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28/11/2015

Parution de mon nouveau livre sur Combrit (29)

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Combrit, autrement connu sous le nom de Combrit-Sainte-Marine, est une localité du Finistère, en Bretagne, située entre Bénodet et Pont-l'Abbé, mi terrienne, mi-maritime. J'ai publié sur elle une première étude, "Combrit Sainte-Marine, L'Île-Tudy et Lambour au Moyen Âge" en 2013 et j'y reviens pour traiter de la Renaissance dans un livre intitulé "Combrit Sainte-Marine, L'Île-Tudy et Lambour de 1500 à 1600".

C'est l'occasion d'une étude économique détaillée qui manquait à l'ouvrage sur le temps médiéval. La double vocation agricole et maritime est très perceptible en compilant la masse de près de 150 documents originaux inédits publiés pour la première fois en annexe de ce livre. Au nord, les exploitations sont vastes et prospères ; au sud, près de la mer, elles sont exiguës et insuffisantes, il faut, en 1510 comme en 1580, le salaire d'un marin pour boucler le budget familial. Marin pêcheur parfois, marin de commerce entre 1480 et 1520 surtout, où l'on voit des marins de Combrit en Espagne, et à Saint-Jean-de-Luz, Bayonne, Bordeaux, La Rochelle, Royan, et plus au nord à Dieppe, à Anvers et jusqu'en Zélande. Ils naviguent en quelque sorte incognito, battant pavillon de Benodet ou de Loctudy, mais ce sont bien des Combritois, preuve à l'appui.

Il est aussi question de poule-au-pot. À la fin de ce XVIe siècle, Henri IV préconisera la poule au pot pour chaque foyer et chaque dimanche, mais avant cette promesse, les documents enseignent que les Combritois, en moyenne, n'avaient guère plus de deux poules ou poulets à croquer par mois, ce qui permet de mesurer la lucidité et l'efficacité de la communication du roi, qui avait vu comment frapper les esprits.

Enfin, on ne peut quitter ce terrible XVIe siècle sans mentionner les Guerres de Religion, qui ont cvoûté très cher à Combrit et qui ont amorcé son déclin, alors que cette ancienne paroisse comptait au Moyen Âge et au XVIe siècle encore. La décennie terrible dite Guerres de la Ligue, de 1589 à 1598, voit deux sièges du château voisin de Pont-l'Abbé en 1590 et 1595, une mise à sac complète de la paroisse et de ses ports en 1596, une épidémie en 1594, ce qui se traduit très clairement dans la démographie : le faubourg de Lambour, aujourd'hui rattaché à Pont-l'Abbé, mais alors inclus dans Combrit, compte environ 2000 habitants vers 1580, et moins de 1000 vers 1600. Une véritable saignée, dont il ne se relèvera pas, puisque sa population diminuera encore presque de moitié entre 1600 et 1790.

Dans toutes les bonnes librairies de Pont-l'Abbé à Quimper, et sur internet. Bonne lecture.

 

16/08/2008

Feu d'artifice pour le Burkina Faso.

L'association Dilé mène des projets de développement de petite envergure au Burkina Faso. Son président, Jean Viars, qui réside à Tréogat, tout près du bout de la Bretagne, a eu l'idée de profiter du grand feu d'artifice tiré à Bénodet à l'occasion du 15 août pour organiser un dîner sur la terrasse d'une très grande maison qui borde l'estuaire de l'Odet, à Sainte-Marine en Combrit, commune où je me trouve en ce moment.

Une centaine de personnes s'était rendue hier soir à ce dîner payant dont le bénéfice alimentait l'association. Pour la plupart, il s'agissait de gens de ce qu'on nomme la "bonne société" locale, esprits plutôt libres dans l'ensemble, dont je faisais partie.

Nous avons entendu avec intérêt M. Viars citer les critiques adressées par l'économiste Stiglitz aux modèles traditionnels d'aide au développement.

Et peut-être parce que le quotidien belge la Libre Belgique ("La Libre" pour les intimes) a des attaches inattendues dans ce coin extrême de Bretagne, il a aussi mentionné Louis Michel, commissaire européen belge chargé du développement. Mes voisins, un jeune couple austro-belge en poste à Zagreb pour la Commission européenne, ont apprécié, tout en expliquant leur rôle de représentants auprès d'États non membres de l'Union (avant la Croatie, ils ont été en poste pendant cinq ans à Ankara).

Puis nous avons assisté à un extraordinaire feu d'artifice financé en grande partie par le casino de Bénodet. Devant nous, en contrebas de la terrasse, sur les rochers baignés du clapot salé de l'océan, les badauds, accourus de partout, applaudissaient. Pour une fois que le négoce des jeux ne donne que du bonheur...