30/03/2007
Appliquer la loi en France.
On parle de loi.
L'application de la règle pourrait passer pour une évidente nécessité dans un état dit de droit, et même pour une tautologie.
Or le sentiment d'inefficacité de la loi progresse d'année en année.
Partout, sans cesse, un texte est violé, une clôture brisée, une frontière franchie, un trafic se développe. Partout, le fait l'emporte sur le droit.
Cette réalité trouble justifie tous les comportements. Elle explique tous les découragements.
En vérité, les citoyens ne demandent pas grand chose : que la loi de la république soit appliquée. Ils espèrent que la loi est bien faite ; si on les interrogeait, ils diraient même qu'ils l'exigent.
Ils sont convaincus que c'est par la puissance de la règle que l'on peut guérir beaucoup de maux de notre société et rendre aux gens l'envie de travailler, le goût de l'ouvrage bien fait, deux notions qui paraissent de plus en plus rares. Un pouvoir respectueux de ses propres textes fait des citoyens respectueux.
Or tous les politiciens ne peuvent prétendre à la vertu ; il y a ceux qui collectionnent les prises illégales d'intérêt et ceux qui se contentent de mégoter avec l'ISF. S'ils n'ont pas de penchant personnel pour la légalité, il leur est difficile de prétendre en demander à leurs concitoyens.
Et ces politiciens-là tiennent le pouvoir depuis longtemps, bien trop longtemps. Et c'est le sentiment inexorable de leur omniprésence qui donne un tel sentiment de claustrophobie aux Français, qui, d'élection en élection, penchent de plus en plus vers les solutions extrémistes et désespérées.
Il est donc temps de dire que nous appliquerons la loi. Et dès demain matin, et plus encore le 7 mai, il sera temps de le faire.
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