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21/03/2009

Les tensions sociales profitent à la bipolarisation institutionnelle.

L'un des très nombreux paradoxes de la montée de la tension entre les syndicats et le gouvernement, c'est qu'elle permet à celui-ci de se faire décerner un brevet de rigueur économique, puisqu'il refuse de céder à la tentation de la relance par la demande, c'est-à-dire de laisser filer les salaires.

C'est un comble : avec plus de cent milliards de déficit budgétaire et une gestion parfaitement calamiteuse et captieuse de l'État, la majorité peut se draper dans sa dignité et donner à croire qu'elle veille de près sur l'endettement public. On marche sur la tête.

C'est que, il faut bien le dire, l'exigence d'une injection massive et irréfléchie de milliards dans l'économie, réclamée par la gauche institutionnelle, est aussi populaire que folle. Et c'est la tension entre cette folie et cette popularité qui nourrit et même dope la bipolarisation qui retrouve des couleurs qu'elle n'avait guère dans la dernière période.

Et ce sont donc les rentiers de l'opposition qui engraissent en engrangent le mécontentement, de même que les tenants de l'ordre et de la sagesse se retranchent derrière la droite qui sème pourtant le plus de désordre et de gabegie autour d'elle. Si ça continue, le deuxième tour, en 2012, opposera Sarkozy à Aubry et Aubry sera élue. J'en connais qui vont souffrir.

Et rien n'aura changé dans la profondeur de notre vie.