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28/12/2007

La grande marmite où bouillonnent les ténèbres.

De Tartuffozy qui se rend au Vatican en compagnie de sa troisième belle-mère pour faire un discours-brûlot contre la laïcité héritée du compromis historique de 1905 à l'assassinat de Benazir Bhutto, la fin d'année 2007 ressemble à celles qui l'ont précédée : un bouillonnement noir, un remugle d'obscurantisme soulevant une nappe de ténèbres. Et partout, l'odeur du sang qui suinte.
 
On mesure au passage l'erreur stratégique commise par les États-Unis : le point névralgique aujourd'hui, ce n'est pas l'Irak, ce n'est même pas l'Iran, mais bien le sulfureux Pakistan dont les services secrets sont infiltrés par les islamistes et dont le moindre hoquet peut jeter des ogives nucléaires à la fois sur le Proche Orient et sur l'Asie.
 
Le Pakistan, on le lit ces jours-ci, a une frontière longue et perméable au nord avec l'Afghanistan, théâtre d'une énième tragédie guerrière, échec autrefois des Anglais relaté par Kipling, échec ensuite des Soviétiques, échec maintenant des Américains et de l'OTAN. L'Afghanistan imprenable, intenable, insaisissable, magnifique sous la plume de Kessel, héroïque sous les bombes, fou et tragique sous l'emprise de sa culture de drogue et de son délire religieux, l'Afghanistan au bord d'un nouveau chaos. Venu du Pakistan.
 
Le Pakistan a une frontière très longue aussi avec l'Iran qui tremble rien qu'à l'idée que les Pakistanais l'envahissent. Quelle résistance, lui sans arme atomique, pourrait-il leur opposer ?
 
Et si, comme je l'ai écrit maintes et maintes fois déjà voici des semaines et des mois, et si la bombe iranienne était un facteur de paix et de stabilité dans la région ?
 
Qui est le plus fou ? Le mollah iranien ou l'islamiste pakistanais ? À votre avis ?
 
Quand j'étais lycéen (ou plutôt collégien), voici une trentaine d'années, le Pakistan comptait 80 millions d'habitants. Aujourd'hui, le double. Dans le même temps, les États-Unis sont passés de 210 à 300 millions "seulement", la France de 53 à 64 millions. Bouillonnement de chair dans les ténèbres.
 
Chacun s'est incliné devant la dépouille de Benazir Bhutto qui laisse Musharraf seul face aux islamistes. Seul rempart peut-être. Rempart ? Peut-être.
 
Décidément, quels crimes on peut commettre au nom de la religion et comme a été sage le compromis historique de 1905 qui a réglé les rapports des religions et de l'État... 

21:30 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : religion, pakistan, bhutto, islam, laïcité | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook