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11/09/2008

Une Amérique pour la paix.

Les démocrates français ont été troublés dans leur soutien affectueux à Barack Obama lorsqu'ils se sont aperçus que le président Sarkozèbre se targuait aussi de son amitié déjà éternelle pour ledit Obama.

Pour dire la vérité, ledit Obama, lorsqu'il vint à Paris dans le courant de sa tournée européenne, avait l'air plutôt perplexe en considérant notre présicule : d'un côté, il lui reconnaissait d'être bien informé, de l'autre... comment dire ? Il avait l'air un peu perplexe.

En vérité, le fantasme kennedyen, que j'ai déjà diagnostiqué en Sarkozy, trouve une évidente expression dans sa recherche de lien avec Obama et, par ailleurs, François Bayrou ayant une vocation naturelle à se rapprocher d'Obama, occuper le terrain a un sens pour notre adversaire. C'est au nom de la même logique que celui-ci a recruté Kouchner, Bockel, Jouyet et quelques autres dans son gouvernement.

Ne nous laissons donc pas troubler par un épiphénomène et considérons la situation américaine dans sa réalité entière : il y a des différences notables entre le tandem Obama-Biden et le duo McCain-Palin, contrairement à ce qu'on commence à entendre ou lire ici ou là. Ces différences sont au-delà du machinal débat républicains-démocrates.

En effet, sur les valeurs, l'arrivée de Sarah Palin dans l'équipe de campagne de McCain a matérialisé le choix de celui-ci de se référer aux idées les plus rétrogades et les plus aberrantes qui courent aux États-Unis, qui sont désormais le principal handicap de ce pays : Sarah Palin est favorable à la thèse créationniste, c'est tout dire...

Du reste, elle est également favorable à l'exploitation du sous-sol de l'Alaska, en particulier du pétrole, et si l'on peut accorder à elle et à son candidat-président un réel engagement contre les dépenses publiques inutiles et contre la corruption, il faut immédiatement tempérer ces bonnes notes en soulignant qu'ils sont tous deux soutenus ardemment par l'industrie pétrolière, dont l'ardeur corruptrice et manipulatrice est bien connue.

En vérité, le duo McCain-Palin est bien la continuité pure et simple de l'administration Bush : une coloration idéologique forte et dangereuse, l'obédience du lobby pétrolier, le parti de la guerre (on flingue d'abord et on discute après, la politique de l'inspecteur Harry en somme).

Face à cela, Obama est celui qui veut développer les énergies renouvelables, rétablir le pays, renoncer aux guerres inutiles. Faites votre choix.

En vérité, il n'est pas absolument certain qu'Obama puisse faire mieux que McCain, mais d'une part, on peut imaginer qu'il ne fera pas pire et, d'autre part, on peut avoir confiance qu'au moins il essaiera de faire mieux.

Personnellement, cela me suffit pour conserver ma préférence nette à Obama.

09:48 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : États-unis, usa, obama, mccain, palin, biden | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

Je suis 100% en phase avec votre article, et moi aussi si j'avais à choisir entre Mac Cain et Obama, je n'hésiterais pas une seule seconde (le créationnisme, ce n'est vraiment pas du tout mon trip...). Le seul problème, c'est que ce n'est pas nous qui allons voter, et la perception des citoyens américains de ces deux personnalités peut être très différente de la nôtre. Espérons que ce ne soit pas le cas.

Écrit par : JF le démocrate | 11/09/2008

Pour avoir vécu et étudié aux US, pour ma part, et ma connaissance de certains rouages, devant ces deux choix , je voterai blanc.
Certes Obama est un moindre mal...vote électronique, n'est-ce pas...?

Écrit par : Ruth | 11/09/2008

Je suis en phase avec Ruth, les deux candidats ne me plaisent pas ou m'inquiètent...
Je voterais moi aussi blanc, je pense qu'Obama est trop peu connu, trop évasif, trop consensuel, trop lisse, mais effectivement c'est un moindre mal - du moins je l'espère car on peut avoir de grosses surprises -.
Ceci dit c'est le peuple américain qui vote, et personnellement je pense que Mac Cain a de très bonnes chances de l'emporter.
Quel dommage que ce ne soit pas Hillary Clinton en candidate démocrate, mais il y avait trop de vieilles haines et de vielles rancoeurs.
En tout cas convenont que ce ne sera probablement pas pire que Bush.

Écrit par : Jean Marie | 12/09/2008

Sur un autre aspect des choses, Sarkozy n'est pas plus l'ami d'Obama que de Mac Cain comme il n'était pas plus l'ami de Bush...
Avant même qu'ils n'existent les Etats-Unis étaient nos amis et nos alliés.
Nicolas Sarkozy est Président de la République et, en tant que tel, il est l'ami de tout les Présidents américains passés présent et à venir comme tous les Présidents français qui l'ont précédé et tout ceux qui le suivront.
Vous croyez vraiment que le général De Gaulle avait une grande considération vis à vis de Kennedy?
Il fit avec...
Il n'empêche qu'il fut toujours un allié exigeant mais fidèle des USA contrairement à ce que colporte la vulgate des incultes.

Écrit par : Jean Marie | 12/09/2008

En lisant l'article et les commentaires, je devine, intuitivement, un échec pour Barack Obama aux élections présidentielles américaines. Cela me désole..
Incarne-t-il vraiment le changement qu'il prône, lui dont le parcours personnel est finalement très classique aux états unis ?!

Le jeune homme qui lui écrit ses discours n'a que 26 ans et c'est lui, et toute la jeunesse américaine que Barack Obama devrait faire intervenir dans sa campagne électorale !

Ainsi il incarnerait la sagesse de l'âge mûr qui soutient une jeunesse américaine avide de changement !

Écrit par : GuiGrou | 12/09/2008

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