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10/04/2007

Un mot de Mauriac.

Il y a des écrivains militants, un peu cerbères, j'en fais partie de temps à autre et Mauriac en son temps aussi.

Pourtant, je n'ai pas envie de parler ce soir, dans cette courte note, de cette partie de son oeuvre.

Je pense au "Noeud de vipères". C'est un pamphlet très violent contre les choses de la famille. J'ai eu l'occasion de le lire il y a déjà longtemps, sans d'ailleurs perdre mon propre goût de la famille.
 
J'ai entendu dire (et c'était mon court propos du soir) que Mauriac avait écrit ce texte après avoir pesté un certain nombre de matin d'affilée devant la porte de sa salle de bains encombrée des différents membres de sa maisonnée. Voilà, c'était ma petite réflexion sur les mécanismes de la création. Mais la famille, moi, j'aime. 

 

23:25 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : écriture, littérature, poésie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

Etrange votre "mais la famille, moi, j'aime." Deux solutions: soit vous n'en avez pas, soit vous n'en avez plus! Outre le fait qu'elle rappelle un triste slogan, cette déclaration est absurde: dit-on qu'on aime son rein droit ou son bras gauche? Je ne doute pas cependant de votre sincérité, mais du haut de mes quatre enfants, je peux vous dire qu'il y a des jours, on rêve d'une salle de bain rien qu'à soi, mais ces jours-là, la famille on ne l'aime pas moins! Peut-être avez-vous trop de salles de bains et pas assez d'enfants? On peut s'arranger!
Esther

Écrit par : esther | 11/04/2007

Bonsoir Hervé, je vous avais naguère (amicalement) taquiné ici même en vous disant que vos propos souvent dithyrambiques à l'endroit de François Bayrou risquaient de vous faire verser dans un style néo-mauriacien à l'image du romancier parlant de De Gaulle. Depuis quelque temps vous êtes revenu (je m'en réjouis et parfois je m'en délecte) à cet exercice de blog-notes littéraire dans lequel vous excellez (et de surcroît, nous avons eu successivement - et vous après moi car je suis votre aîné - de communs coups de coeur éclectiques pour des écrivains et pour leurs oeuvres : Stendhal, Dumas ou Maurice Leblanc...).
Cependant ne lâchez pas la politique qui se rappelle à nous de manière assez sinistre : depuis peu en effet, le ridicule recule et s'avance, non masqué - reconnaissons lui cette unique qualité - un puissant dont la disgrâce dans laquelle il s'était trouvé en 1995 n'a jamais cuvé l'orgueil et qui n'hésite pas à ramasser, dans le crachoir de l'histoire, des thématiques que nous avions cru définitivement enterrées au lendemain de la seconde guerre mondiale. A ce propos, je conseille vivement la lecture de l'interview d'Azouz Begag à lire en ligne à l'adresse :
http://yahoo.bondyblog.fr/889.html

Écrit par : André-Yves Bourgès | 11/04/2007

L'interview de Begag est plus qu'utile à lire. Nécessaire.

Je ne crois pas en une émergence supplémentaire de Le Pen au-delà de 18%.

J'ai lu cependant que certains sondages des RG le voyaient entre 22 et 24 comme Bayrou, Sarko étant en retard et Ségo loin derrière. La part d'intox dans tout ça ?

Qui sait ?

J'ai eu le week-end dernier l'intuition forte du second tour Bayrou-Le Pen. Mais j'ai vraiment du mal à y croire et je ne suis pas le seul.

En vérité, il semble que Sarko-Bayrou soit le plus probable.

Ségo vient de s'apercevoir de l'existence du social (ext gche oblige) et ses thuriféraires la défendent avec une véhémence dont on redoute qu'elle soit sincère quand ils disent qu'elle se consacre entièrement aux thèmes sociaux depuis ... dix jours, ce qui, pour une candidate de gauche doit être considéré désormais comme une immersion marathon dans les réalités laborieuses.

Donc si l'on élimine Ségo qui devrait rejoindre Jospin dans les oubliettes, les mêmes causes produisant les mêmes effets, il reste Le Pen, mais de mon point de vue, le score global ne dépassera pas son plafond habituel depuis 1995 (19,7 en 1995, 19,2 en 2002 et 19,6 en 2004), ce qui donne Villiers à 1,5 et Le Pen à 18.

Or si Ségo plonge à 17, l'ext gche à 17,5 comme en 1995 et 2004, les chasseurs à 2, l'ext dte à 19,5, le tout fait 58, ce qui laisse 42 pour Sarko+Bayrou. Ce dernier à 20 à 22 selon les estimations réalistes. Disons chacun à 21.

Les provoc de Sarko sont un hommage (presque au sens féodal) à ses commettants ultraconservateurs américains. On y retrouve la patte de la part anti-darwinienne de l'Amérique.

Pour le reste, le débat me paraît bien trop intellectuel pour toucher le plus grand nombre.

Berlusconi, aux abois, employait des moyens de destruction plus massive, l'interdiction de l'avortement notamment. Le soutien de Simone Veil ôte cet argument à Sarko. Il a au moins cette utilité. Si l'on pouvait éviter de vautrer la France dans la fange, ce serait un repos.

Je vous signale que diverses rumeurs courent aussi sur Internet à propos de divers énervements privés de l'ex-ministre de l'Intérieur.

Plus que jamais, j'espère la victoire de Bayrou pour sauver cette situation parmi d'autres.

Écrit par : Hervé Torchet | 12/04/2007

Les électeurs de gauche le sentent bien : le seul capable de battre Nicolas Sarkozy, c'est François Bayrou ; d'où (c'est très perceptible) la tentation pour eux de voter utile dès le premier tour en mettant un bulletiin Bayrou dans l'urne.

A défaut d'une présence de François Bayrou au second tour, c'est bien sûr l'élection de Nicolas Sarkozy assurée, contre Ségolène Royal ou bien contre Jean-Marie Le Pen.
Dans mon environnement amico-familial, c'est la position que je défends, en regrettant que le candidat du PS ne soit pas un homme et que les idées de Bayrou ne soient pas incarnées par une femme, qui eut été le symbole d'une double modernité.

Écrit par : André-Yves Bourgès | 12/04/2007

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