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03/04/2013

Cahuzac, de la contrevérité en politique

Dans notre pratique institutionnelle, le ministre du budget est devenu un homme-clef. Alain Juppé passa par ce poste, Nicolas Sarkozy aussi. La chute d'un titulaire de ce portefeuille ministériel a donc revêtu une grande importance dans notre actualité politique. L'aveu qui suit cette chute lui confère une seconde et bien plus considérable encore envergure. Voici un homme qui, il y a à peine quelques semaines, montait à la tribune de l'Assemblée Nationale pour opposer une dénégation très ferme (que je trouvais convaincante) aux imputations de faits délictuels que lui faisait le site d'information Médiapart. Un homme qui, hier mardi, a reconnu ce qu'il a préalablement nié. Il a avoué avoir menti, s'être enfermé dans des contrevérités.

Ah, la vérité. Cet événement intervient sur fond de parution du dernier essai (captivant) de François Bayrou, dont j'ai déjà dit un mot : "De la vérité en politique". Bayrou a été puni par la collusion d'autres Cahuzac, puni d'avoir trop (et seul) dit la vérité sur les vrais enjeux de la dernière élection présidentielle au cours de la campagne. La chute de Cahuzac rouvre une fenêtre d'espérance, de l'espérance que tombent enfin ces réseaux qui détiennent le pouvoir et qui l'exercent mal.

Oui, le PS commence à souffrir de ce déballage, et l'UMP aurait tort de s'en réjouir, car son tour ne tardera pas. Nous retrouvons l'espoir que, au lieu de penser que toute vérité n'est pas bonne à dire, nous puissions constater enfin que toute vérité n'est pas bonne à maudire.

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Commentaires

En tous points en accord avec toi ! Voilà pourquoi il est bon d'être indépendant. L'esprit de classe, de clan, conduit inéluctablement au clientélisme, donc aux magouilles.
"Qu'est-ce que l'indépendance ? C'est de pouvoir dire ce qu'on pense sans être contraint par son camp et ses intérêts de parti. Ceci est la vertu de la liberté." François Bayrou

Écrit par : Françoise Boulanger | 03/04/2013

Ce matin, l'accusation obscène d'abus de faiblesse à l'endroit de Nicolas Sarkozy, fruit du délire d'un homme seul, va probablement faire l'objet d'un non lieu.
Hier les affairistes autour du dessert chocolaté présidentiel ont bien été obligé d'avouer leurs turpitudes et leurs légèretés.
Pendant ce temps le consternant Flanby fruit de la procréation médicalement assistée de l'alliance contre nature des grandes consciences socialistes, des crypto-fascistes du FN, et des politicards Bayroutistes humiliait la France au Maroc avec ses "petites blagues".
L'affaire n'est pas finie: qui savait quoi ? quand ? comment ? qu'a t'il fait ? à quoi aurait du servir au juste cet argent ? Comment un montant si faible a t'il pu faire l'objet de l'ouverture d'un compte dans une banque suisse ?
Nous ne sommes pas au bout de nos surprises.
Au tour de Moscovici, l'humaniste chypriote, et du matamore Valls de répondre à des questions légitimes du peuple français.
Voilà où a mené cette haine hystérique, obsessionnelle, irrationnelle de Nicolas Sarkozy.
Et pas moyen de faire machine arrière maintenant : Flanby et sa bande nous les avons pour quatre ans...
Encore avons nous évité de peu DSK, seule consolation dans les malheurs de la Nation.
Catastrophe pour le pays, c'est aussi une catastrophe pour la droite républicaine.
Supporter de François Fillon, je sais qu'en l'état actuel des choses, il sera impossible, je dis bien IMPOSSIBLE de nous opposer avec quelque chance de succès que ce soit au retour de Nicolas Sarkozy.
A mon corps défendant je suis conscient qu'il faudra nous regrouper autour de Nicolas Sarkozy pour relever le pays.
Nous n'aurons pas d'autre choix.
Circonstance aggravante, auréolé du statut de victime, Nicolas Sarkozy quelques soient ultérieurement des accusations qui pourraient être portées contre lui bénéficiera d'une présomption non pas d'innocence mais du martyre.
Merci, les histrions, les amuseurs, les blogueurs, les donneurs de leçon des médias, les guignols de l'info.
Merci les Naboléon, les Rollex, les Ray ban, les bourrelets, les nains, les nabots, les Carla, les Cecilia j'en passe et des pires.
Merci les faiseurs de roi, les Le Pen, les Bayrou, les juges Gentil.
Merci, merci et bravo...
Clap, Clap, Clap...!!!

Écrit par : Jihème | 05/04/2013

@ Jihème

Votre champion Sarkozy a développé un discours de haine et un penchant pour les thèses d'extrême droite pendant sa présidence qui le disqualifient définitivement aux yeux de l'Histoire et qui devraient vous faire peser vos mots ui dégoulinent d'une haine injustifiable.

Écrit par : Hervé Torchet | 05/04/2013

Délirant...

Écrit par : Jihème | 05/04/2013

@ Jihème

Ce n'est pas moi qui ai déliré dans le discours de Grenoble, ni invité au pogrom contre les "roms".

Écrit par : Hervé Torchet | 05/04/2013

Invité à un pogrom contre les Roms ?
Vous vous sentez bien ?
Mais enfin est-ce que vous vous rendez compte de ce que vous écrivez ?

Écrit par : Jihème | 05/04/2013

@ Jihème

Hélas, je suis atterré d'avoir vu la droite française se laisser coloniser par le lepénisme le plus abject. Rendez-nous Chirac. Il avait des défauts, mais au moins, sur ce point précis, il n'a jamais transigé

Écrit par : Hervé Torchet | 05/04/2013

Une chute judicieuse à ce billet. Concernant Jacques Chirac, je n'oublie pas "le bruit et les odeurs" qui m'ont fait voter Mitterrand au second tour de 1988.

Écrit par : FrédéricLN | 05/04/2013

Les imprécations incantatoires n'ont jamais impressionné personne et surtout pas le Front National.
Parce qu'il y a le bruit avec la bouche et celui qui a réussi à ramener le front à 7% des voix en 2007.
Et il y a ceux qui l'ont créé de toute pièce, Mitterand et consorts, ceux qui ce sont effondré comme des chiffes molles en niant le réel comme Jospin et enfin ceux qui se font fait élire grâce à ses voix comme Hollande.
Et enfin il y a les imprécateurs de prisunic qui n'ont pas hésité à mêler leurs voix par pur opportunisme politique à ceux du Front National comme l'a fait le MODEM.
Alors pour les leçons de morale, laissez aux socialistes ils en font profession comme chacun eput le suivre à la télé actuellement.
C'est votre Président, votre gouvernement, soyez des adultes, assumez.

Écrit par : Jihème | 05/04/2013

@ Jihème

7%en 2007 et 19% en 2012 après avoir passé tout un quinquennat à légitimer les thèses de l'extrême droite. Vous appelez cela une performance ? Mouarf !

@ FLN

Le bruit et les odeurs, c'était après 1988. Cela dit, j'ai aussi voté Mitterrand au 2e tour en 1988.

Écrit par : Hervé Torchet | 05/04/2013

Votre histoire d'odeur et de bruit m'a intriguée, FLN et Hervé... J'ai donc cherché ce que je n'avais sans doute pas pu voir, puisque n'étant pas en France à cette époque. Incroyablement raciste en effet cette déclaration de Chirac :
http://www.youtube.com/watch?v=i7iz_IZoANo
Du coup mon regard n'est plus le même sur ce président-là.

Et dire que je me suis tellement indignée sur les propos similaires de Sarkozy en 2007 : http://www.youtube.com/watch?v=I-e_ilO1owE

Écrit par : Françoise Boulanger | 05/04/2013

@ Françoise

Mais la gauche a toujours eu une position très ambiguë sur le cas Le Pen, et d'ailleurs, les amitiés singulières de Mitterrand peuvent donner à réfléchir sur certains aspects. Dans le domaine de la lutte contre le FN, celui qui a le mieux agi, de mon point de vue, était Stasi lorsqu'il a écrit "L'immigration, une chance pour la France". A cette époque-là, Ponia, bras droit de VGE, était pour l'alliance avec le FN, le RPR (dirigé par Chirac) aussi, et a tenté de faire la peau à Stasi, qui, de fait, se trouvait un peu seul. L'extrême droite était alors très puissante d'influence sur le pouvoir de gauche, car Minute (je crois que l'âme damnée de Sarkozy y travaillait alors) avait révélé l'existence de Mazarine. Mitterrand, qui avait accepté les voix de l'extrême droite en 1965, a eu une position putassière dans cette affaire. Il faut reconnaître à Chirac (qui a des quantités de défauts de malhonnêteté, et qui a une position très douteuse dans l'une des affaires les plus sombres de la Ve république) le mérite d'avoir tout fait contre l'alliance de la droite avec le FN et d'avoir refusé la course à la démago, même si la tentation lui en a peut-être traversé l'esprit comme cette vidéo en témoigne. Ne mélangeons pas tout. Et par ailleurs il a défendu l'indépendance française dans des circonstances difficiles. Cela doit être porté à son crédit même si la colonne débit est peut-être horrible, en tout cas assez lourde.

Dans l'affaire Cahuzac, je suis persuadé que c'est Hollande lui-même qui a informé Médiapart.

Écrit par : Hervé Torchet | 05/04/2013

Z' etes persuadé grand bien vous fasse...Je pencherai personnellement vers une certaine droite ump et ump sans l'etre.
Lorsque l'on lit les conseilss de l'UDI quand à voie de résolution de la problématique, cela me fait rire, enfin facon de parler, il est vrai que l'affaire T reste en suspens^^^Et que cette option lui serait de grand secours. N'est-ce-pas?

Écrit par : Martine | 05/04/2013

"Dans l'affaire Cahuzac, je suis persuadé que c'est Hollande lui-même qui a informé Médiapart."

On quitte Gérard de Villiers pour rentrer dans le n'importe quoi...

Écrit par : Jihème | 06/04/2013

"Dans l'affaire Cahuzac, je suis persuadé que c'est Hollande lui-même qui a informé Médiapart."
Ah bon ?!! C'est une thèse plutôt osée, non ? Parce que ce serait quand même faire preuve d'un machiavélisme dont Hollande ne me semble pas capable... Quel serait son but selon toi ? Faire s'écrouler complètement le socialisme ? Donc se perdant lui-même avec ?!

Écrit par : Françoise Boulanger | 06/04/2013

Ecoutez, madame Boulanger, je crains que ce pauvre monsieur Torchet, dès qu'on parle actuellement de politique et du fait de la position de Bayrou lors des dernières présidentielles ne soit devenu totalement délirant.
Qui a informé Mediapart, tout le monde la connait c'est Patricia Cahuzac.
Mais c'est un épiphénomène.
La réalité c'est que le système français avec ses 30000 ou 50000 personnes coupés de toute réalité, au-dessus des lois, trustant tous le postes économiques, politiques, de la haute fonction publique et médiatique a atteint ses limites.
Ce système, exigeant avec une totale obscénité, une totale impudence des sacrifices aux Français tout en continuant de leur dispenser des leçons de morale qu'ils ne s'appliquent pas est en train d'imploser.
Cahuzac n'en n'est qu'un symptôme.
Droite et gauche confondue, tous sont allés à la soupe.
Le scandale Cahuzac n'en n'est qu'à ses débuts, si le lamentable Flanby continue ses vaticinations sur le thème "je ne savais pas, je n'étais pas au courant", ça va mal se finir pour lui.
Il faut nous attendre pendant des semaines avec l'affaire "Offshoreleaks" à des révélations en cascades sur les ripoux de la République, de l’extrême droite à l’extrême gauche.
La nervosité délirante de notre ami Torchet s'explique par le fait que le MODEM ne sera bien évidemment pas épargné.
Qui peut croire qu'un parti qui n'a plus ni militants, ni élus, ni aide d'étatique compte tenu de ses résultats électoraux puisse continuer à vivre ?
Par la vente de chevaux en Béarn ?
Ça me rappelle le parti communiste de la grande époque qui était sensé vivre de la vente du muguet du premier mai...
Regardons les choses en face...!!!
Nous sommes à la veille d'une crise de régime.
Personne ne sera épargné, de Sarkozy à Flanby, de Le Pen à Mélanchon en passant par Bayrou et les autres personne ne sera épargné.
Si on veut éviter le "tous pourri" et l'irruption d'un Beppe Grillo français, il faudra nous regrouper autour de vrais Républicains moi je suis de droite, j'ai fait mon choix, ce sera François Fillon.
C'est à chacun en son âme et conscience de faire le sien.
Mais on ne peut que déplorer que des juges se laissent aller à porter le moindre crédit aux ragots de larbins mercenaires pour inculper un ancien Président de la République.
Ça ne change rien au fond du problème du système politique français mais c'est une cerise sur le gâteau (ou comme disent les anglais "figure in a landscape") dont la France et sa démocratie pourraient se dispenser.
Même si ce serait un petit plaisir onaniste dont monsieur Torchet serait privé.

Écrit par : Jihème | 06/04/2013

""Qui peut croire qu'un parti qui n'a plus ni militants, ni élus, ni aide d'étatique compte tenu de ses résultats électoraux puisse continuer à vivre ?""

Beaucoup de militants, Jihème, de droite ou de gauche (évidemment modérés les uns et les autres), sont capables dans certaines villes d'apprécier les militants MoDem. Tout dépend des personnalités de chacun.

A Dax, le maire PS et quelque uns de ses adjoints ont "très peur" de moi... Au point de refuser de me saluer ! Pour vous dire... Pourquoi à votre avis ? Tout simplement parce qu'ils lisent mes analyses sur mon blog et qu'ils savent que j'ai raison sur de nombreux points. Ils ont peur que je rejoigne l'opposition. Et pourtant un député PS est venu vers moi de son propre chef pour me saluer en me faisant carrément la bise devant le maire et son attitude fermée. Il sait bien que je suis MoDem. Cette démarche était donc un véritable encouragement à tenir bon contre celui qui voulait m'écarter et ça c'est une victoire savoureuse !

'est vrai, nous ne sommes pas nombreux dans mon département. Mais c'est ça le MoDem : nous sommes des "ouvreurs d'esprit" et voulons faire se réunir les sensibilités sur un projet commun. Rien d'autre. François Bayrou a mille fois raison de demander un référendum pour une meilleure moralisation de la politique. Et j'aime beaucoup les billets d'Hervé Torchet.
D'ailleurs lorsque vous-même vous dites :
""Droite et gauche confondue, tous sont allés à la soupe. Le scandale Cahuzac n'en n'est qu'à ses débuts, si le lamentable Flanby continue ses vaticinations sur le thème "je ne savais pas, je n'étais pas au courant", ça va mal se finir pour lui.""
Vous voyez bien que vous aussi vous pensez quasiment la même chose qu'Hervé ! Il est visible que vous voulez à tout prix le contrer uniquement pour le plaisir de polémiquer. Dommage que ce soit sous pseudo. Je ne vous répondrai donc plus.

Moi aussi j'aime bien François Fillon. Et Alain Juppé ! Par contre j'ai du mal avec Sarkozy. Sa façon de faire s'opposer les gens entre eux, de vouloir les diviser par clans, est insupportable.

Écrit par : Françoise Boulanger | 06/04/2013

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