Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01/03/2007

Le meilleur de Dieu : Francis Jammes corrigé par Brassens.

Pour ne pas dire toujours du mal des mêmes, j'ai trouvé un moyen d'intégrer Dieu au champ des possibles. Il faut à cela deux marches : la première est le poète Francis Jammes.

C'est un Béarnais né en 1868, un gentil bucolique que l'on étudie dans les petites classes. Très attaché à son terroir, il n'en bouge guère, sauf par exemple pour visiter l'Algérie avec André Gide. Il y croise cependant d'autres poètes dont il devient parfois le guide ou le maître à lire. On pense par exemple à Saint-John Perse, le jeune Alexis Léger, élève du lycée de Pau, dont on sait qu'il a fréquenté l'entourage de Jammes.

En 1905, sans doute par esprit de contradiction, Jammes se fait catholique. Ses textes charmants y perdent de la fraîcheur, qu'ils troquent contre une rigueur plus hivernale.

Dès 1906, il donne un poème simple, parfois mou, qui évoque une prière. Brassens s'empare du tout, taille dans le mou, garde le vif, et en fait "La Prière", une chanson émouvante rythmée par les "Je vous salue Marie", tout à fait agenouillés selon la tradition.

Après tout, Zola a bien fait un roman, "Le rêve", qui n'écorche pas non plus la religion outre mesure. Et Victor Hugo, avec son Monseigneur Myriel des "Misérables", a défini le profil d'un prélat tolérable.

Mais Brassens pousse un peu plus loin la malice : il donne à sa chanson la même mélodie (ou presque, car il y a des différences tout de même) qu'à une autre : "Il n'y a pas d'amour heureux", sur des paroles d'... Aragon.

En somme, à lui tout seul, Brassens réalise le programme de "La Rose et le Réséda". Il entortille savamment celui qui croyait au ciel et celui qui n'y croyait pas.

Et avec son tortillon, que fait-il ? Un cure-pipe !

21:10 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : écriture, littérature | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

Votre Biographie de Dumas était un véritable délice. "Les trois Mousquetaires", ce roman que j'ai dévoré en 2 nuits et ces suites épiques qui m'ont donné goût à l'histoire. Alexandre Dumas était un génie, j'ai eu la chance d'assiter au défilé qui le conduisait vers sa dernière demeure, le Panthéon. La patrie vous est très reconnaissante. Même s'il avait des nègres pour l'aider dans sa rédaction de l'Histoire de France, s'était pour mieux nous divertir et mieux nous envoûter. Dumas a redonné un souffle d'orgueil à la République. "Le Cavalier de Sainte Hermine" qui met en scène le grand Cadoudal est aussi une belle oeuvre épique qui se déroule au temps de Napoléon, malheureusement brouillonne car inachevée, mais tout de même magistrale et démesurée comme l'était cet auteur de génie.

Écrit par : Michaël | 01/03/2007

Laissez Dieu tranquille... Il ne vous a rien demandé... Vous n'allez pas nous la jouer Onfray dont tout le monde sait que sa philosophie est un règlement de compte avec sa petite enfance car il semble ignorer que les psychothérapies sont remboursées par la Sécurité Sociale...
Pour Michaêl : moi aussi j'ai aimé l'Histoire grâce à Dumas dont j'ai trouvé l'équivalent avec la savoureuse Saga "Fortune de France" du regrtté Robert Merle... Ne seait-ce que pour ses interpellations ..."Belle lectrice..." Mon Dieu que ça fait du bien !

Écrit par : Rosa | 01/03/2007

A propos j'ai vu le reportage sur Bayrou ce soir dans Envoyé Spécial et je reconnais qu'il m' a presque convaincue...

Écrit par : Rosa | 01/03/2007

Les commentaires sont fermés.