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08/06/2009

Le retrait de Quitterie était un symptôme qu'il aurait fallu prendre plus au sérieux.

Une phrase du document de cadrage de la campagne européenne, à l'automne, m'avait interpellé, une ou plutôt deux. La première était la référence constante à l'UDF (ce qui s'est vu dans le score final, hum), l'autre, et c'est la plus importante, était que puisque Bayrou était fort chez les jeunes, la campagne européenne était l'occasion de l'ui donner un électorat plus âgé. Belle idée, et beau résultat.

Car le fait marquant de l'élection est l'abstention, d'une manière générale, et d'une manière plus particulière l'abstention des jeunes (70 ou 80 % selon les sources) qui ne sont pas allés voter, l'électorat même de Bayrou à qui Bayrou a doublement manqué, et qui (en ne votant pas) a manqué lui-même à la république par la faute des concepteurs de la campagne (et de Bayrou lui-même par voie de conséquence).

C'est ici qu'il faut dire que les attaques ignobles dont Quitterie a été la victime lorsqu'elle a annoncé son retrait ont eu un effet multiple et terrible.

Car Quitterie était la part de fraîcheur du message bayrouiste, la vitrine jeune, la tête de gondole des 18-34 ans du bayrouisme. le fait qu'elle choisisse de se retirer en pleine gloire (si j'ose dire) aurait dû fonctionner comme un signal d'alarme, CASSE-COU ! Mais non, tout absorbé par ses calculs mesquins le bayroucosme s'en est pris à elle au nom de logiques de basse politique sans déceler les raisons profondes d'un choix de conscience qui est celui que les électeurs de Bayrou ont fait à leur tour dimanche.

Trop de calculs, pas assez de spontanéité, de désintéressement, d'altruisme, de souci du bien commun, dans le message de Bayrou. Et finalement, les électeurs, ses électeurs, la génération montante qui l'a fortement poussé en 2007 et qui ne s'est pas reportée sur un autre candidat aux Européennes, cette génération de Quitterie est restée chez elle comme Quitterie.

Non, j'ai la conviction que Quitterie a voté, elle m'a dit qu'elle le ferait. Mais elle est restée chez elle avant, pendant la campagne, elle s'est détournée des grouillements politiciens comme les électeurs de sa génération l'ont fait dimanche le jour du scrutin.

Oui, vraiment, le retrait de Quitterie disait bien autre chose qu'on l'a prétendu, et il aurait bien fallu s'en alarmer comme elle l'a d'ailleurs dit elle-même à l'époque : "Ils feraient mieux de se demander pourquoi une jeune femme de 31 ans choisit de se détourner" d'eux.

On a préféré traiter le mal par l'incantation et la stigmatisation. Dommage.

En tout cas, faites ce que vous voulez mais moi, dès que j'en aurai l'occasion, j'irai m'informer sur ce que pensent les jeunes actifs, j'irai écouter Quitterie.

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Plus que jamais, la vraie opposition est dans la société civile.

À un moment donné, en écoutant le discours de Cohn-Bendit devant ses troupes, ce soir, j'ai cru entendre, presque mots pour mots, ce que Bayrou avait dit aux fondateurs du MoDem en 2007 : créer un mouvement "où il n'y aura pas d'OPA de l'un sur l'autre", parlant des différentes organisations supposées se fédérer dans un nouvel ensemble, plus ou moins citoyen, blablabla, etc. Bref, on rejoue le film. Et on sait où il mènera, on peut écrire le scénario d'avance. Disons au moins que l'écologie y aura gagné en visibilité, c'est déjà ça.

Pour le reste, ce qui est marquant est un léger redressement de la droite. En 1999, le total droite + extrême droite est 39 %, en 2004 il descend à 38 % (l'étiage pour la fin de règne de Chirac). Or en 1994, juste avant ce cycle, il est au-delà de... 48 %, mais c'est en comptant le centre. Celui-ci s'est présenté librement quatre fois : en 1989 il a obtenu 8,43 %, en 1999 9,28 %, en 2004 11,96 %, et cette fois retour à 8,5 %.

Le total droite + ext dte + centre donne 49 % en 1989, 48 % en 1994 et 1999, 50 % en 2004 grâce à une poussée du centre au détriment de la gauche pourtant au zénith. Cette fois-ci, il approche de 51 % grâce à une poussée de la droite au détriment du centre.

Il est vrai qu'alors qu'en 2004, l'électorat centriste était perméable au vote UMP, les 8,5 % restant au MoDem peuvent facilement passer pour particulièrement déterminés contre l'UMP dont l'expansion semble bloquée.

Mais de toutes façons, cette poussée ne s'est pas (ou peu) faite par une conquête d'électeurs, mais par l'abstention plus grande de l'électorat de l'opposition que celle de l'électorat de la majorité.

Et c'est bien là le vrai problème : l'opposition politique est malade de ses partis politiques. Il n'y a décidément rien à tirer de cet invariable amoncellement de fatuités et de cupidités. Incontestablement, si nous voulons défaire le sarkozysme, en 2012 ou avant, c'est dans la société civile qu'il faudra le faire, comme l'a très justement anticipé Quitterie.

05/06/2009

Je pense à tous les militants.

Il paraît que les politiques ont donné un spectacle affligeant, ce soir.

J'en suis triste pour toutes celles et tous ceux (comme on dit) qui se crèvent le cul à distribuer des tracts, à faire du porte à porte, à convaincre leurs voisins de bureau que voter, c'est important, que ça sert à quelque chose.

Je suis triste pour ceux qui consacrent leur vie à une activité qui ne les récompense jamais.

Je suis triste pour eux. Le résultat approche. Quoiqu'il puisse arriver, il sera injuste, il sera disproportionné par rapport aux efforts qu'ils auront fournis. Je pense aux militants socialistes du 21 avril 2002, aux militants de toutes les défaites qui, chaque fois, leur paraissent injustes, parce qu'ils ont mis tout leur coeur à l'ouvrage.

Je pense aux militants que je connais, avec lesquels j'ai moi aussi, longtemps, si longtemps, si longtemps, arpenté la ville et la France, je pense aux copains.

Parce que la politique, ce ne sont pas seulement des idées, des convictions, c'est aussi le sandwich d'après les collages d'affiches (autrefois), ou le pot entre potes après un débat dans un café. La politique, ce sont les coups de fil à minuit pour résoudre un problème catastrophique qui, évidemment, n'attend pas, ne peut pas attendre jusqu'au lendemain. Ce sont les rêves partagés, les divagations dans la fumée ou dans la buée. Quand toutes les illusions se sont dissipées, il ne reste que ça : les copains. Je pense aux déceptions que l'on éprouve parfois, entre copains, quand le chiffre qui s'affiche au compteur est cruel, comme il est injuste alors.

Injuste, forcément injuste, et forcément disproportionné, parce qu'au fond, dans les grandes élections, dans les scrutins nationaux, ils n'y peuvent rien, tout se joue au-dessus d'eux, et d'ailleurs, pour la sphère qui les surplombe.

Je pense à tous les militants, parce que dimanche, le scrutin a lieu. Le fantasme du score va passer l'épreuve du réel. Et du même coup, une tranche de vie va se refermer, une page va se tourner, pour toujours, reléguant les épuisants efforts dans un passé souvent douloureux, et des équipes de copains vont se dissoudre, parce que la vie est comme ça, elle unit, puis elle sépare.

Je pense à tous les militants, à ce qu'ils subissent. Et forcément, je ne peux pas m'empêcher de penser à ceux qui cherchent une autre manière de faire de la politique. Je pense à Quitterie.

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03/06/2009

Prenez la Bastille.

L'opposition au sarkozysme est partout, dans la rue, au bureau, dans la société civile, comme dirait Quitterie. et j'ai donc eu envie d'un court pèlerinage pour nourrir mes réflexions sur les Européennes et sur la bataille contre le sarkozysme. Voici le résultat du tout :

 

30/05/2009

Actualisation pour l'Île de France.

Je vois un nouveau sondage pour l'Île de France, j'actualise donc mes calculs.

UMP 29 %, PS 18 %, Verts 13 %, MoDem 12 %, FdG 6, NPA 5, FN 5.

L'UMP conserve 5 sièges (moyenne 5,8) mais voit le 6e s'éloigner (moyenne 4,8). Le PS en conserve 3 (le 4e est à 4,5). Les Verts en ont toujours 2 (le 3e est à 4,3). Le MoDem toujours 2 (le 3e à 4). La seule nouveauté est que le FdG conforte son option sur le 13e siège. Cela étant, le 3e PS et le 2e MoDem sont à 6, un seul point au-dessus du NPA et du FN, une surprise n'est pas totalement impossible.

00:45 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : politique, européennes | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

19/05/2009

Quelques réflexions sur le résultat possible des Européennes en Île de France.

Un mot du dernier sondage dont j'ai eu connaissance pour l'Île de France. Je rappelle qu'il y a treize sièges à pourvoir à la proportionnelle selon la méthode de la plus forte moyenne. D'après Wikipedia (j'avoue que j'avais oublié ce détail qui n'en est pas un), la règle antérieure des 5 % a été maintenue malgré le découpage de la France en circonscriptions. Seule les listes dépassant 5 % peuvent prétendre avoir des élus.

Les estimations du sondage en question donnent 33 % à l'UMP, 21,5 % au PS, 14 % aux Verts, 12 % au MoDem et on passe sans transition à 5,5 % pour le Front de Gauche, l'autre Front ne passant pas la barre des 5%.

Pour 5 sièges, l'UMP a une moyenne de 6,6, pour 6, elle est de 5,5. L'UMP a 5 sièges garantis.

Pour 3 sièges, le PS a une moyenne légèrement supérieure à 7 %, pour 4 elle tombe à 5,3 %. Le PS a 3 sièges au moins.

Pour 2 sièges, les Verts ont une moyenne de 7 %. Pour 3 sièges, elle tombe à 4,7 %. Les Verts ont 2 sièges.

Pour 2 sièges, le MoDem a une moyenne de 6 %, pour 3 elle va à 4 %. Le MoDem a 2 sièges.

5 + 3 + 2 + 2 = 12. Il reste un siège à pourvoir. Pour ce siège ultime, si l'on prend les scores ici estimés, l'UMP et le Front de Gauche sont au coude à coude à 5,5 %, il manque 0,8 % aux Verts pour y prétendre et 0,2 % au PS ou 1,5 % au MoDem. Le vote utile, selon ces estimations, serait en Île de France (et là seulement) de voter pour le Front de Gauche, de façon à ôter un siège au sarkozysme.

Mais il faut relativiser : je n'ai pas vu d'autre sondage francilien. En faisant la moyenne des sondages, on pourrait affiner l'estimation des scores éventuels des listes.

Quant à savoir ce que cela changerait pour l'Europe et pour la vie des gens, c'est une autre histoire, comme dirait Quitterie.

 

13/05/2009

On danse sur le monde en morceaux.

Version originale :

Version lipdub :

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Faut-il sauver le soldat Cohn-Bendit ?

Depuis que Quitterie a renoncé à y participer, j'avoue que les élections européennes ont cessé de m'intéresser. Les grands équilibres du parlement européen sont relativement stables, l'élection française n'y bouleversera pas grand chose, sinon quelques députés socialistes en moins, quelques députés de droite en plus, et peut-être la disparition du Front National de l'échiquier, que j'ai annoncé voici déjà plusieurs mois être l'objectif principal pour Sarkozy dans ces Européennes.

Mais les derniers sondages annoncent un possible événement majeur : les listes Europe-Écologie, conduites par Daniel Cohn-Bendit et José Bové sont en difficulté selon plusieurs sondages. Le dernier en date, celui de l'IFOP, donne les listes vertes au coude à coude avec le NPA et le Front de Gauche à 7 %. Qui plus est, les Verts sont en phase descendante, le Front de Gauche en phase ascendante, et leurs courbes pourraient se croiser. Daniel Cohn-Bendit va-t-il quitter le parlement européen par la petite porte, sur un banco manqué ?

Il faut dire que sa stratégie est un peu confuse : il l'a lancée en affichant vertement (si j'ose dire) son opposition à Sarkozy au parlement européen, mais dans le même temps, on apprenait qu'il était reçu régulièrement et chaleureusement à l'Élysée. Il a aussi participé à un lipdub dont l'opposition à l'action du gouvernement est explicite, mais il va suggérer aux Verts italiens de participer à un gouvernement avec Berlusconi.

On n'est pas obligé de s'arrêter à ces contradictions : l'argument le plus explicite qui sous-tend la volonté de rapprochement avec la droite est qu'il y a urgence pour la planète, et qu'attendre que la gauche parvienne à prendre le pouvoir peut-être un crime contre la nature. C'est vrai, mais si l'on regarde ce raisonnement d'un autre oeil, on retrouvera les arguments des vieux UDF toujours prêts à se vendre pour un maroquin, et les électeurs n'aiment pas ce genre d'attitudes.

Au contraire, les électeurs veulent de la sincérité. Sarkozy est rejeté par presque deux Français sur trois en ce moment. Et non seulement il est rejeté, mais c'est avec véhémence et passion, alors que Cohn-Bendit se donne une image (d'ailleurs intéressante) de vendeur de complexité, capable d'évaluer le pour et le contre. Dans certaines circonstances, ce qui est complexe est en fait compliqué. C'est probablement ce que l'électeur pense de l'attitude de l'ex-figure de Mai 68.

Et d'ailleurs, la génération de mai 68, on l'a vu pendant la dernière présidentielle, elle a plutôt mauvaise presse. Souvenons-nous de ce qu'a écrit Quitterie en 2007, au nom de la génération des jeunes actifs, contre la génération de 68 qui a maintenu son train de vie en creusant la dette et en sacrifiant la planète. Dans une certaine mesure, Cohn-Bendit paie pour les autres de sa génération.

Cela ne pourrait suffire à expliquer qu'il soit passé en deux ou trois mois de 11 % à 7 %. Il y a autre chose, des causes en partie exogènes.

La première sans doute est que la première campagne européenne de Cohn-Bendit, en 1999, s'était faite dans un contexte très particulier, une UMP (RPR) en plein brouillard (et Séguin tête de liste focalisait la campagne sur l'enjeu spécifiquement européen), une gauche embourbée dans le pouvoir, un besoin de fraîcheur que Cohn-Bendit avait incarné en même temps que Bayrou. C'était spectaculaire : le banni de 1968 qui revenait par les palais électoraux, une revanche. Dix ans plus tard, le contexte a totalement changé. Comme on dit chez Astérix, "bis repetita ne placent pas toujours".

Ce qui a changé également, c'est la technique politique. En 1999, l'abattage fantastique de Cohn-Bendit faisait de lui de loin le plus moderne de la compétition. Dix ans plus tard, après une campagne présidentielle qui s'est faite dans Voici et dans Gala, et chez Drucker, la technique politique de Cohn-Bendit fait probablement de lui ce que Rachida Dati a nommé avec une lucidité cruelle un "homme du passé".

Enfin, il est sans doute lui-même fatigué. Il a dit en lançant sa campagne que ce serait la dernière, que ce serait son dernier mandat de député européen. C'est honnête, mais les électeurs votent rarement pour ceux qui leur expliquent qu'ils sont au bout du rouleau et qu'ils n'ont plus grand temps pour s'adresser au monde qui est en morceaux.

J'ajoute que Cohn-Bendit a un défaut important : en politique étrangère, il penche nettement du côté américain, et il est comme Strauss-Kahn pour l'Union Pour la Méditerranée, pour l'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne, bref...

Mais il ne faut pas oublier le rôle crucial qu'a joué le groupe vert au parlement européen dans le débat contre Hadopi, comme d'ailleurs au parlement français. Et puis, on peut voir que Cohn-Bendit a permis aux Verts de rebondir après une présidentielle très décevante.

Alors, avec tous ces contrastes, toute cette histoire entremêlée et complexe, mais aussi une planète à sauver, je crois qu'il serait dommage que Daniel Cohn-Bendit quitte le parlement européen sans avoir eu droit à son dernier tour de manège.

12/03/2009

Quitterie sur LCI radio (via Bakchich).

Quitterie s'exprime sur les listes du MoDem pour les élections européennes, sur le renouvellement des partis politiques, sur les nouvelles formes d'engagement, sur tout ça, et conclut d'un vigoureux "En avant !".

Bien reçu.

La page du site Bakchich.info où est le lien avec l'émission, Quitterie parle dans la 1e partie.

09/03/2009

Quitterie, hadopi : "faire une grève des adhérents... pour que nos représentants relaient ce qu'on pense nous !"

Merci à Éric Mainville d'avoir signalé cette émission de RFI que vous pouvez entendre .

Quelle politique pour la génération blog ?

La politique se renouvelle sur les blogs.

Pourquoi Quitterie a-t-elle renoncé à sa position et au MoDem ?

"C'est un changement de paradigme dans ma tête et dans le monde, changer sa façon de penser". "Avant, on choisissait un parti, pour moi, ça a duré six ans, pour moi c'était très bien, comme une initiation, et puis on se rend compte des effets pervers à l'intérieur des appareils". "Le renouvellement en France ne se fait pas, à cause du cumul des mandats". "Plus on monte, moins il y a de places, plus les pratiques se dégradent , il faut jouer des coudes, et il y a des mécanismes de destruction de ce qui est autour de soi", "j'ai voulu prouver pendant six ans qu'on pouvait progresser en restant clean et éthique, en restant soi-même, parce qu'on avait un blog, on incarnait à sa façon un message, on bouleversait les hiérarchies du parti parce qu'un blog c'est pouvoir exprimer son message tous les jours parce qu'un blog c'est lu par des milliers de personnes et du coup, aucun parlementaire, par exemple, ne peut faire concurrence à ça, aucun parlementaire peut aller tracter cinq mille tracts ou trois mille tracts, donc c'était aussi bouleverser cette pyramide et montrer que c'était possible".

Son départ n'est-il pas dû au fait qu'elle aurait préféré être tête de liste en région parisenne ?

"Je pense que j'ai eu la chance de recevoir tout ce dont tous les adhérents rêvent dans un parti politique et cette investiture, cette probable investiture dans la région Centre-Massif-Central aux Européennes, c'était vraiment un très beau cadeau". "Je pense que François Bayrou, avec mon investiture, a voulu montrer qu'il commençait à appliquer son message de renouvellement, il faut rendre responsables des femmes, des jeunes, de la société civile". " Là, j'avais atteint ce que je voulais démontrer : c'est que c'était possible d'arriver à obtenir une investitutre en restant clean, sain, éthique. Il se trouve que je me suis vraiment à un moment posé la question de dire : "Est-ce que c'est vraiment ce que tu cherches ? Est-ce que tu voulais vraiment aller vers le haut ? Est-ce que tu voulais vraiment être tête de liste, porter la parole ? Est-ce que tu restes cohérente avec tes objectifs de départ ?" Et vu le contexte actuel, cette crise, ces crises, qui sont énormes, est-ce que je me sens capable d'aller  faire la politique sur les marchés, d'aller demander à des gens de voter pour moi, alors que je sais qu'on n'a pas les leviers, en tout cas moi, je les ai pas,  les leviers pour apporter des réponses concrètes ? En gros, j'ai choisi de quitter cette pyramide vers le haut"... "Aujourd'hui, je pense que la société du XXIe siècle fonctionne par réseaux, et je dois rester là où je suis aujourd'hui parce que c'est là où je connais des gens qui ont les compétences pour trouver des solutions, aujourd'hui je travaille tous les jours connectée avec des blogueurs qui créent des nouveaux médias, je travaille tous les jours connectée avec des gens qui créent des entreprises sous d'autres formes capitalistiques, sous d'autres formes de filières de production, on peut parler aujourd'hui des AMAP, du commerce équitable, on peut parler du bio, on peut parler des médias libres, on peut parler des microrevenus sur Internet, on peut parler de la culture des artistes, on peut parler de tous ces gens qui sont en train d'inventer la société du XXIe siècle, et c'est avec eux que j'ai envie de rester, et pas dans une institution, pas aux côtés de ceux qui disent : "le jour où vous nous aurez élus, on fera ça", non, aujourd'hui on n'a pas le temps, il faut faire les choses aujourd'hui, tout de suite et on a la puissance grâce à Internet de faire avancer le monde. Les politiques courent derrière tout ça".

"On est aujourd'hui dans une immense période de crise où nos élites nous ont dit "Ne vous inquiétez pas, tout va bien, tout va bien, on gère, confiez-nous le pouvoir, on va se débrouiller". Cette élite c'est en même temps par exemple les pouvoirs financiers, les banquiers, les analystes économiques qui ont parlé dans tous nos médias en disant "voilà comment àa va se passer et la croissance et ne vous inquiétez pas et puis cette crise est passagère", on voit bien aujourd'hui que tout ça c'est faux, nos élus nous ont dit la même chose : "on gère, on se débrouille, on est les killers, on est le Père Noël, on est le sauveur, votez pour moi", Nicolas Sarkozy 2007. Donc tous ces gens-là ont tenu un discours qui aujourd'hui est complètement dépassé, on le sent tous, donc il y a une perte de conscience à ce niveau-là, c'est sûr, mais du coup il y a d'autres repères qui sont en train de se créer : ... avant, le PC étaient un repère dans notre inconscient collectif, c'est quasiment terminé ; le PS, avec les soubresauts qu'il est en train de vivre, c'est aussi terminé ; et là, on peut venir sur les pratiques internes des partis politiques, quand les garants de la démocratie, les représentants de la démocratie, fraudent en interne dans leurs partis, ce qui se passe dans tous les partis, quelle crédibilité leur donner ? Est-ce que c'est à ces gens-là qu'on va donner les clefs de notre démocratie ? Quel est le sens de notre démocratie ? Et tous ces nouveaux repères font que de nouvelles personnes peuvent s'exprimer. Sur Internet, des personnes de la nouvelle génération, mais c'est pas seulement en termes d'âges, c'est en termes de société civile, de compétence, de personnes qui sont en train d'innover, qui sont en train de donner d'autres points de vue, d'autres façons de faire, et qui nous entraînent vers l'avenir."

Éric Mainville a, lui aussi, participé à cette émission. Il parle des blogs de gauche. Puis la parole revient à Quitterie, taxée de naïverté :

"Je préfère être naïve et limite un peu folle plutôt que d'être cynique et de faire croire aux gens que j'ai raison et que les politiques aujourd'hui sont les personnes qui sont censées incarner la responsabilité et tout. Vu là où on en est aujourd'hui, je pense que ces gens-là sont irresponsables et que le chemin vers lequel ils ont entraînés...

- C'est fort, comme mot, intervient le journaliste : "nos politiques sont irresponsables".

"Mais écoutez, vous avez vu nos politiques dans le monde, l'état de la planète le démontre aujourd'hui, enfin, ça fait trente ans qu'on dit que la planète est en train de crever, ça fait trente ans qu'il y a des famines dans le monde, qu'il y a le Sida, qu'il y a le palud, qu'il y a tout ça, on connaissait ces enjeux-là, on n'a pas voulu les voir, donc c'était la politique de l'autruche : "ok, on va faire comme ci, on va faire comme ci", la consommation, cette société de fous qu'on a construite, eh bien très bien, je les regarde, j'ai réglé mes comptes avec les responsables, la génération de 68 qui a fait une superbelle révolution, tout ça pour en arriver là aujourd'hui, aucun souci, merci d'avoir joué avec nous, gardez ce pouvoir que vous avez tant conservé au détriment de nos forces vives, des gens qui montaient des boîtes, vous n"avez fait confiance à personne, il y a des gens qui sont venus vous voir avec de nouvelles entreprises, les banquiers n'ont pas voulu risquer, prendre des risques, les accompagner et tout ça, très bien, maintenant, moi j'ai fini de me battre avec eux, ils font ce qu'ils veulent, et puis pendant ce temps-là nous, on va pas créer des contrepouvoirs, parce que pour moi, c'est pas un contrepouvoir, c'est d'autres pouvoirs, on va regarder à côté et on va dire effectivement - et vous avez raison : je ne parle que de pouvoir économique... moi, je vous parler de nouvelles façons de parler de la culture. Aujourd'hui, grâce à Internet, on a des façons de créer ce lien culturel, de créer de l'information, de créer des entreprises, Internet a tout changé. On était dans nos partis politiques encore en 2007 à se taper les uns sur les autres sur les marchés, or aujourd'hui on se rend compte qu'on est beaucoup plus proches les uns des autres à la base des partis, chez les Verts, au MoDem, au PS, même parfois avec des gens de l'UMP, on est beaucoup plus proches en terme horizontal que de nos représentants. J'ai un exemple flagrant : c'est la Riposte Graduée et la loi Hadopi...

(Explication du journaliste). Puis Quitterie reprend :

"Ce qui est symbolique dans cette loi, c'est que les politiques ou les majors sont en train d'essayer de rattraper le temps, ils sont déjà dépassés, c'est fini : ils veulent imposer une loi qui, ils le savent déjà, est déjà contournable, complètement dépassée, c'est déjà terminé, et il se trouve qu'à la base des partis politiques, des partis de l'opposition en tout cas, les adhérents sont fondamentalement contre, il se trouve qu'au parlement européen, sur l'amendement 138 Bono, les parlementaires français, la plupart de ceux de l'opposition, ont voté contre la Riposte Graduée. Il se trouve qu'au Sénat français, 100% de nos sénateurs français ont voté pour la Riposte Graduée ! Où sont nos représentants ? Moi, je me sens pas représentée par ces gens-là et je pense qu'il serait temps de dire "voilà, si on n'a pas nos représentants, pourquoi est-ce qu'on les supporte ?" Est-ce qu'on ne peut pas faire une grève des adhérents par exemple, parti par parti, en disant "mettez-vous d'accord, relayez ce qu'on pense nous !""

Éric Parody est là, lui aussi, mais plus nuancé sur la future Hadopi. Il évoque les nouveaux distributeurs qui sont en train de construire le pouvoir économique sur Internet. Il n'y a rien en face de la Hadopi, la licence globale, actuellement personne ne sait comment la redistribuer etc. Et il y a des lois qui protègent les nouveaux distributeurs qui rigolent de ce qui se passe ; donc on pénalise les artistes et les utilisateurs, cependant que ces gens-là en profitent.

On aimerait bien connaître l'opinion des blogueurs invités sur ce sujet, mais le présentateur ne rend pas, hélas, la parole à Quitterie.

28/02/2009

Bayrou : "Quitterie a fait un choix respectable".

Bayrou, lors de l'émission "Parlons Net", sur Internet, s'est expimé sur le départ de Quitterie : "Je lui avais proposé une tête de liste pour les Européennes qui lui assurait pratiquement d'être élue... Elle a choisi une forme de militantisme autre que politique, c'est un choix respectable. Je n'ai pas de doute que nous nous retrouverons".

Il y a donc une prise de position quasi-solennelle des dirigeants du MoDem sur cette question, qui tranche avec leur silence sur les accusations odieuses entendues auparavant et dont il faudra bien avoir raison.

EDIT : Il faut remercier Bayrou de cette mise au point, en attendant la suite.

Philosophiquement, on sent bien tout ce qui éloigne Bayrou et Quitterie l'un de l'autre : Bayrou veut DEVENIR. Il veut devenir président. Quitterie veut FAIRE. Elle veut aider les gens écrasés par la crise. La tension, jusqu'ici sous-jacente, entre leurs deux cultures personnelles s'est révélée à l'occasion de la préparation des Européennes et a abouti au choix de Quitterie de s'orienter vers d'autres activités que la politique politicienne.

EDIT : Cela ne veut pas dire qu'ils s'opposent sur l'essentiel, qui serait les idées, mais sur leur conception de la vie et de l'action.

Pour Bayrou, vieil UDF, il est impensable qu'on ne veuille pas DEVENIR députée européenne. Pour Quitterie, une double question se pose : comment FAIRE et pour quoi FAIRE ?

Maintenant, il reste à Quitterie à déterminer ce qu'elle veut faire. Quant à moi, je sais déjà ce qu'elle peut me demander : tout.

03/02/2009

Nos idées, ne leur faisons pas de mal.

Message court pour la consultation des adhérents du MoDem.

 

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02/02/2009

Consultation des adhérents : franchement, la procédure plébiscitaire n'a pas grand intérêt.

J'ai reçu par mail mes identifiants qui me permettent de consulter le site dédié à la consultation des adhérents sur les élections européennes. Franchement, on se fout du monde.

Où sont les primaires, où sont les candidatures individuelles ?

Rien. Dans la procédure envisagée, c'est blanc ou noir, pour ou contre, point barre. De surcroît, on ne nous garantit pas l'individualisation du vote par grande région concernée, ce qui est totalement inadmissible.

J'ai honte et j'espère bien que Quitterie Delmas restera éloignée de ce jeu pitoyable.

28/01/2009

Offre honnête pour que Quitterie Delmas soit tête de liste.

Ce texte ne s'adresse pas seulement aux instances du mouvement mais à d'autres qui hésitent ou qui pensent que ce n'est pas un bon chemin.

Si Quitterie Delmas est l'une de nos huit têtes de listes, je m'impliquerai personnellement et à temps plein, et bénévolement, dans la campagne.

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24/01/2009

Européennes : avant la consultation des adhérents.

J'ai reçu aujourd'hui un mail m'indiquant que, conformément aux décisions des instances compétentes, je recevrais bientôt à la fois le rapport de la commission électorale et les instruments techniques pour participer à la consultation des adhérents par Internet qui {EDIT aura lieu du 4 au 7 février}.

Je n'ai eu de contact avec personne en particulier pour cette affaire et on ne doit pas voir dans ce que j'écris ici une quelconque "fuite", seulement l'opinion d'un adhérent qui s'est efforcé de se tenir informé.

On doit admettre que, compte tenu du score envisagé jusqu'ici pour les démocrates, une à deux places peut ou peuvent être considérée(s) comme éligible(s) par circonscription de grande région.

Il me semble que les têtes de liste ou tandems de haut de liste plausibles pour les régions sont les suivants : Île de France Marielle de Sarnez (je suppose qu'elle sera suivie de Bernard Lehideux, sortant comme elle), Ouest Corinne Lepage (et ?), Nord Olivier Henno (et ?), Est Jean-François Kahn en trio avec les deux sortants, Sud-Est Artigue ou Bennahmias le choix est cornélien à faire par les adhérents locaux, Sud-Ouest Anne Laperrouze (et ?), Outre-Mer je n'ai rien vu passer pour le moment mais nous ne manquons pas de talents, Centre : Quitterie Delmas (et ?).

On voit qu'une tête de liste sur deux pourrait échoir à une femme, c'est un bon point de départ, et que l'éventail d'âge pourrait être assez ouvert, c'est un bon point aussi.

Bien évidemment, chaque adhérent est invité à se prononcer en conscience sur ses propres préférences en fonction de la stratégie et des idéaux qu'il poursuit.

Bien évidemment aussi, on va lire avec attention les préférences exprimées par les autorités compétentes. Personnellement, sur la base que je viens d'énoncer, je voterai sans état d'âme, considérant que les profils sont bons.

EDIT : je vois ce soir qu'Azouz Begag manifesterait son intention d'être candidat. Mais a-t-il déposé sa candidature en temps utile ?

12/12/2008

Pour une campagne offensive.

Je souhaite juste rappeler que les électeurs se laissent convaincre par les arguments qui sont offensifs.

13:07 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, modem, européennes | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

À propos du vote par Internet.

Il a été indiqué que le Conseil national avait choisi la consultation des militants par Internet pour préluder à la désignation des candidats par les instances compétentes. J'avoue que je suis un peu partagé.

D'un côté, je suis à fond contre le vote électronique. Pas de transparence, pas de contrôle possible de la part ni des électeurs ni (dans une moindre mesure car c'est fonction de l'ouverture en amont des outils techniques) des candidats.

De l'autre, je reconnais que la façon dont les choses se sont déroulées pour le scrutin interne n'a pas partout été satisfaisante et que les responsables nationaux seront seuls garants d'un vote centralisé, ce qui ôtera bien des suspicions quant aux cadres départementaux. Par ailleurs, le vote électronique ne coûte rien aux adhérents et pas grand chose au mouvement.

Enfin, dans un parti comme le MoDem, le vote par Internet paraît aller de soi, pour des raisons évidentes, même si j'avoue que j'aurais trouvé raisonnable que l'on testât le dispositif sur un sujet moins polémique qu'un vote nominal.

En somme, il reste à espérer que, dans le cas d'une pluralité de candidatures, les candidats auront de bons informaticiens pour veiller à la sincérité du scrutin, et qu'ils pourront accéder aux données nécessaires à cet effet (et qu'ils ne tricheront pas, eux non plus...).

10:49 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : politique, modem, européennes, primaires | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Artigues ou Bennahmias ?

On commence à lire des prises de position et des appels à la candidature de Gilles Artigues. Celui-ci, on le sait, a été l'un des rares députés UDF à avoir le courage de rester fidèles à François Bayrou après la présidentielle. Hélas pour lui, il a alors perdu son mentor local, un médecin et maire qui refusait tout encartement, et, dans l'insuccès généralisé des candidats du MoDem aux élections législatives du printemps 2007, il a perdu son mandat de député. Lors de la dernière réunion à laquelle j'ai assisté qui fût présidée par Bayrou, pour la rédaction du règlement intérieur national, au printemps dernier, bayrou confiait qu'en 2002, lorsque pareille mésaventure était advenue à Jean-Jacques Jégou, Bayrou en avait conçu une grande culpabilité qu'il n'avait éteinte que dix-huit mois plus tard, à l'élection de Jégou au Sénat. On comprend que ce raisonnement pourrait devenir applicable à Artigue, qui est d'ailleurs devenu conseiler général entre-temps.

Jean-Luc Bennahmias est député européen sortant, c'est un atout, il connaît bien les sphères bruxelloises. En revanche, son médiocre score des municipales ne plaide pas pour lui et il traîne désormais la casserole peut-être injuste de l'incident des élections internes des Bouches-du-Rhône. Point positif, il a quitté les Verts pour les démocrates et, dans un contexte où la candidature de Daniel Cohn-Bendit et celle de Bayrou peuvent entrer en synergie, comme en 1999, Bennahmias peut constituer un atout comme Corinne Lepage. Enfin, il fait partie des dirigeants les plus à gauche du MoDem, ce qui n'est pas sans valeur pour l'équilibre d'un mouvement que d'aucuns jugent un peu replié sur sa droite.

Ce sera sans doute aux adhérents du grand sud-est de se déterminer, à moins que l'un ou l'autre ne change de région. Bonne chance à tous.

01/12/2008

Quitterie à Saint-Ouen mercredi soir !

Quitterie Delmas participera à un café démocrate "les jeunes parlent d'Europe" mercredi soir à Saint-Ouen (au nord de Paris, dans le département de Seine-Saint-Denis) et j'irai, et j'apporterai ma caméra pour tenter de vous en livrer les moments les plus forts et les dialogues les plus approfondis.

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26/10/2008

Conférence nationale : l'intervention de Jean-François Kahn.

Voici brute et sans montage l'intervention de Jean-François Kahn, un modèle de style percutant :