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17/10/2008

Cinq observations sur la crise économique et financière.

1 ) Merci Chirac, merci Villepin

À partir de 2003 et du refus de la guerre d'Irak, les grands groupes français se sont retrouvés "tricards" aux États-Unis. De là sans doute le fait qu'ils sont moins en première ligne que d'autres, même s'ils s'apprêtent à subir la crise par ricochet.

2 ) La crise est-elle déjà plus profonde en France qu'on ne nous le dit ?

À quoi peut bien correspondre le montant de 360 milliards d'Euros, alors que jusqu'ici, nos institutions financières se sont bornées à annoncer quelques milliards de pertes chacune, très absorbables par leurs fonds propres, et très loin du total de 360 milliards ?

3 ) La tentation cannibale

On rerpoche aux banques de ne pas prêter aux entreprises et de ne pas se faire confiance entre elles, mais il est évident que les lignes de crédit extraordinaires ouvertes par les autorités étatiques ont un effet d'aubaine, et que certaines banques thésaurisent sur les prêts qui leur sont consentis, et qu'elles le font certes pour faire face à de nouvelles dépréciations d'actifs qui seraient consécutives à l'approfondissement de la crise économique, mais aussi pour profiter de la faiblesse d'autres banques pour les racheter, avec la logique de vautours qui oublient que la chair putréfiée devient toxique si l'organisme qu'ils visent est mort empoisonné, empoisonné par des subprimes par exemple.

4 ) L'impact de la dépression et la distribution des cartes

Les chutes actuelles des bourses mondiales sont dues aux anticipations de la récession de l'économie réelle, récession aux États-Unis et impact de cette récession particulière sur le reste du monde. L'un des enjeux de la période qui s'ouvre est de savoir le poids respectif des bassins économiques. Jusqu'ici, une récession américaine suffisait à elle seule à plonger le reste du monde en récession. Sera-ce toujours le cas ?

5 ) Le nouveau statut de l'Euro

L'effondrement du cours des matières premières en dollars ne fait pas plonger l'Euro. Autrement dit, pour acheter à l'Europe, les pays rentiers du pétrole vont devoir puiser plus dans leurs réserves. Cela va-t-il les inciter à tenter dans l'avenir de minimiser le risque de change en demandant à être payés partie en dollars et partie en Euros ?