09/11/2008
Prendre le plus con et en faire un président des États-Unis.
Le fait que George W Bush ait été président des États-Unis est un espoir pour tous ceux dont le Q.I. ne dépasse pas 80, mais c'est un signe de profonde dégénérescence pour la démocratie américaine. On a du mal à imaginer que les Américains aient pu élire (il est vrai qu'ils ne l'ont pas fait) et a fortiori réélire ce personnage à la tête de leur État fédéral. Voici une vidéo postée par Bakchich qui condense le meilleur du pire du bientôt ex-président de la première puissance mondiale.
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08/11/2008
Le sujet de l'élection présidentielle américaine était bien l'égalité.
J'ai mis en regard, mercredi, la carte du vote de la veille et celle de la guerre de Sécession, qui coïncidaient étroitement. Il se trouve que le sujet idéologique central de la guerre de Sécession était le principe d'égalité : interdire l'esclavage, c'est reconnaître que, comme le dit notre "déclaration des droits de l'homme et du citoyen" de 1789, "Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits".
Il se trouve que, dans le siècle qui a suivi la guerre de Sécession, les états sécessionnistes du Sud ont cultivé une identité politique complexe sous l'étiquette démocrate, parce que Lincoln, qui les avait vaincus, était républicain, et que, dans les années 1980, ces états démocrates sont devenus républicains, comme ils sont aujourd'hui, parce qu'ils trouvaient dans la doctrine néoconservatrice une inspiration tournée vers l'inégalité, ce "principe d'inégalité croissante" dont Bayrou a beaucoup parlé ces derniers mois, qui faisait écho à leur nostalgie de l'esclavage et de la supériorité blanche.
L'inégalité était donc la colonne vertébrale qui liait les différentes branches du néoconservatisme et qui permettait à celui-ci de tenir debout en s'appuyant sur un lot de valeurs ultramoralisatrices, toutes compatibles avec l'idée inégalitaire.
En présentant un homme qui n'était pas tout à fait blanc, les démocrates ont fait un choix qui, en fait, quoi que l'on pense de l'homme (et on en pense a priori du bien), rendait son élection nécessaire en révélant les soubassements idéologiques de ses adversaires. Les néoconservateurs se retrouvaient à nu.
Obama ne devait pas seulement gagner parce qu'il était le premier non-blanc in abstracto, mais parce que la société américaine a fait une bonne fois pour toutes les choix de l'égalité de principe de tous les humains. Depuis trente ans, les républicains lénifiaient leur propension à la régression philosophique, la candidature d'Obama les a obligés à appeler un chat un chat, et l'égalité a gagné.
Et parce qu'il s'agissait d'un principe majeur, l'un de ceux qui font tenir toute une société, tout un monde, c'est une réponse historique qui a été donnée, rappelant avec clarté la véritable seconde naissance des États-Unis qu'a été la guerre de Sécession, comme la carte le montre.
C'est une leçon valable en France aussi, la phrase de la Déclaration de 1789 que j'ai rappelée au début de cette note, la première du texte de 1789, aligne d'emblée les deux premiers mots-clefs de notre identité collective : liberté, égalité. deux principes qui doivent nous servir de boussole.
Nous y avons ajouté depuis lors le beau mot de fraternité qui doit être indissociable des deux autres, non pas qu'il soit comme eux un principe (la fraternité ne se décrète pas, ne s'institutionnalise pas), mais parce que sans lui, la liberté et l'égalité sont deux tyrannies symétriques. La fraternité, c'est la part de choix personnel, la part de conscience, qui donne son sens à l'ensemble. Ce n'est pas un principe, c'est à peine une valeur : c'est un élan.
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29/10/2008
Regards sur le financement de la campagne présidentielle américaine.
On apprend, par le site Open Secrets, que, en plein cataclysme financier et économique, l'actuelle campagne présidentielle américaine est la plus onéreuse qui ait jamais existé. Il faudra bien qu'une telle indécence trouve son terme.
Quoi qu'il en soit, observer le détail des recettes de l'un et l'autre candidats n'est pas inintéressant, bien qu'en principe les entreprises n'aient pas le droit de contribuer aux campagnes, interdiction qui est paraît-il détournée par le fait que ce sont les employés des entreprises qui contribuent à leur place. On imagine alors les observateurs pointant le nom des contributeurs des candidats et menant l'enquête pour déterminer leur entreprise et, ainsi, révéler les subventions cachées des grands groupes aux candidats. Il y a, là encore, quelque chose de choquant et qui omet que le donateur agisse selon sa propre conscience plutôt que par ordre.
Mais poursuivons l'examen.
Le site Open Secrets note que, selon lui, l'industrie pétrolière finance à hauteur de 24 millions de dollars, la campagne, trois quarts pour McCain, un quart pour Obama (soit environ 18 millions pour l'un et 6 millions pour l'autre), tandis que les industries liées à l'environnement, qui ne donnent que 2 millions en tout, se portent à 92 % sur Obama, ce qui ne laisse guère plus de 150 000 dollars pour McCain, presque rien. Rien d'étonnant à cela, mais il faut constater que le poids du pétrole est tel que la part très minoritaire d'Obama pèse quand même deux fois plus lourd pour lui que son quasi-monopole dans l'environnement.
Le site du "Point" a relevé une liste de donateurs favorables à Obama où l'on trouve beaucoup de financiers et d'universités prestigieuses, sans établir le pendant des mêmes donateurs pour McCain, ce qui paraît de mauvaise méthode, car la page consacrée à ce sujet est bien plus prolixe, elle met d'ailleurs clairement en valeur l'énorme injustice subie par les autres candidats.
N'oublions pas, en effet, que, comme nous le rappelait récemment Quitterie Delmas, il n'y a pas moins de 17 candidats à la présidentielle américaine, dont 15 dont on n'entend pour ainsi dire jamais parler, ce qui est scandaleux.
Cette précision apportée, il va de soi que je me réjouirai, si elle se confirme dans les urnes, de la victoire d'Obama.
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11/09/2008
Une Amérique pour la paix.
Les démocrates français ont été troublés dans leur soutien affectueux à Barack Obama lorsqu'ils se sont aperçus que le président Sarkozèbre se targuait aussi de son amitié déjà éternelle pour ledit Obama.
Pour dire la vérité, ledit Obama, lorsqu'il vint à Paris dans le courant de sa tournée européenne, avait l'air plutôt perplexe en considérant notre présicule : d'un côté, il lui reconnaissait d'être bien informé, de l'autre... comment dire ? Il avait l'air un peu perplexe.
En vérité, le fantasme kennedyen, que j'ai déjà diagnostiqué en Sarkozy, trouve une évidente expression dans sa recherche de lien avec Obama et, par ailleurs, François Bayrou ayant une vocation naturelle à se rapprocher d'Obama, occuper le terrain a un sens pour notre adversaire. C'est au nom de la même logique que celui-ci a recruté Kouchner, Bockel, Jouyet et quelques autres dans son gouvernement.
Ne nous laissons donc pas troubler par un épiphénomène et considérons la situation américaine dans sa réalité entière : il y a des différences notables entre le tandem Obama-Biden et le duo McCain-Palin, contrairement à ce qu'on commence à entendre ou lire ici ou là. Ces différences sont au-delà du machinal débat républicains-démocrates.
En effet, sur les valeurs, l'arrivée de Sarah Palin dans l'équipe de campagne de McCain a matérialisé le choix de celui-ci de se référer aux idées les plus rétrogades et les plus aberrantes qui courent aux États-Unis, qui sont désormais le principal handicap de ce pays : Sarah Palin est favorable à la thèse créationniste, c'est tout dire...
Du reste, elle est également favorable à l'exploitation du sous-sol de l'Alaska, en particulier du pétrole, et si l'on peut accorder à elle et à son candidat-président un réel engagement contre les dépenses publiques inutiles et contre la corruption, il faut immédiatement tempérer ces bonnes notes en soulignant qu'ils sont tous deux soutenus ardemment par l'industrie pétrolière, dont l'ardeur corruptrice et manipulatrice est bien connue.
En vérité, le duo McCain-Palin est bien la continuité pure et simple de l'administration Bush : une coloration idéologique forte et dangereuse, l'obédience du lobby pétrolier, le parti de la guerre (on flingue d'abord et on discute après, la politique de l'inspecteur Harry en somme).
Face à cela, Obama est celui qui veut développer les énergies renouvelables, rétablir le pays, renoncer aux guerres inutiles. Faites votre choix.
En vérité, il n'est pas absolument certain qu'Obama puisse faire mieux que McCain, mais d'une part, on peut imaginer qu'il ne fera pas pire et, d'autre part, on peut avoir confiance qu'au moins il essaiera de faire mieux.
Personnellement, cela me suffit pour conserver ma préférence nette à Obama.
09:48 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : États-unis, usa, obama, mccain, palin, biden | | del.icio.us | | Digg | Facebook
23/03/2008
Amérique - Chine : la guerre financière au plus fort.
13:02 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : États-unis, usa, chine, bourses | | del.icio.us | | Digg | Facebook
29/01/2008
Gouverner.
22:00 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, MoDem, municipales, Bayrou, USA, Société Générale | | del.icio.us | | Digg | Facebook
28/01/2008
L'argent.
15:45 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : argent, économie, subprimes, société générale, kerviel, USA, Haïti | | del.icio.us | | Digg | Facebook