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22/09/2008

Le Sénat à gauche en 2011 ?

On comprend mieux l'empressement de l'UMP à se soucier des régionales de 2010 : outre que cela leur permet de ne pas parler des européennes sur lesquelles ils sont particulièrement embarrassés, ils savent aussi que ces élections du printemps 2010 sont leur dernière chance de conserver le Sénat. S'ils les perdent, s'ils ne reprennent pas de régions (et même dans ce cas-là, rien n'est sûr), il y a fort à parier que le Parti Socialiste s'emparera de la présidence du Sénat en septembre 2011.

Fait logique, d'ailleurs, et j'ai expliqué hier comment le PS était devenu le parti de la défense des territoires, non plus seulement comme autrefois contre les empiètements du pouvoir central, mais contre le reflux des services centraux et des services publics en général.

C'est donc d'autant plus paradoxal de voir des gens qui se disent centristes et qui sont de plus en plus empressés à se regrouper avec l'UMP qui pourtant meurtrit les principes les plus fondamentaux défendus par feue l'UDF : les pouvoirs locaux, la bonne gestion, la bonne gouvernance, l'Europe. Finalement, d'eux ne reste plus qu'une vérité : le conservatisme réac, celui qui plombe la droite justement.

Ce centrisme-là n'a pas de nom, en tout cas pas celui du Mouvement Démocrate.

16:18 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : sénat, gauche, ps, ump, centre, modem | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

Je n'ai pas encore analysé l'arithmétique électorale du Sénat en 2011 mais, sur le fond, je suis 100% d'accord avec toi.

Écrit par : Claudio Pirrone | 22/09/2008

Ce serait assez amusant quelque part de voir le Sénat pencher à gauche, car enfin la notion de bicamérisme prendrait tout son sens! Compliqué dans la pratique pour faire adopter des lois aussi...
Après, il faut bien noter que des sénateurs "centristes" proches de l'UMP ont été réélus... D'ailleurs, F. Lefebvre, toujours prêt à dégainer, en a profité pour faire une sortie dont il a le secret: les sénateurs "centristes" proches de l'UMP sont réélus, alors que pour le MoDem c'est la Bérézina... Vive la notion de centrisme telle que vue par Frédéric Lefebvre! Une véritable ode à la vassalité...

Écrit par : JF le démocrate | 22/09/2008

Bof, Nogrix, pourtant sortant, avait quitté le MoDem et il n'a pas été réélu ... avec un système de ce type faire des analyses est difficile.

Écrit par : Claudio Pirrone | 22/09/2008

@ Claudio

Je suis désolé pour Michel Canévet qui, avec un angle de campagne très habile, manque l'élection d'un cheveu.

Écrit par : Hervé Torchet | 23/09/2008

@ Hérvé

Il avait choisi un chemin étroit et riche en risques mais il le sentait. C'est vrai qu'échouer à 18 maudits voix c'est rageant. Et même si on a eu des divergences assez marquées, je regrette aussi sa non élections car des positions, ça évolue, d'autant que maintenant et pour six ans on aura pas de sénateur. Et les 17 voix qui manquent à Nogrix, sortant, sont beaucoup plus lourdes des 18 de Michel ...

Mais bon, on se remet au travail et on va essayer de combler ce petit chouïa qu'il nous manque un peu tout le temps (ex. Mairie de Pau). Pour voir comment je vois la suite je renvois à cet article : http://skeptikos.hautetfort.com/archive/2008/09/22/pour-moi-ca-sera-rassemblement-democrate.html

Écrit par : Claudio Pirrone | 23/09/2008

@ Claudio

Je pense que Nogrix a eu tort d'annoncer qu'il quittait le MoDem. C'était un signe de faiblesse.

Écrit par : Hervé Torchet | 23/09/2008

BAYROU avait annoncé que sur trente sénateurs, il y en avait dix au MoDem.

Ceux renouvellés dimanche en faisait partie ?

Écrit par : Guillaume A | 24/09/2008

Les commentaires sont fermés.