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22/03/2007

Soirée inaugurale du Salon du Livre de Paris.

On ne peut pas échapper constamment à la fatalité.

Voici le salon du livre et sa soirée réservée aux "invités", tous en principe munis d'invitations. Autant dire que si l'on est une jolie jeune femme curieuse de littérature, l'invitation est moins exigée. On trouvera preneur à l'intérieur.

Première surprise pour moi étant donné tout le mal que j'ai dit récemment de Grasset, j'ai été happé par le stand Grasset et il m'a été presque impossible de m'en extraire.

Deuxième surprise : le dernier des trois livres que Bayrou a publié chez eux, "La Relève", y trône sur un présentoir.

C'est au fond le signe de choses qui bouge et j'en suis content.

Je croise là mon ami Florent Massot et, tout près de lui, la belle actrice Philippine Leroy-Beaulieu, pleine d'un sourire charmant, et qui, en me voyant, allume une cigarette. Un peu plus tard apparaît Jean-Pierre Mocky, un des auteurs de fortune de Florent, toujours un peu hagard, mais content d'avaler une coupe de bon champagne et de frôler la jupe d'une jolie fille.

Massot est fabriqué et diffusé par Grasset.

Fasquelle, quoique retiré des voitures, est là, ainsi que sa seconde épouse Nicky, qui a dirigé le "Magazine littéraire".

Plus loin, Manuel Carcassonne me glisse "on se croise beaucoup" et il est vrai que toutes les dernières fois où je l'ai vu, c'était entre deux portes.

Nora, plus desséché encore qu'hier, mais avec cette allure noble et ce regard souriant qu'il a facilement, me serre la main avec chaleur.

D'autres de la maison s'étonnent de m'avoir vu si peu récemment.

Bruckner n'est pas là.

En revanche, je croise Aymar du Chatenet, l'époux de l'excellente Anne Goscinny, que j'arrête pour lui présenter une jeune avocate qui vient de travailler sur le prochain Astérix.

On voit quelques piliers de la maison, comme Michèle Fitoussi, et des éditeurs comme le spirituel Charles Dantzig, haute silhouette aux cheveux papillonants, et Christophe Bataille, plus janséniste et vêtu de gris.

Stéphanie Polack accepte mes compliments sur son premier roman.

Colombe Schneck, comme chaque année, fait une apparition.

Puis on devine la rangée de pique-assiettes sympathiques et le trio de jolies filles appuyées à une étagère, juste au milieu du chemin, bien à point pour être bousculées par des écrivains sémillants.

Enfin, ultime surprise, je découvre la jeune avocate mentionnée plus haut : il s'agit d'Hélène Rames, l'héroïne d'une série pour la jeunesse que je regardais d'un oeil l'après-midi, voici quinze ans, en planchant sur d'autres dossiers juridiques. La série se nommait "Seconde B".

Toujours aussi jolie, les yeux très rieurs, le décolleté juste assez indécent pour suffire aux goûts parisiens, elle accepte que je lui offre une coupe de champagne. Puis elle me parle de son ami (elle cite un prénom) et, pris d'un réflexe, je la présente à Aymar.

Puis je retrouve une jeune et timide cinéaste accompagnée de son producteur et soudain me remontent des passages des lettres par lesquelles Juliette Drouet se moquait de son amant Victor Hugo lorsque celui-ci succombait au charme des mondanités parisiennes.

Alors, effaré, je m'enfuis. Libre.

22:55 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : écriture, littérature | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

pas facile de commenter une soirée où nous n'étions pas invités... ;-)
jamais été adepte des mondanités, je m'y ennuie toujours, et c'est pire quand le buffet n'est pas bon. et le "milieu" culturel me donne des boutons. je ne sais pas comment font tous ces gens pour avoir le temps de faire toutes les expos, avoir lu tous les romans qui viennent de paraître, avoir vu tous les derniers films,... moi, je n'ai même pas le temps de faire des courses le soir. j'ai l'impression que c'est un autre monde, dont je n'ai pas les règles (ni le budget) et je m'y ennuie. ça n'est pas mon monde...
finalement, j'ai tellement de bagou que j'ai réussi à faire un commentaire sur quelque chose auquel je n'ai pas assisté... :-)

Écrit par : Laurent | 23/03/2007

@ Laurent

Voilà un autosatisfecit raisonnable.

La futilité des milieux artistiques contraste avec toute l'époque où l'engagement y était de rigueur. Maintenant, bien sûr, on murmure ses choix politiques, on s'affiche un peu, mais tout reste sage en général.

Je retournerai au salon ces jours-ci, notamment le jour des professionnels, qui est mal connu des profanes.

Écrit par : Hervé Torchet | 23/03/2007

j'aurais aimé y faire un tour aussi, histoire de dépenser mes derniers deniers, et de pester contre moi-même en voyant ces piles de livres qui m'appellent à les lire et que je ne prends pas le temps de découvrir.
peut-être ce soir, car je ne pourrai aucun des autres jours... d'autant que c'est nocturne ce soir. ça pourrait être cool. allez, c'est décidé, j'y vais ce soir ! et tant pis si mon salaire du mois prochain y passe ;-)

Écrit par : Laurent | 23/03/2007

Merci pour les potins
On se croirait chez Balzac...
(pour votre style, pas pour les personnages )

Écrit par : Rosa | 23/03/2007

Les commentaires sont fermés.