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29/05/2009

Après la libération de Coupat, il reste des embastillés

J'étais avec Quitterie à Sarcelles, ce soir de novembre où des inconnus, à Villiers-le-Bel (commune voisine), ont fait feu au milieu de l'émeute sur des policiers qui en sont morts. Je me souviendrai toute ma vie de l'arrivée du regretté Ali Menzel (suppléant de la candidature de Jean-Michel Cadiot pour le Mouvement Démocrate), affolé, effondré, expliquant ce qui se passait dans sa ville et dans son quartier, comme il essayait de ramener le calme.

Il y aura toujours une part d'ombre sur les circonstances qui ont coûté la vie aux deux jeunes de Villies-le-Bel dont les émeutes voulaient dénoncer l'injustice.

Et quelques semaines plus tard, en février 2008, dans des conditions scandaleuses et tonitruantes (on était en pleine campagne pour les élections municipales et cantonales), d'autres jeunes étaient arrêtés. Quinze mois plus tard, alors que leurs dossiers semblent vides, quatre d'entre eux sont toujours sous les verrous.

Il y a déjà longtemps que les défenseurs des droits de l'homme dénoncent l'abus de la détention provisoire et préventive par la justice française. Ce cas est particulièrement flagrant, il l'est d'autant plus que personne ne parle jamais de ces pauvres gamins. La libération de Coupat en est l'occasion. Dès l'arrestation de celui-ci, Quitterie avait fait le lien entre les deux affaires. C'est ce que vient de faire aussi un chroniqueur du site Rue 89. Réclamons la libération des jeunes de Villiers-le-Bel.

10/12/2008

Un moment de gravité.

Il faut remercier Quitterie Delmas d'être toujours là pour dire les choses nécessaires et nous ramener vers l'essentiel.

Ce qui se passe en Grèce en ce moment est terrible. On ne voit pas grand chose sur la vidéo qui, paraît-il, est celle des coups de feu meurtriers. Un gamin de quinze ans est mort de trois balles dans le corps, tirées par un policier, dans une situation où, d'où la caméra est placée, on ne voit pas bien le danger que ces policiers pouvaient courir.

Aussitôt, la jeunesse s'embrase. D'une manière générale, la presse rend un compte factuel des événements qui nous font penser à nos banlieues de 2005, à Villiers-le-Bel aussi, il y a un an tout juste.

Est-il normal, logique, inévitable, que l'on trouve toujours la police (combien de fois ce mot dans l'article que je viens de mentionner ?) au centre des polémiques, ou bien est-ce parce que des pans de déontologie policière ont été placés au réfrigérateur ?

Le Monde, article signalé par Quitterie, a eu la bonne idée de laisser sa journaliste enquêter dans le nid même des jeunes qui manifestent et qu'elle voit de tous les profils, apolitiques souvent, mobilisés seulement par la colère. Il n'y a pas ici de problème d'immigration invoqué, seulement la détresse et la colère d'une jeunesse soumise à l'injustice. Et puis, naturellement, Le Point, qui a une bonne vue, hum, ne voit que des anarchistes parmi les jeunes en colère.

Chacun voit midi à sa porte. Il y a pourtant tant à faire, à cesser de prendre la société pour une mijaurée et à oser lui dire les choses en face pour la remettre en mouvement.

 

EDIT : de source judiciaire (seulement), des précisions sur la mort du gamin. Le policier tire trois balles, une seule frappe après avoir ricoché sur quelque chose, c'est la version officielle, visiblement. Aberrant que ce policier ait tiré à balle réelle sur des gamins qui lancent des pierres. À ce compte-là, il y aurait des milliers de morts chaque mois en Europe.

 

02:59 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : grèce, émeutes, quitterie delmas, police | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook