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18/03/2009

La crise nous soulage-t-elle paradoxalement ?

Le Salon du Livre se termine tout à l'heure, la fréquentation y a été bonne, et en plus, les auteurs présentent de bons chiffres et ont la banane. Alors, quoi ? Les gens se sont remis à lire ? Alors même qu'ils n'ont plus d'argent, qu'ils thésaurisent à tout va en redoutant le chômage, la disette et les cataclysmes ?

Eh oui.

Ils lisent, ils vont au cinéma. Ils se détendent, me direz-vous. C'est vrai, mais pas seulement, ou plutôt, leur besoin de détente n'exprime pas seulement une angoisse : il exprime sans doute un soulagement.

Quand on met les salariés sous la pression du résultat, quand il faut faire du chiffre pour soigner l'image financière de la boîte et son cours de bourse, quand il faut se montrer fringant devant le banquier, on n'ose plus lire, on n'ose plus bouger, sourire, vivre. Mais dès lors que l'ampleur de la crise révèle que tout ce stress ne servait à rien, que c'était un vaste mensonge, eh bien, on se détend réellement, et on retrouve ce qui fait le plaisir de la vie : un bon livre, un cinoche entre potes et un panier de légumes bio.

Voilà, selon moi, la raison de l'embellie des ventes de produits culturels. Mais déjà se profile un lourd nuage à l'horizon, les noms d'Amazon et de Google ont résonné dans le frisson du Salon. Voici en images les conclusions de l'excellente Karine Papillaud sur le Salon :

 

19:10 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : crise, salon du livre, karine papillaud | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

Heureusement qu'il y a la "crise" (même si dans notre pays elle est absolument sans effet sur l'immense majorité de la population, contrairement à ce que suggère la flopée de reportages où l'on voit Mme Michu — dont le revenu est strictement le même aujourd'hui qu'il y a un an — répondre au journaliste ce qu'il veut entendre, de préférence devant une caisse de supermarché, à savoir : "avec la crise, on peut plus") pour alimenter toutes ces billevesées sur le retour nécessaire aux vraies "valeurs", aux nouvelles attitudes de consommation (thèmes delmassiens par excellence), et patati patata.

Écrit par : broke | 18/03/2009

@ broke

Vous m'avez mal lu : j'explique au contraire que le soulagement paradoxal donné par la crise permet de se tourner vers les consommations meilleures, comme le panier bio, thème ô combien delmassien comme vous dites.

Écrit par : Hervé Torchet | 18/03/2009

Les commentaires sont fermés.