29/06/2009
"Jeux de pouvoir" : à ne pas manquer pendant le faîte du cinéma.
Comment transformer une série télé britannique en un très bon film américain (regorgeant d'ailleurs d'acteurs britanniques, et avec l'argent français de Studiocanal).
Russell Crowe est ici journaliste, un journaliste autour de la quarantaine, victime comme ses confrères de la grave crise que traverse la presse écrite et confronté aux méthodes de la jeune génération qui fait prospérer l'info sur Internet (la jolie Rachel McAdams parfois vêtue exactement comme Quitterie l'an dernier). Un journaliste aux convictions philosophiques affirmées, puisqu'il a chez lui un mug orné de motifs maçonniques.
Sa patronne (Helen Mirren, grande actrice britannique qui a tout joué depuis trente ou quarante ans) mise sur cette nouvelle génération et se réjouit de voir la plateforme Internet et blogante de son journal renflouer le support papier en perte de vitesse.
Il a un ami, jeune politicien engagé dans une lutte intrépide et salutaire contre l'exploitation de la guerre par des intérêts privés qui s'en truffent les poches jusqu'à un point que je dois qualifier d'effarant. Ce film est à montrer à tous ceux qui pensent que les privatisations sont une bonne chose, il les en guérira.
Autour d'assassinats et de machinations, de fantômes du Watergate, de politiciens hantés par la bigoterie, c'est évidemment l'Amérique de Bush qui est dénoncée par Russell Crowe dont le mot d'ordre est clair : "Yes we can !".
Une occasion aussi de réconcilier la presse écrite avec Internet et, dans une intrigue au dénouement subtil, de mesurer à quel point le rôle de chacun, selon sa conscience et sa perception des événements, est crucial pour le salut de l'ensemble.
17:57 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : culture, cinéma, russell crowe, helen mirren, rachel mcadams | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Commentaires
Un maçon libre dans une loge libre est un principe maçonnique, monsieur Torchet, mais ne vous y trompez pas la maçonnerie est une institution humaine, avec tout ce que ça comporte.
L'arrivisme s'y appele "la cordonnite" et quand vous nous ferez votre billet en septembre sur le fait que le Grand Orient de France n'initiera pas de femmes, je vous rappelerai cette réponse.
Écrit par : Jean Marie | 30/06/2009
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