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27/01/2007

Libres, les commentaires !

J'ai eu beaucoup de commentaires sur mon mot d'humeur sur l'érotisme et la façon dont les gens vivent aujourd'hui. Beaucoup de commentaires ... tous hors blog. On se demande à quoi sert la case "Commentaires". Allons ne soyez pas timide.

Je précise tout de même (on me l'a suggéré) que je ne suis pas l'ogre qui ai dévoré toutes crues toutes les femmes infidèles, ou fidèles à une ligne de conduite guidée par la curiosité et les coups de coeur et de chair.

Je ne chante pas comme Brassens "Ne jetez pas la pierre à la femme adultère, Je suis derrière".

Mais combien de fois ai-je entendu des femmes dire à moi ou à un(e) autre "Je ne suis pas Mère Thérésa", me retrouvant plein de perplexité sur ce qu'il y avait là d'écho de la chanson d'Anne Sylvestre ("Maman, elle est pas si bien qu'ça, C'est pas Thérèse d'Avila"), navigant au passage d'une Thérèse à l'autre, comme s'il fallait nécessairement que ce soit "celle qui rit quand...".

Il y a une liberté qui grince, en fait. L'aveu est lourd.

Quant aux hommes, ils ne se sont mêmes pas donné la peine de râler. Ils font bien.

Et s'il y avait en ce moment une femme que j'aie envie de serrer contre moi perpétuellement ? Une délicieuse et lumineuse petite jeune femme aux prunelles toutes dorées ? De quoi faire mentir les statistiques ?

Qui sait ?

De toutes façons, pour choisir un chemin en toute liberté, il faut savoir où l'autre mène. Il y a plusieurs façons d'être libre.

C'est encore un autre livre. Libre.

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25/01/2007

Libre, l'érotisme ?

Chacun ses préférences : j'aime le corps des femmes.

Oh, je suis loin d'en être expert, très loin. Mais c'est un raffinement et une fraîcheur qui me bouleversent. La sveltesse donne de la souplesse. La gentillesse, de la douceur. Le corps féminin aime souvent donner encore plus qu'il ne reçoit.

Dans sa chanson qui commence par

"Quatre-vingt quinze fois sur cent
La femme s'emmerde en baisant...",

Brassens décrit les diverses maladresses masculines et en vient à cette femme qui est tellement amoureuse de l'homme qui la caresse qu'elle s'emmerde "sans s'en apercevoir". Je me demande si mon fantasme suprême n'est pas celui-là : que la femme m'aime tellement qu'elle s'emmerde sans s'en apercevoir. Oh, ce doit être très égocentrique. Je culpabilise.

En tout cas, on voit bien que l'ordre moral se referme partout sur l'érotisme, qu'il repousse dans les ghettos de la création, alors même que l'aspiration et la pratique de la liberté se développent dans ce domaine. Je suis sans cesse plus étonné du mensonge qu'on nous assène dès l'enfance, celui d'un monde où les couples sont fidèles, où la fidélité est d'ailleurs le meilleur épanouissement du couple, où tout est simple, car dans la vie on ne voit rien de tout cela, on ne voit que chacun cherchant le meilleur pour soi et pour son entourage, chacun appliquant le précepte de Victor Hugo :

"Tout marin, pour dompter les vents et les courants
Met tour à tour le cap sur des points différents
Et pour mieux arriver dévie en apparence...".

Et c'est bien cette vérité qu'il faudrait clamer de plus en plus fort car elle est celle de la vie telle qu'elle est vécue, la vérité non pas d'un paradis trouvé mais d'un jardin exploré. Or elle peine à atteindre sa révélation. Les voix de l'ordre et du mensonge la cadenassent.

On est au passage consterné de certains échecs.

Les très méchantes langues disent par exemple que Catherine Breillat n'a employé l'acteur de films porno Rocco Siffredi que pour ses performances hors des plateaux. Ce serait donc cela, l'ultime conquête des féministes ? Se conduire aussi laidement que les hommes dont elles dénonçaient les travers ? Se payer un gigolo au frais des gogos cinéphiles ? Transformer un cadre artistique non pas en boudoir collectif, ce qui pourrait avoir son charme, mais en triste lupanar ? Abdiquer finalement devant la réalité qu'elles combattaient ? Je ne veux pas y croire, ce n'est sûrement qu'une rumeur.

Cet abandon d'une ambition résonne comme une trahison des idéaux de la jeunesse.

Quant à la littérature, elle ferait bien de se regarder dans une glace. Il ne suffit pas de déballer trois ou quatre décennies de jambes en l'air pour faire un livre digne de ce nom. C'est bon pour la courbe des ventes, qui aussitôt se redresse dans un mouvement familier, mais il faut aller plus loin.

Faire un bon livre empli des vérités de la chair, celles qui sont vécues, pas celles du mensonge aliénant.

Il faut donc reprendre le fil là où la littérature l'a laissé, tout près du mensonge, et le dérouler pas à pas jusqu'à la vérité.

On me demandait tout récemment pourquoi je me désespérais. C'était tout simplement d'un moment d'érotisme qui sans cesse m'échappait.

C'est déjà là tout un livre. Libre.

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