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08/08/2008

Voter pour l'Europe.

Voter est un acte fort. La preuve en est que dès lors que la situation politique est confuse, les enjeux brouillés ou modestes, l'abstention augmente. S'il faut au contraire faire obstacle à l'infâme ou au dangereux, les électeurs se mobilisent.

Voter est même un acte viscéral. Faire obstacle, c'est s'opposer viscéralement. Croire en quelqu'un, c'est de l'ordre du viscéral. Il y a certes une part d'irrationnel dans ce viscéral, mais ce n'est pas à proprement parler passionnel, car le viscéral, contrairement au passionnel, n'est pas l'ennemi de la raison. Il s'en nourrit plutôt.

Alors ? Et l'Europe ? En quoi est-ce viscéral de voter pour l'Europe ? En quoi est-ce viscéralement important de voter pour le MoDem pour l'Europe ? Voilà ce qu'il faudra se demander dans les mois qui viennent. Et il faudra répondre à ces questions.

Bien sûr, s'il arrive que Quitterie Delmas soit candidate à la candidature, que les adhérents la désignent, mon vote viscéral sera tout trouvé : aller faire avec elle des cafés démocrates à Bruxelles sera un enchantement.

C'est une ville que j'aime beaucoup. J'y ai passé mon dixième anniversaire fin 1974 et depuis cette époque, j'y suis souvent retourné, j'adore m'y promener dans la vieille ville, consulter des ouvrages vénérables dans les boiseries de la Bibliothèque Royale, j'aime un peu moins l'urbanisme sans projet qui s'y développe depuis une bonne vingtaine d'années, mais malgré tout, c'est un endroit familier.

Et au fond, toute notre Europe est de cette même fibre familière.

J'ai eu cette impression en allant à Talinn (en Estonie) en 1994, une ville lointaine marquée par l'atmosphère de l'Europe centrale et celle de la Hanse ou en 1990 à Budapest, chez les Magyars qui ne sont pas des Indo-Européens, mais qui sont bien des Européens. En vérité, il y a bien une façon de bâtir les maisons, les monuments, de tracer les rues, d'assumer l'histoire, une façon commune à nous autres Européens.

Et s'il fallait une raison viscérale de voter pour le MoDem et pour l'Europe, ce serait celle-là : empêcher les autres de nous laisser profiter de notre communauté de destin. Pour dire cela, j'espère bien que j'aurai l'occasion de voter pour Quitterie Delmas.

Commentaires

Drôle de parallèle quand même, Hérvé ....

Que devrais-je dire alors, quand avec toute probabilité j'aurais un candidat aux sénatoriales, disons très ... (cherche un mot diplomatique) ... (cherche encore) ... cumulard bien sur mais encore (prend le dico) ... (le grand dico) ... (se décourage). Je ne peux pas avoir de mots fussent-ils que polis.

Et pourtant, si le Bur.Ex. confirme son investiture, je ferai quand même campagne pour le modem. Car si, malgré toutes les raisons valables à mes yeux pour ne pas l'investir il est investi quand même, c'est qu'il y a des raisons que j'ignore.

D'ailleurs, je sais que Quitterie est informée et je sais que tu connais la personne dont je parle. Même par mail, j'aimerais avoir ton avis.

Pour l'Europe ... tiens, j'espère bien pouvoir voter pour moi (blague à 99,9 périodique %)

Écrit par : Bzhita | 08/08/2008

@ Bzhita

Je connais Michel Canevet depuis vingt ans, c'est un copain. Je ne peux pas lui souhaiter autre chose que d'être élu sénateur, mais je me réserve le droit de lui suggérer de quitter ses deux autres mandats électifs s'il est élu, ce que je souhaite vraiment.

Écrit par : Hervé Torchet | 08/08/2008

Michel Canevet est personne humainement agréable.

Politiquement, j'ai beaucoup plus de réserves. Et c'est uniquement à ce niveau que je place mon analyse.

De par ses paroles et ses actes (publiques) je le vois mal incarner la voie d'indépendance démocrate.

Je me permets de le dire ici, car il le sait pertinemment.

Au passage, je ne suis pas candidat à présidence départementale, au cas où quelqu'un pourrait y voir un objectif perso.

Écrit par : Bzhita | 09/08/2008

Les commentaires sont fermés.