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08/12/2008

La générosité.

Je crois que la générosité est vraiment le trait de caractère que je préfère chez les gens. Un personnage politique qui ne serait pas généreux ne pourrait recueillir mon suffrage que par défaut. C'est une vertu universelle, ou qui devrait l'être, et qui résoudrait bien des conflits et permettrait bien des équités.

Pourquoi j'en parle ? Parce que j'ai envie de dire un mot d'autres vertus, celles de la chevalerie, celles des chevaliers, celles qu'on leur donnait en modèles. Sans entrer dans trop de débats ni de détails, je vois quatre vertus chevaleresques :

- la prouesse, on dirait aujourd'hui l'excellence, l'aspiration à être le meilleur. Autrefois, c'était à la bataille (preux chevalier), aujourd'hui, ce pourrait être la faculté d'assumer les honneurs et les charges inhérents à la recherche de l'excellence. Assumer la gloire sans la rechercher, mais se vouer à l'excellence. La prouesse est en effet corrigée par la tempérance, qu'on verra plus loin.

- la prodigalité, qui va de la protection matérielle de la veuve et de l'orphelin à l'équité du partage d'un butin, en passant par le rejet de toute mesquinerie, la juste rétribution de l'effort, la convivialité, le mécénat, et le mépris de la valeur matérielle suprême : l'argent.

- la tempérance, qui est la plus belle des vertus chevaleresques : la frugalité, l'équanimité, la justice.

- la loyauté, qui permet de savoir à qui l'on s'adresse, et qui n'est pas que la fidélité à un supérieur ou à un modèle, mais qui est aussi le sens de l'engagement personnel, la bonne foi dans le contrat, la parole donnée.

Sur les quatre, deux supposent de faire : la prouesse et la prodigalité. Les deux autres sont basées sur l'abstinence, ne pas se montrer glouton ni injuste, ne pas être fourbe : la tempérance et la loyauté.

19:53 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : société, humanisme | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

08/11/2008

L'humanisme ne suffit pas.

L'humanisme est notre balise commune. On l'a entendu lors de toutes les récentes assemblées du Mouvement Démocrate : il faut replacer l'homme au centre de la politique. On comprend bien que cette affirmation nous permet de renvoyer dos à dos le capitalisme et le socialisme, tout en fournissant une base idéologique de travail avec un partenaire qui, apparemment, devrait se trouver à notre gauche.

Cependant, il faut le dire, si l'humanisme est la valeur positive de notre action politique commune, eh bien, c'est une valeur un peu molle. On ne fera pas vibrer les foules au seul nom de l'humanisme, on ne les fera pas rêver. Sur l'humanisme, Bayrou fait moins de 7% en 2002 et la récente campagne municipale parisienne, en obtenant le même nombre de voix (à mille près) sur ce même thème de l'humanisme a démontré très crûment que, s'il existe une clientèle très déterminée de l'humanisme, cette clientèle est étroite et ne fournit que l'occasion de candidatures de témoignage.

L'humanisme, c'est bon pour les intellectuels (dont nous sommes) et pour les grands-mères qui tricotent. Ca joue au scrabble, mais ça ne conduit pas l'État. C'est une inspiration, ce n'est pas un étendard.

Les principes, la liberté, l'égalité, sont des étendards. La bonne gouvernance, c'est un étendard. La prospérité, c'est un étendard. Le développement durable, c'est un étendard. Il me semble donc qu'autour de notre diamant humanisme nous devrions déployer un faisceau d'étendards.

18:56 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : modem, humanisme | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook