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19/09/2008

"Parlez-moi de la pluie", chronique de l'anti-bling-bling.

"Parlez-moi de la pluie" est le début d'une chanson de Georges Brassens, une chanson sur l'adultère. Curieusement, c'est la mélodie d'une autre chanson de Brassens (d'ailleurs écrite pour une fois par un autre) qui rythme lentement le nouveau film d'Agnès Jaoui coécrit avec Jean-Pierre Bacri : celle des "Passantes", une chanson sur les occasions manquées, ou plutôt sur les actes manqués.

Le trio Djamel-Jaoui-Bacri, dans une situation humaine très complexe, très riche et troublante, y fait preuve d'une grande humanité. Agnès Jaoui, écrivaine féministe qui entre en politique, y trouve des accents dignes de Quitterie Delmas sur la crise de représentativité de notre démocratie. Jean-Pierre Bacri, rêveur, bordélique, un peu minable, drôle pour le spectateur dans un genre doux-amer. Djamel Debbouze, un vrai tournant dans sa carrière, délaisse la provoc pour la complexité d'un rôle qu'il assume dans la vie : marié à une jolie jeune femme, mais confronté à l'amour qu'une autre a pour lui.

Tous sont d'une justesse millimétrée.

C'est filmé inégalement, mais tant pis, c'est du bon cinéma qui cherche la vérité sans effet.

Il faut savoir aimer et ne pas laisser passer sa chance.

18:31 | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : cinéma, jaoui, bacri, debbouze | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook