20/01/2015
Dettes : les mafias triomphent
La puissance d'émotion des attentats de Paris a conduit la majorité à renoncer à une partie des coupes budgétaires infligées à l'armée française dans les prochains exercices budgétaires. Tant mieux. Cependant, ce choix n'est gagé par aucune autre économie structurelle. La dérive du budget de l'État français va donc continuer et s'amplifier. Les bénéficiaires de cette situation nouvelle sont les innombrables petites mafias qui parasitent l'État et qui s'engraissent à ses dépens. Non pas les notaires, ni les pharmaciens, mais ceux qui prélèvent des produits des commandes de l'État pour les revendre à leur profit, par exemple, et qui représentent une masse financière énorme. Ceux aussi qui bénéficient des commissions versées par les fournisseurs de l'État, ceux aussi, certains partis politiques en tête, qui jouissent de commissions versées à l'occasion des marchés publics et les travaux publics, dont on murmure depuis longtemps qu'elles s'élèvent à 5% des marchés en cause. Rappelons que le déficit de l'État s'élève à 4 et quelques fractions pour cent, soit moins de ces 5%. L'incapacité de la majorité à réduire le budget de l'État tient à la force conjuguée de ces mafias pour préserver leurs fromages, forces qui ont d'ailleurs infiltré la plupart des partis politiques, de l'extrême gauche à l'extrême droite incluses.
La Grèce, quant à elle, se prépare à voter pour l'extrême gauche. Motif ? Dénoncer une partie de la dette de l'État et la faire annuler. Chacun de nous souffre avec le peuple grec, mais il est injuste de faire payer une deuxième fois à l'Union Européenne des sommes dont certains Grecs ont déjà profité. Que l'on commence par identifier les bénéficiaires, les petites mafias qui, en Grèce même, se sont engraissées fortement grâce à l'argent de l'Europe, et alors, une fois que ces dérives mafieuses auront été traitées et identifiées, une fois que les brigands auront rendu gorge, il pourra être temps de négocier. Le faire avant ce préalable serait une infamie et une prime au brigandage. L'exiger de la Grèce serait le favoriser aussi chez nous. Comme disait paraît-il Guillaume d'Orange surnommé le Taciturne, il n'est pas nécessaire de l'espérer pour l'entreprendre, ni de le réussir pour y persévérer.
EDIT : Finalement, la réduction de la réduction se fera à budget constant. Du coup, la réduction de la réduction est réduite. Et le fond reste en l'état.
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Commentaires
Joli EDIT ;-)
Écrit par : FrédéricLN | 24/01/2015
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