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09/12/2008

Le traitement de l'information.

Pourquoi les médias se laissent-ils faire ?

Quitterie Delmas dénonce ce soir à juste titre l'esprit moutonnier et la soumission des médias au point de vue unique énoncé par les autorités politiques. Pourquoi tant de conformismes ? Pourquoi si peu d'investigations ? Pourquoi accepter d'être les jouets, les instruments, du pouvoir ?

C'est un autre aspect sous lequel la question de France Télévisions et de son indépendance mérite d'être vu, quoiqu'il ne concerne pas que la télévision, mais l'ensemble des médias, publics et privés confondus, ce qui est donc en partie un autre sujet que ma note de ce matin.

29/04/2008

Quitterie Delmas le recommande : quel film !

Voici le film (libre) Sabah que Quitterie, avant de partir prendre ses vacances, a recommandé à tous :
 
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11/12/2007

Non à la théorie du choc des civilisations.

Fallait-il inviter Khadhafi à Paris ? Bien sûr que non. Sa visite tourne au vinaigre. Pire : elle devient, sur fond d'attentat en Algérie, un spectacle de propagande pour le choc des civilisations.
 
On ne peut pas vendre d'avions de guerre à un terroriste (même labellisé par les Américains qui ont tout de même créé Ben Laden contre les Russes et qu'il est difficile de prendre au pied de la lettre sur ce point), mais on entendra, d'un bord comme de l'autre, des bruissements nauséeux d'islamophobie pour justifier aussi ce choix et, de la part du partenaire, le soupçon que c'est pour ce motif qu'on lui refuse la "marchandise". 
 
Comme d'habitude, c'est une seconde nature chez lui, Sarkozy crée donc du clivage. Sa simple présence là ressemble à celle de ce personnage de l'album d'Astérix, "La zizanie" : tout le monde se dispute. Il est là et aussitôt, le choc des civilisations se profile. Qu'on se rassure, je n'irai pas jusqu'à prétendre qu'il ait donné ordre aux services secrets français de faire exploser des bombes à Alger (ce serait absurde), mais la maladresse avec laquelle la visite de Khadhafi a été préparée fait qu'on aboutit à ce désastre : pour la deuxième fois en quelques jours, la France vient de perdre la face devant le monde arabe.
 
Car qu'on ne s'y trompe pas : la polémique sur "j'l'ai dit - nan, tu l'as pas dit" entache forcément le pays hôte, le nôtre.
 
Et on voit Khadhafi réunir ses partisans en extraterritorialité, à l'UNESCO, pour clamer (est-ce si faux ?) que si les jeunes ont mis le feu à la banlieue, c'est parce que leurs droits n'y sont pas respectés, ces fameux droits de l'homme. Il lance donc un appel à la violence politique, ici, sous nos yeux, une épouvantable provocation. Un comble.
 
Fallait pas l'inviter.
 
Voilà ce qui arrive quand on dépossède le Quai d'Orsay de ses missions : les faits se vengent.
 
Une double réception arabe se transforme en double déception française.
 
Et surtout, elle ravive les tensions intimes de notre pays, elle jette de l'huile sur un feu qu'il faudrait éteindre.
 
Car il n'est pas vrai que ce soit par calcul culturel que la société française laisse ses banlieues dériver : c'est seulement par médiocrité des élus, par clientélisme, par mesquinerie.
 
Alors je le dis pour que ce soit clair : il n'y a pas et ne doit pas y avoir de choc des civilisations, toute guerre est une prise d'otage de l'innocence par la cupidité, de la faiblesse par la manipulation, de la pauvreté par l'enrichissement.
 
Nous ne serons pas dupes. 

28/11/2007

Un témoignage vidéo sur l'affaire de Villiers-le-Bel.

On voit clairement sur cette vidéo pourquoi les habitants du quartier réclament que soit reconnue au moins une part de faute des policiers. Homicide volontaire ? Le témoin ne croit pas. Il hésite entre accident aux torts partagés et manoeuvre dangereuse qui aurait mal tourné :
 

Il écarte tout à fait l'hypothèse de la non assistance à personne en danger. Au contraire, les policiers ont tenté de réanimer les jeunes. On y voit plus clair.
 
Merci Alcibiade qui a signalé la vidéo. 
 
L'un des arguments de ceux qui croient que les policiers ont délibérément percuté les jeunes est qu'il n'y a pas de trace de freinage de leur voiture sur la chaussée. Sur ce point, pas de nouvelle info.
 
(Compte tenu de l'ouvrerture d'une information judiciaire, je ferme les commentaires sur cette note et sur la précédente). 

04:25 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : banlieues | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

27/11/2007

Chaos ou cahots ?

La République hoquette, elle gargouille, elle suffoque. Revendications catégorielles, violences, tensions latentes sans solution, espoirs déçus, promesses électorales mensongères ou dangereuses, inflation, essence coûteuse, de partout le pays grince.
 
Est-ce le chaos qui se répand ou les réformes qui suscitent des cahots ?
 
Rien n'a été fait depuis deux ans pour les banlieues, sinon l'accélération du clientélisme, l'accroissement de la répression, la multiplication des provocations.
 
Et que constate-t-on ces jours derniers dans les méthodes du gouvernement ? La concession clientéliste (pêcheurs, cheminots, étudiants), la répression comme un étendard et les provocations inlassables contre les réflexes de colère.
 
Alors oui, il y a bien une responsabilité des décisions d'État dans les événements actuels.
 
Et si l'on a vu tant de journalistes pris à parti et molestés, ce n'est pas contre eux personnellement, d'autant plus que les violences ont là été particulièrement injustes, mais ce qui a été attaqué par les émeutiers, ce sont les média asservis au pouvoir, c'est cette collusion maintes fois dénoncée à juste titre par François Bayrou. C'est la presse de Sarkozy qui est attaquée.
 
Et encore une fois, les journalistes, pris en otage par le pouvoir, sont les victimes de choix qui les dépassent. Il faut que cela cesse. Il faut que la presse retrouve son indépendance. 

20:10 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : banlieues, bayrou, sarkozy | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook