11/08/2007
La faune contre l’humain ?
La fin tragique de l’ourse Franska était inévitable. Depuis plusieurs semaines, la pression s’accentuait sur cet animal. Les gens de la montagne cherchaient tous moyens de s’en débarrasser et ne s’en cachaient pas. Il (ou plutôt elle) dérangeait trop leur habitude de laisser les troupeaux seuls sans défense à l’alpage. Rien ne peut lutter contre un confort aussi manifeste. Le statut de prédateur suprême, revendiqué par l’être humain, s’exprimait là dans toute sa crudité.
Du reste, depuis que l’on nous avait annoncé que la femelle avait atteint l’âge de dix-sept ans au lieu des sept précédemment officiels, on savait que sa fonction reproductrice était amoindrie, que le rapport qualité/prix de la livraison slovène devenait mauvais. Le tableau était sale, il fallait le laver.
Quant à l’opportunité de la réintroduction de l’ourse dans les Pyrénées, je me rappelle d’abord ce que Bayrou en a justement dit : on ne fait pas ce genre d’opérations lourdes sans l’assentiment, voire l’adhésion, de la population. De ce côté-là, c’était raté. Au-delà même, l’explication donnée par la jolie Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’État qui assume l’environnement auprès du ministre Borloo (on mesure au passage le changement de statut de l’écologie résultant du départ de Juppé du gouvernement), ne convainc personne : réintroduire l’ours pour ne pas avoir l’air d’on ne sait quoi auprès des Africains à qui l’on demande de protéger le dévastateur éléphant. C’est absurde : l’ours slovène n’est pas l’ours des Pyrénées ; c’est en Slovénie qu’il faut le protéger.
On sait cependant pourquoi l’ours était slovène : pour qu’on ne le confonde pas avec une fraise des bois.
Du reste, depuis que l’on nous avait annoncé que la femelle avait atteint l’âge de dix-sept ans au lieu des sept précédemment officiels, on savait que sa fonction reproductrice était amoindrie, que le rapport qualité/prix de la livraison slovène devenait mauvais. Le tableau était sale, il fallait le laver.
Quant à l’opportunité de la réintroduction de l’ourse dans les Pyrénées, je me rappelle d’abord ce que Bayrou en a justement dit : on ne fait pas ce genre d’opérations lourdes sans l’assentiment, voire l’adhésion, de la population. De ce côté-là, c’était raté. Au-delà même, l’explication donnée par la jolie Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’État qui assume l’environnement auprès du ministre Borloo (on mesure au passage le changement de statut de l’écologie résultant du départ de Juppé du gouvernement), ne convainc personne : réintroduire l’ours pour ne pas avoir l’air d’on ne sait quoi auprès des Africains à qui l’on demande de protéger le dévastateur éléphant. C’est absurde : l’ours slovène n’est pas l’ours des Pyrénées ; c’est en Slovénie qu’il faut le protéger.
On sait cependant pourquoi l’ours était slovène : pour qu’on ne le confonde pas avec une fraise des bois.
16:21 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : politique, écologie, bayrou, sarkozy | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Commentaires
"réintroduire l’ours pour ne pas avoir l’air d’on ne sait quoi auprès des Africains à qui l’on demande de protéger le dévastateur éléphant. C’est absurde : l’ours slovène n’est pas l’ours des Pyrénées ; c’est en Slovénie qu’il faut le protéger"
Bonsoir,
Pas du tout d'accord. J'ai écrit exactement l'inverse. On a bien l'air fin en disant aux africains qu'ils ne peuvent sauver trois gorilles et nous on en est incapable.
L'ours n'est pas slovène, c'est un ours de la famille des ours bruns, européens qui peuplaient jadis tout le continent. Ils n'ont pas eu le choix de pouvoir réintroduire des ours français (pour cause !) même si cette ourse-là était atypique.
Écrit par : Jeune MoDem 31 | 11/08/2007
"Il (ou plutôt elle) dérangeait trop leur habitude de laisser les troupeaux seuls sans défense à l’alpage. Rien ne peut lutter contre un confort aussi manifeste."
Ce n'est pas juste une question de confort, la dernière fois que les éleveurs ont gardé les troupeaux en altitude c'est quand ils avaient des familles de 6 à 11 enfants et quand ils vivaient de leur travail agricole.
***
Franchement est ce qu'on ne pouvait pas laisser cette ourse tranquille... chez elle en Slovénie!
Écrit par : lg | 12/08/2007
Moi je suis pour l'introduction définitive du Sarkozours dans les Montagnes Rocheuses et son éradication du Château !
Écrit par : Michel Hinard | 13/08/2007
Les commentaires sont fermés.