gribouiller
Un poème clin d'oeil
Des mots qui viennent

Moscou Avril 1988

Écrit par : Alconis | 09/03/2013

"ses poètes, les vrais en particulier" Ah bon? Il existe donc des faux tout comme pour les prophètes? Je n'en connais que qui nous touchent en apportant échos et cris à nos pensées et vécu.

Un autre extrait mais de Serge B cette fois :
"... Entre s'atubèt ton ombra sot l'arc de seda
La preséncia curada dau temps s'abrivèt
Coma l'èrsa que te ven querre lei negadis

Tu diguères:"li faren beure nostreis anmas
Ai sorgas qu'enracinan lei despatrilhats"

Écrit par : Martine | 09/03/2013

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