Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/10/2008

Trente ans sans Jacques Brel.

Voici trente ans, en rentrant de ma classe de 3e qui débutait difficilement, j'apprenais la mort de Jacques Brel.

On a du mal, je suppose, quand on n'a pas vécu du vivant de Brel, quand on n'a pas connu le bonheur de voir et d'écouter Brassens, Ferré, Brel, les trois chanteurs les plus inspirés du XXe siècle avec le feu-follet Trénet, à imaginer le choc que peut donner ce genre d'annonces. Ces chanteurs complets, auteurs et compositeurs, engagés (voire enragé, s'agissant de Ferré qui a chanté "Franco la muerte" mais aussi "Jolie môme"), ont inspiré beaucoup d'anonymes et de créateurs.

Brel, évidemment, avec "Le plat pays" ou "Ne me quitte pas", a su construire des textes d'une émotion intense et des mélodies véhémentes, qui nourrissaient ses incarnations scéniques. Je suis trop jeune pour avoir vu Brel sur scène, mais ceux qui l'ont vécu disent encore "j'y étais", tant la puissance et la présence de Brel sur scène étaient faramineuses.

Hélas, les héritiers moraux de Brel sont ceux qu'il a cherché à fuir, des bien-pensants, et la vision qu'ils donnent de leur auteur, depuis plusieurs années, a beaucoup souffert de leur a priori. Ils tentent de faire de Brel un gentillet ce qu'il n'a jamais été. "Quand on n'a que l'amour", dans les dernières interprétations labellisées par les héritiers est d'une fadeur navrante, alors  que c'est un chant révolutionnaire, avec un crescendo fabuleux.

J'veux qu'on rie, j'veux qu'on chante, j'veux qu'on s'amuse comme des fous, quand c'est qu'on m'mettra dans l'trou.

C'était moi, les quatre-vingts chasseurs !

Avec un ciel si bas qu'on canal s'est pendu...

C'était au temps où Bruxelles bruxellait...

Il était militaire, elle était fonctionnaire, il pensait pas, elle pensait rien, et on voudrait qu'je sois malin !

Viens, il me reste trois sous...

Bof, de toutes façons, c'est Brassens qui en parle le mieux :

 

08:33 | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : brel, brassens | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook